Maxence était en concert le 30 septembre à la reine Blanche et ArtéMédia était là !
Un ruban en dentelle noire orne le flacon translucide que l’on me tend à l’entrée du théâtre de la Reine Blanche. Dans ce flacon, des dragées blanches et noires portant les inscriptions : MAXENCE 30/09/2010.
C’est de cette manière assez originale et si rare, que vous êtes invité dans le monde de MAXENCE. Les lumières s’éteignent, une chrysalide blanche en mouvement au milieu de la scène, laisse distinguer en transparence, un corps humain. L’éclosion fait apparaître, ébouriffée, MAXENCE vêtue d’une robe virginale.
Deux musiciens statiques, aux maquillages post orange mécanique, disposés sur les côtés de la scène accompagnent MAXENCE. La scène sobre, est ornée d’un lapin et d’un buisson de tumbleweed tous deux illuminés. L’univers de chuchotements et de soupirs en tous genre, de mélodies épurées propre à l’introspection et l’évasion, se met en place dès le premier titre.
Nous sommes embarqués dans ce domaine féérique pendant plus d’une heure sur fond de musique pop électro. Les mélodies claires, simples, des compagnons de MAXENCE soutiennent efficacement les textes poétiques.
L’observation du monde qui nous est décrite, est singulièrement étrange et nous entraine dans un monde parallèle à la fois agréable et surprenant. Notre charmante hôtesse dans ce lieu intime, s’abrite derrière son pupitre pour déclamer ses charmantes incantations et ne quittera rarement cet endroit qui semble la rassurer.
Le spectacle est tellement envoutant et pénétrant que le parcours jusqu’au métro est occulté. Mais le charme est fatidiquement rompu quand, rattrapé par la réalité de ce monde absurde et cruel, vous vous prenez stupidement la porte du tourniquet de la RATP en pleine poire. Dommage, la magie aura été trop courte.
- Maxence (Chant – Accordéon)
- Jimmy Tillier (Clavier / Progra)
- Jocelyn Dupuis (Guitare)
Texte et photographies de Pierre Yves Cheguillaume pour ArtéMédia
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