Festival Issy fenêtre sur le monde

Du 24 au 27 novembre, la première édition d’un festival parrainé par André Manoukian, pour découvrir la diversité musicale du monde. Quatre artistes cosmopolites sont à l’Auditorium d’Issy pour quatre soirées exceptionnelles…

Mercredi 24 novembre à 20H30
HADOUK trio “Swing Nomade”
Entre Afrique et Orient, entre jazz et world, Hadouk Trio avance sûrement au pays des métissages et des rêves. Avec des instruments traditionnels comme le doudouk, le pékou ou la kora, le trio provoque une musique aérienne à l’humeur voyageuse. Hadouk Trio, ce sont trois musiciens d’exception pour un jazz nomade, venus d’ici et d’ailleurs.

Jeudi 25 novembre à 20H30
MARIO CANONGE TRIO “L’Alizé des Caraïbes”
Depuis plus de 20 ans, Mario CANONGE explore les ressources de sa culture native – les voix des tambours bèlè et du Gwo Ka, les rythmes de la biguine, de la mazurka – pour les mêler au jazz. Depuis la sortie de son dernier album Rhizome, il s’est lui-même mué en cette racine végétale – le rhizome – qui court à l’infini, à la rencontre de « l’autre » pourmettre en avant la richesse de la diversité !

Vendredi 26 novembre à 20h30

STACEY KENT “Le Stream d’Amérique”
Cette fabuleuse chanteuse a grandi entre le New Jersey et le Colorado. Souvent comparée par la critique à Billie Holiday, Stacey KENT a été récompensée par un BBC Jazz Award en 2007. Elle présentera au public isséen son nouvel album, Raconte-moi (déjà Disque d’Or), chanté intégralement dans la langue deMolière…

Samedi 27 novembre à 20h30
ANDRÉ MANOUKIAN QUARTET “Terre d’Arménie”
On ne présente plus André MANOUKIAN, pianiste, compositeur et parrain du festival ISSY FENETRE SUR LE MONDE ! Son nouvel album “Inkala” est un mélange de compositions originales et de folk-songs arméniennes qu’il a réadaptées et enregistrées en trio jazz. Le style du trio se démarque par l’utilisation du chant modal arménien aux blue notes caractéristiques. Il en résulte un album émouvant, teinté de spleen oriental, où les mélodies simples et attachantes cohabitent harmonieusement avec les improvisations.

EN SAVOIR PLUS

Auditorium
11-13 rue Danton / mail Raymond Menand
Renseignements au 014 123 8000
Ouverture des caisses à 19h45

Kaolin nouvel album

Nouvel album, sortie : 18 Octobre 2010
(Cinq7 / Wagram)

EN CONCERT A PARIS LE 10 NOVEMBRE 2010 – CAFÉ DE LA DANSE

Il y a quatre ans, Kaolin a vu une de ses chansons percuter l’air du temps. La maligne rengaine folk s’appelait “Partons Vite”, elle a fait son joli chemin à la radio et sur les lèvres. D’autres se seraient empressés de surfer sur ce tube au risque de se caricaturer. Pas le genre du groupe qui, depuis le début des années 2000, inscrit dans l’histoire du rock français sa trajectoire oblique. Non, ce succès n’a pas étourdi ce gang d’agitateurs incapables de se répéter. Quand ils ont choisi de répondre ensemble au nom de Kaolin – une argile qui sert à la fabrication de la porcelaine – ces ennemis du surplace ont affirmé leur ambition avec discrétion. Une sorte de pacte secret. Car, fait rare, Kaolin reste un collectif où tous mettent la main à la pâte quand il s’agit de composer, où chacun est auteur et fait entendre sa voix. Cette alchimie qui existe entre eux, ils s’en servent justement comme d’une matière première afin de se reconstruire à chaque album. Avec ce quatrième épisode, ils ne dérogent pas à cette exigence. A la fois fidèle à la tradition (d’où ce sobre intitulé éponyme) et conforme à cette volonté d’éternel changement, cet album montre combien le groupe reste à part. Imprévisible.

Si Kaolin a pris une pause de quatre ans, c’était pour se ressourcer mais aussi pour se rassembler avec encore plus de joie. La fraîcheur qui se dégage de ces retrouvailles va en étonner beaucoup. A commencer par ceux qui avaient collé sur le groupe une étiquette de rockers indie à la française, un peu intellos et élitistes. Les mêmes vont se trouver tout bêtes à l’écoute de cet album jouissif et sexy qui a souvent des fourmis dans les jambes. L’image que renvoient ses douze chansons est celle de musiciens qui s’épanouissent dans le second degré, prennent les ratés de la vie amoureuse avec légèreté. Les entraînants “C’est mieux comme ça” et “Sans importance” côtoient “Bang Bang”, déflagration passionnée aussi tranchante que son riff de guitare. Avec le sourire en coin, Kaolin dédramatise les affaires de couple. Que “Petite Peste” et sa collection de vestes (sentimentales) précèdent le faussement macho et très rigolo “Tu m’emmerdes” (« t’es pas méchante, tu serais même plutôt agréable/t’as pas non plus de malformations véritables/mais tu m’emmerdes, comment pourrais-je te l’expliquer… ») ne constitue pas une coïncidence…

