Eurockéennes de Belfort 2011: Programmation définitive

L’EDITION 2011 :

Le festival des Eurockéennes de Belfort 2011, 23ème édition, aura lieu : le vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 juillet.

Un festival de nouveautés : nouveaux espaces scéniques, nouveaux espaces de vie, spectacles de théâtre de rue à découvrir prochainement…  Et toujours de nombreux services gratuits pour les festivaliers : camping, navettes bus, navettes TER…

L’AFFICHE 2011 :

« Défense d’un patrimoine… espace naturel préservé… indiens… natifs…  gardien… rapport privilégié à la nature… communication sacrée…  magie… croyances… réserve naturelle de rock… territoire de musiques  à découvrir, à respecter et à partager : les Eurockéennes, sur le sentier  du rock, marquent leur territoire de musique  »  Hugo Chevalier, Pierrick Juin et Quentin Klein

En décembre dernier, le festival lançait un concours pour la réalisation de son visuel 2011.

Le 11 janvier, le collectif Hugo Chevalier, Pierrick Juin et Quentin Klein a été désigné lauréat du concours par le jury composé de Christian Deschler (directeur artistique, La  Compagnie à Strasbourg), Alain Poncet (directeur artistique, Conseil  général du Territoire de Belfort) et des membres de l’équipe des  Eurockéennes. Ce jeune collectif de graphistes Nancéiens remportent le premier prix de 3000 euros ainsi que des invitations VIP pour le festival !

Vendredi 1 juillet :

TIKEN JAH FAKOLY | THE TING TINGS | TRYO | STAFF BENDA BILILI | BETH DITTO | KEZIAH JONES | PAUL KALKBRENNER | LES SAVY FAV | STROMAE | LES HURLEMENTS D’LEO | TRUE LIVE | BATTLES | CARTE BLANCHE | CHEERS | THE JOY FORMIDABLE | AND SO I WATCH YOU FROM AFAR | SPANK ROCK | THE SHOES | WU LYF | THE ELECTRIC SUICIDE CLUB

Ouverture des portes à 17h, clôture à 3h00.

Samedi 2 juillet :

HOUSE OF PAIN | GAETAN ROUSSEL | MOTORHEAD | BIRDY NAM NAM | RAPHAEL SAADIQ | BOYS NOIZE | ANNA CALVI | KYUSS LIVES! | FUNERAL PARTY | ATARI TEENAGE RIOT | QUEEN OF THE STONE AGE | MARS RED SKY | MEDI | KING AUTOMATIC | DRUMS ARE FOR PARADES | PADWRITERZ |

Ouverture des portes à 16h, clôture à 3h00.

Dimanche 3 juillet :

BEADY EYE | ARCADE FIRE | ARCTIC MONKEYS | KATERINE | CARTE BLANCHE A KATERINE | AARON | CRYSTAL CASTLES | THE DØ | MORIARTY | OFWGKTA AKA ODD FUTURE | MONA | KARKWA | BINARY AUDIO MISFITS | HONEY FOR PETZI | NASSER | HIT BY MOSCOW

Ouverture des portes à 15h, clôture à 1h30.

Ecouter :

Réservez sur la Fnac :

3 jours : 90€

2 jours : 79€

1 jour : 42,50€

Regarder :

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PRESQU’ILE DU MALSAUCY
Lac de Malsaucy
Base de Malsaucy
90000 BELFORT

We Luv New York by Akhenaton et Faf Larage

New York, New York,
big city of dreams », rappait
Grandmaster Flash dans les
années 80.

Quelques cycles rapologiques plus tard, deux MCs d’expérience balancent depuis la planète Mars un album explosif consacré à cette ville mythique, entre nostalgie et futurisme.

Pas vraiment besoin de faire les présentations pour ces deux légendes du micro : Akhenaton, voix d’IAM, producteur, artiste solo, réalisateur et auteur, associé à Faf Larage, moitié de Soul Swing, fine lame de La Garde dont le dernier coup de maître est « Pas Le Temps », le générique français du feuilleton culte Prison Break. Bref, c’est la Dream Team de la punchline, le duo qui tue les lyrics et balance la science sur vinyle et haut-parleurs, d’ici et d’ailleurs.

