Smoking Smoking, Concert unique le 4 juin au Café de la Danse

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A ne pas rater. Smoking Smoking une combinaison qui s’avère imparable sur scène, 1 piano, 4 mains, 2 voix. L’influence pop de la première qui place les Beatles au panthéon et admire l’orfèvrerie des mélodistes Rufus Wainwright et Peter Von Poehl, épouse merveilleusement la mélancolie de la seconde, élevée aux chanteuses à piano ( Fiona Apple, PJ Harvey ). Smoking Smoking évolue dans un univers fantasmé et délicieusement anachronique : le cinéma de Cassavetes y croise les chansons d’amour d’Elvis Presley, Nina Simone y côtoie les héros des westerns. Après avoir sorti leur premier album très remarqué It’s all about Love, Audrey Ismael et Vanessa Filho, les deux musiciennes de Smoking Smoking seront le 4 juin au Café de la Danse pour un concert rempli de surprises avec un dress code imparable : en noir et en blanc.

A quiconque avait encore des doutes sur sa vitalité, les dernières saisons se sont chargées d’illustrer l’excellente santé de la pop française: de Rover à AaRON, la scène locale se porte mieux que jamais et n’a plus rien à envier à sa voisine anglo-saxonne. Ce dynamisme se confirmera cet automne avec la sortie de It’s All About Love, le premier album de deux nouvelles représentantes sonores du pays, Audrey et Vanessa, réunies sous le patronyme de Smoking Smoking.

C’est à AaRON, d’ailleurs, qu’on doit d’avoir entendu pour la première fois la musique du duo. Proches des jeunes femmes, les Français les avaient invitées à assurer leur première partie lors de leur tournée française sur la foi de quelques morceaux. « C’était un immense défi pour nous, car on n’avait créé Smoking Smoking que quelques mois plus tôt. ». Jusqu’alors, les deux jeunes trentenaires avaient en effet chanté, mais séparément : la première au sein du projet Maëlis, la seconde sous son nom- Vanessa Filho-, aux côtés d’Olivier Couriser, co-membre d’AaRON.

Quelques mois avant qu’Aaron ne les prenne sous son aile, les deux amies discutaient autour d’un verre, dans une brasserie parisienne. « On évoquait nos projets musicaux, nos histoires personnelles. Soudain, on s’est mis à envisager un projet commun. On a fredonné une mélodie et on l’a enregistrée sur nos répondeurs pour pouvoir la réécouter.» Heureuse surprise lorsque le duo consulte sa messagerie le lendemain : il y découvre le refrain de ce qui deviendra le premier single du groupe, un Are We Lucky imparable porté par une mélodie enivrante. Audrey et Vanessa, qu’une forte amitié lie depuis une demi douzaine d’années, se redécouvrent alors en alter egos artistiques : l’influence pop de la première, qui place les Beatles au panthéon et admire l’orfèvrerie des mélodistes Rufus Wainwright et Peter Von Poehl, épouse merveilleusement la mélancolie de la seconde, élevée aux chanteuses à piano (Fiona Apple, PJ Harvey) et aux enchanteurs inaugurant l’alphabet (Dominique A, Antony and the Johnsons). Riche de ces influences complémentaires, le duo agence Smoking Smoking, créant pour cela une combinaison qui s’avèrera imparable sur scène : un piano, quatre mains, deux voix. «Ensemble, on a perdu nos craintes et nos complexes. On est devenues beaucoup plus libres dans le processus de création. On peut tout se dire dans Smoking Smoking, donc on peut aussi tout oser.»

A ces influences musicales s’ajoutent des références esthétiques communes: Smoking Smoking évolue dans un univers fantasmé et délicieusement anachronique : le cinéma de Cassavetes y croise les chansons d’amour d’Elvis Presley, Nina Simone y côtoie les héros des westerns. « On aime bien l’idée de faire du romantisme vintage. Smoking Smoking, c’est un projet qui tourne autour du fantasme. On aime ces images du passé, le noir et blanc, les fifties…» Fort de ces références cinématographiques, Smoking Smoking a agencé, pour son single Are We Lucky, une vidéo épatante, tournée dans un New-York irréel et captivant. Le clip, comme toutes les photos du groupe d’ailleurs, est signé Vanessa : en marge de sa carrière de musicienne, la jeune femme est vidéaste et photographe, et a notamment travaillé sur les vidéos et photos d’AaRON. Surtout, le groupe a soigné le casting pour façonner son premier album.

Autour des musiciennes, on trouve ainsi le réalisateur Florent Livet (ex-assistant de Philippe Zdar ayant œuvré pour Housse de Racket, Phoenix et The Rapture), et les musiciens Thomas Henning, Pablo Pico et Jeremy Verlet. Tous se sont réunis à quelques encablures de la capitale, dans l’élégant manoir du studio La Frète, souvent admirablement fréquenté (Feist, Syd Matters, Katerine…). De ces sessions est né It’s All About Love, un premier disque qui déroule onze ballades à la mélancolie radieuse. Un disque chanté par des filles, mais qui parle beaucoup d’amour et de garçons, qu’ils soient marins, cosmonautes ou cowboys… Fragile et singulier- les guitares y brillent par leur quasi-absence-, l’album, dans sa forme, évoque tour à tour les chants nocturnes de Kate Bush (Dancing), Elysian Fields (l’alangui Don’t Let Me Down) et Beth Orton (l’inaugural Hold My Hand, porté par des cuivres flamboyants).

Fût-il un long-métrage, It’s All About Love serait pressenti pour recevoir, dès l’automne, le grand prix du jury.

Concert unique le 4 juin au Café de la Danse 

Dress Code : En noir et blanc