« Les histoires d’amour finissent mal en général », chantaient avec une énergie bluffante les Rita Mitsouko. S’inspirant de ce que les Rita ont réalisé en leur temps – de la chanson française qui groove – Kaolin trempe désormais la pointe de sa plume dans la sueur du funk, louche sur la soul de James Brown ou de Curtis Mayfield. Et imite Serge Gainsbourg, les Rolling Stones de “Gimme Shelter” ou les Talking Heads, ces autres blancs-becs à avoir puisé dans la musique noire pour décupler l’ivresse de leurs créations. Indéniablement, depuis leurs débuts noisy et post rock, Guillaume (chant, guitare), Ludwig (guitare, chant), Julien (guitare, chant) et Olivier (batterie, chant), rejoints depuis deux ans par Vivien (basse, chant), se sont décoincés. Sans se trahir – le sublime instrumental à la Mogwai, “Cody”, est là pour le prouver – ils ont plongé avec excitation dans un bain moussant funky. Ils en sont sortis transformés, heureux. Aidés par les réalisateurs Jean-Louis Piérot

(Bashung, Daho, Miossec), également préposé aux claviers, et l’ingénieur du son Philippe Balzé, ils ont intégré à leur vocabulaire des riffs remuants et sensuels, des basses discoïdes moites et même des cuivres comme on entend sur les vénérées références du label soul Stax. Des percussions et des programmations électroniques soulignent aussi les rythmes et des choeurs enjoués, dus à toute la bande, ajoutent la touche finale d’euphorie. Pour paraphraser le titre de leur album précédent, ils ont non seulement « mélangé les couleurs » (une nouvelle fois) mais tiré leur palette vers des teintes plus chaudes et vives. Pourvus de formes dansantes voire bondissantes, “On s’en va” ou “Le Geste” concrétisent avec classe cette métamorphose inattendue mais ô combien convaincante. Car le groupe s’est taillé un nouveau costume non pas pour se déguiser en quelqu’un d’autre mais pour coller à sa liberté de mouvement.

Tout en faisant monter la température de ses compositions, servies chaudes et craquantes, Kaolin a gardé son regard unique. Le groove implacable de certains morceaux cache souvent, comme par pudeur, le caractère intimiste des textes. Libre ainsi à l’auditeur de capter (ou non) le double sens de “Crois-moi”, chanson qui sera certainement pour Kaolin ce que “Boys & Girls” fut pour Blur, un irrésistible concentré de disco-rock, un manifeste pour la liberté de réaliser des grands écarts. Avec l’expérience, le groupe a acquis une souplesse qui contraste avec la rigidité d’antan et s’illustre par une épatante variété. Kaolin ne s’est interdit aucun plaisir, qu’il lui soit procuré par “Plus rien”, prenante et sensible ballade comme le groupe les affectionne, ou par le plus inattendu “Shanana”. Ce radieux exercice de style voit en effet les cinq musiciens se téléporter en Californie et partir s’amuser avec leurs instruments sur la plage. Pour cet insouciant morceau de rock à la Fleetwood Mac, le groupe qui fait étalage partout ailleurs de son goût immodéré pour la langue française et le mot juste a choisi l’anglais – une nouveauté dans un parcours pourtant déjà bien riche. Of course, Kaolin est prêt à repartir sur la route pour faire profiter à tous de l’énergie et la fraîcheur qui entourent ce quatrième album. Le clan des cinq promet un show à la hauteur de ce répertoire qui ne cesse d’avancer. Nul doute que le public va se montrer enthousiaste face à cette nouvelle et excitante mue….

Ecoutez Kaolin :

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EN TOURNÉE EN FRANCE

  • 28/08/10 Festival Scenes De Vie / Issoire
  • 03/09/10 Festival Swimming Poule / Beaume Les Dames
  • 07/10/10 Aeronef / Lille
  • 06/11/10 Le Run Ar Puns / Chateaulin
  • 10/11/10 Café De La Danse / Paris
  • 18/11/10 Ubu / Rennes
  • 19/11/10 Le Ferrailleur / Nantes
  • 26/11/10 Le Forum / Vaureal
  • 27/11/10 L’empreinte / Savigny Le Temple
  • 01/12/10 Ninkasi Kao / Lyon
  • 02/12/10 Cabaret Aleatoire / Marseille
  • 03/12/10 Le Cargo De Nuit / Arles
  • 04/12/10 Nyon / L’usine A Gaz (Suisse)
  • 09/12/10 La Chapelle / Metz
  • 10/12/10 Eden Festival / Lys Lez Lannoy
  • 11/12/10 L’orange Bleue / Vitry Le Francois
  • 16/12/10 Le Krakatoa / Bordeaux
  • 17/12/10 Le Sans Reserve / Perigueux
  • 18/12/10 La Cooperative De Mai / Clermont Ferrand
  • 05/02/11 Athanor / Montlucon

Les sites : www.kaolinmusic.com
myspace.com/kaolinmusic

Teaser :