À l’origine de We Luv NY, un constat : tout part de la grosse pomme, la ville qui ne dort jamais. Akh raconte la genèse de ce projet en forme de concept album : « Je travaillais sur une mixtape “I Luv NY“ consacrée au hip hop ancien et moderne. Avec Faf on bosse dans les mêmes lieux, son studio est adjacent au mien. On parlait souvent de faire un truc ensemble, un jour. Quand j’ai parlé de cette mixtape à Faf, en une minute c’est devenu “We Luv NY“, un projet commun. On s’est investi autant sur le choix des sons que sur les sujets. Techniquement on est très proches, on tourne comme des vautours en cercle autour de la proie, et après on écrit en une heure. Mon écriture commence dans la tête et quand je prends la plume, je sais ce que je veux faire ». Tout commence concrètement en novembre 2009. Le premier titre est finalisé en décembre, c’est « T’es Où ? T’es Pas Là », du pur son new-yorkais, un ego trip sur un violent breakbeat. Faf : « Le projet est né de beaucoup de discussions sur les thèmes et sur l’écriture. Avec Chill, on se connaît suffisamment pour savoir comment faire évoluer le morceau quand l’autre fait une petite grimace ou qu’on sent qu’un truc cloche. Chacun assume ce que dit l’autre. Dans l’écriture, on a des goûts assez similaires mais l’écriture de Chill est plus profonde, d’ailleurs pour certains titres ça m’a mis la pression pour être à la hauteur. On a des placements assez différents, on adapte nos flows aux instrus. Tout se mélange, on récupère le flow de l’autre parfois, surtout dans les morceaux croisés, comme “In Memory Of Your Rimes Pourries“. Maintenant, chacun a sa touche. On a travaillé à être synchro ». Au fil des semaines, les titres se peaufinent, les phases s’accumulent, les chansons se finalisent. Après avoir signé les premiers sons, Chill et Faf s’en remettent à trois beatmakers aux sons qui fleurent bon le pavé newyorkais : le Marseillais Buddah Kriss et les Suisses GR & F. Le premier fait claquer la MPC sur « We Luv NY » et « Klubberlang Music », les seconds composent les sons de « On Rêvait NY », « PPDLM (Pur Produit De La Merde) » et le splendide « Ni Fouet Ni Maître », un des sommets de cette collection épique rassemblant seize morceaux costauds.

De la nostalgie sur ce projet ? Un peu, certes. Mais pas de passéisme ni d’aigreur. « Ce que Faf et moi on a dépassé c’est le concept d’être dépassé » explique Chill qui développe une nouvelle fois le fameux concept de « l’ennemi invisible », le légendaire « sucker MC ». Les textes profonds alternent avec les tueries imbibées de formules choc : « J’arrive comme un revenant qui vient hanter la baraque/ Haï des MCs comme des white trash l’est Barack », « J’ai pas un Tyson en face, plutôt un Jean-Claude Dusse/ Genou qui trinque, attitude “tu t’chie d’ssus“ » ou encore « C’est le talon d’Achille, face au talent de Chill ». On le sait, la mauvaise foi, à Marseille, c’est un sport national. Dans « M. R. S. », Faf ose même le terrible : « Nous c’est mieux, et même nos fachos le sont plus que chez toi ». Faf : « Il y a tellement de fierté chez nous qu’on est capables d’être fier de nos fachos, ce sont des choses que j’ai entendues. C’est Marseille ». Logique : ce We Luv NY a beau puer l’asphalte américain, il est imprégné de la planète Mars, cette ville sudiste tant influencée par le rap new-yorkais des origines.

Chill et faf peuvent être fier de cet hydre à deux têtes et à deux flows : We Luv NY se présente comme un postulant sévère au titre de futur classique. « On espère que les gens qui ont aimé le rap pour la musique et la performance apprécieront l’album et verront que le rap n’est pas monolithique, que des gens continuent à perpétuer le rap qu’on aime. Faire un album comme ça, c’est un acte de résistance ». Olivier Cachin

Regarder :

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Tournée 2011 :

  • Le 10 juin au Cabaret Sauvage, dans le cadre de l’Alter Eco Festival

    5 boulevard MacDonald 75019 Paris – Métro Porte de la Villette (Ligne 7) 17€ en prévente, 19€ sur place

  • 20 avril @ Le 106, Rouen
  • 22 avril @ Le Printemps de Bourges
  • 8 mai @ In Rock Festival, Incourt (Belgique)
  • 26 mai @ L’Autre Canal, Nancy
  • 27 mai @ La Cartonnerie, Reims
  • 28 mai@ L’Aeronef, Lille
  • 11 juin @ Port de Bouc (Festival)
  • 25 juin @ Wohlen (Festival)
  • 15 juillet @ Dour (Festival)
  • 16 juillet @ Selestat (Festival)
  • 9 septembre @ Les Chants du Gros (Festival)
  • 7 octobre @ La Carene, Brest
  • 14 octobre@ Briançon
  • 15 octobre @ Annemasse

Thomas Fersen : Je suis au Paradis

Auteur du tube que fut Deux Pieds, en 2003 : « On me dit que je suis paresseux, que je ne fais que ce que je veux. » Il est certain que Thomas Fersen n’en fait qu’à sa tête, avec sa manière unique de jouer de la langue pour raconter des fables quotidiennes décalées, d’une voix rocailleuse qui convoque des images tirées de son bestiaire ou de son potager imaginaire. Mais paresseux, non, on ne peut pas le croire, lui qui sort un album par an, chaque fois surprenant.

Le dernier en date, c’est Trois Petits Tours, en 2008. Comme l’écrit le chanteur Dominique A : « Premièrement, il y est beaucoup question de valises, deuxièmement, l’ukulélé s’y taille la part du lion, ce qui ne manque pas de sel pour un si petit instrument, et troisièmement, les textes sont souvent écrits en octosyllabes. » La valise s’appelle Germaine.

L’ukulélé, drôle de petite guitare hawaïenne, était déjà présent sur le best-of de poche intitulé Gratte-moi la puce (2007). Après une longue tournée avec une nouvelle formation (il est accompagnée de Pierre Sangra, Lionel Gagey et Alexandre Barcelona) afin de proposer une relecture d’une partie de son déjà long répertoire (10 albums dont 2 lives), en y intégrant plusieurs inédits, Thomas Fersen repartira sur les route pour défendre son nouvel album.

Nouvel Album “Je suis au Paradis” disponible (Tôt Ou Tard)

  • Thomas Fersen : Chant, piano, ukulélé
    Christophe Cravero :  Batterie, claviers
    Pierre Sangra : Guitare, basse, mandoline
    Alexandre Barcelona : Accordéon, claviers
    Véronique Mafart : Violon

Concert :

  • 20.04.11 Meyrin (Ch) / Théâtre Forum Meyrin
  • 21.04.11 Lyon (69) / Le Transbordeur
  • 22 au 30.04.11 Paris (75) / La Cigale
  • 05.05.11 Romorantin (41) / Espace François 1er
  • 06.05.11 Bordeaux (33) / Medoquine
  • 07.05.11 Toulouse (31) / Le Bikini
  • 12.05.11 Alencon (Luciole
  • 13.05.11 Nantes (44) / Zénith
  • 14.05.11 Rennes (35) / Le Liberté
  • 19.05.11 Saint Marcellin (38) / Le Diapason
  • 20.05.11 Bourg en Bresse (01) / Ainterexpo
  • 21.05.11 Annecy (74) / Arcadium
  • 26.05.11 Compiègne (60) / Espace Jean Legendre
  • 27.05.11 Namur (Be) / Théâtre de Namur

Réservez vos places sur la Fnac :

Alex Beaupain : Pourquoi battait mon coeur

Nouvel Album le 12 avril 2011 (Naïve)

Depuis que «Les Chansons d’amour», de Christophe Honoré, est devenu le film d’une génération, Alex Beaupain occupe une place à part dans la chanson française. C’est son premier album, «Garçon d’honneur» (2005), qui avait inspiré le scénario du film, et dont les titres se succèdent à l’écran. Leur romantisme à la fois aérien et cru a comblé un manque. La chanson d’amour, genre menacé soit par l’anecdote soit par le sentimentalisme, a retrouvé, avec lui, une intensité, un lyrisme et une vitalité qui semblaient perdus.

«J’ai compris qui j’étais comme auteur compositeur grâce aux Chansons d’amour», dit Alex Beaupain. De même, c’est devant les fans du film, affluant à ses concerts, émus et reconnaissants, qu’il a trouvé quel interprète, quel chanteur il serait. «33 Tours», son deuxième album (2008), est sorti dans le sillage de cette révélation, comme une suite, et s’est mélangé naturellement sur scène aux morceaux des «Chansons d’amour». Le titre «Comme la pluie», chanté avec Chiara Mastroianni, Clotilde Hesme et Ludivine Sagnier, se retrouve d’ailleurs dans le film suivant de Christophe Honoré, «La Belle Personne».

Aujourd’hui, Alex Beaupain s’émancipe, mais dans la fidélité. D’un côté, il a écrit et composé les chansons des «Bien-aimés», le prochain Honoré, avec, entre autres, Catherine Deneuve, Chiara Mastroianni, Ludivine Sagnier et Louis Garrel. De l’autre, voici «Pourquoi battait mon coeur», un troisième album qui n’appartient qu’à lui. Seul le titre «Avant la haine» rappelle le cinéma : à l’origine destiné à l’album «Garçon d’honneur», on pouvait l’entendre, interprété par Romain Duris et Joana Preiss, à la fin de «Dans Paris» (2006). Objet d’un culte secret depuis lors, ce duo est cette fois chanté non avec une actrice, mais avec Camélia Jordana : «Comme elle a une voix puissante et que je chante de façon plutôt douce, les rôles sont inversés, c’est un peu moi qui fais la fille», s’amuse Alex Beaupain.

Une légèreté nouvelle éclaire l’album. Depuis ses débuts, l’élégance d’écriture d’Alex Beaupain tournait autour d’une brisure originelle, d’un deuil – cette histoire vraie se laisse largement deviner à travers «Les Chansons d’amour». «Pourquoi battait mon c?ur» inaugure une période différente, affranchie des fantômes. Si tristesse il y a, elle est celle des élans qui retombent («Un culte insensé»), des ruptures consommées («A nos amours»), des séparations annoncées («Ciel de traîne»). Mais d’abord, il y a l’ivresse de la fusion, l’idéal que seul l’être aimé, l’autre, peut incarner – «De tout sauf de toi», «Je réponds toi». Le partage se précise entre les sentiments et le sexe, qui est la source d’inspiration des titres les plus pop, les plus rythmiques – «Sur toute la ligne», «La Nuit promet», d’un hédonisme débridé. Un nouveau réalisateur, Jean-Philippe Verdin, venu de l’électro, entraîne Alex Beaupain sur cette pente festive, mais toujours un peu fêlée, et qui appelle la scène. Ces chansons-là esquissent son manifeste libertaire à lui, son geste politique, en quelque sorte. Pour le reste, l’album dit plutôt son refus poli de la chanson engagée. Refus paradoxal, car le monde et l’époque sont bien là : «Je réponds toi» exprime un dégoût pour les normes et les valeurs dominantes. «Au départ» raconte la trajectoire de la gauche au pouvoir de 1981 à 2002, mais c’est aussi l’histoire d’un amour qui s’use, d’une illusion perdue. «C’est une chanson d’amour de gauche qui dit qu’en amour comme en politique, tout commence par un immense espoir pour finir par une cohabitation».

La chanson qui donne son titre à l’album, «Pourquoi battait mon cour», est celle qui le résume le mieux. Energique et mélancolique, elle parle du tourbillon de la vie et de la confusion des sentiments. Elle donne congé aux souvenirs («La mémoire, vois-tu, je n’y tiens plus») mais garde le tempo de l’amour en fuite. C’est une chanson sur les temps qui changent, une chanson de vertige : «Allons regarde toi, ce doit être une erreur, ce n’est sûrement pas ça, pourquoi battait mon coeur.»

  • Alex Beaupain : Chant, piano
    Valentine Duteil : Basse, violoncelle
    Benjamin Vairon: Batterie
    Victor Paimblanc : Basse, guitare
    Nicolas Subrechicot : Guitare, clavier

La Tournée :

  • 05.05.11 Belfort (90) / Théâtre Granit
  • 06.05.11 Massy (91) / Centre Culturel Paul Baillart
  • 23.05.11 Paris (75) / La Cigale
  • 27.05.11 Cavaillon (84) / Le Grenier à sons
  • 02.06.11 Montauban (82) / Festival Alors…Chante!
  • 13.06.11 Montréal (Ca) / Francofolies
  • 14.06.11 Montréal (Ca) / Francofolies
  • 18.06.11 Sète (34) / Théâtre de la Mer
  • 16.07.11 La Rochelle (17) / Francofolies

Crédit Photo : Antoine Le Grand

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