Puro Instinct : Headbangers in Ecstasy

Parrainées par Ariel Pink, les deux sœurs Piper et Skylar Kaplan qui forment Puro Instinct semblent avoir découvert la formule magique de la pop. On les dirait sorti de Virgin Suicides tant leurs compositions incarnent à la perfection la fragilité et la folie de l’adolescence. Nouvelle signature du label Record Makers, le duo a déjà été salué par le NME, Dazed & Confused ou GQ.  Après Stilyagi, découvrez le clip vénéneux de Silky Eyes,  extrait de Headbangers in Ecstasy, recueil de chansons pop évanescentes et hypnotiques.

  • Puro Instinct fête la sortie de leur album “Headbangers In Ecstasy” au Point Ephémère le 28 novembre !

Puro Instinct est originaire d’un lieu où règne « la folie de la réinvention, l’idéalisme insouciant, et la poursuite permanente de l’arc-en-ciel », connu sous le nom de Los Angeles.  Les mots sont de Piper Kaplan, 22 ans, qui, accompagnée par Skylar, sa soeur de 16 ans, composent l’une des plus remarquables fratries musicales apparues ces dernières années dans le fertile circuit indie-rock de la côte Ouest des Etats-Unis. Puro Instinct est un cadeau de pop psychédélique voué à emplir votre année en émotions fortes. Piper et son amulette géniale Skylar sont entourées par un groupe de fidèles acquis à leur cause : Cody Porter, Jessie Clavin, Mike Baum, et Crazy Murray. Ensemble, ils ont réussi à façonner un univers musical qui évolue dans des sphères encore peu visitées jusque-là, un mélange à la fois vintage, frais, jeune, bizarre et sexy. Un son qui a déjà convaincu de nombreuses entités estimables dans le monde entier, tels les réputés blogs américains ‘Gorilla vs Bear‘ ou ‘Hipster Runoff’ ou les spécialistes du NME britannique, lorsque ce premier album, Headbangers in Ecstasy‘, leur est tombé entre les mains.

L’enregistrement de l’album a eu lieu par la grâce de superbes amitiés fraternelles : celles avec Ariel Pink, le gourou local de la pop psyché, et ses Haunted Graffiti (dont Kenny Gilmore), ou avec R. Stevie Moore, la légende lo-fi aux 400 cassettes/albums autoproduits,

qui assure les interludes. Parfois c’est même le maestro Ariel en personne qui a pris en main la production ou a fait une apparition sur scène. Cette union poignante et harmonieuse avec Ariel Pink, cette façon de travailler dans une ambiance désinvolte et envoûtante, la merveilleuse folie des Haunted Graffiti : tout nous donne la sensation que Puro et Pink étaient faits l’un pour l’autre. Mexican Summer, le fameux label new-yorkais (Best Coast, Washed Out..) a sorti l’album en Amérique, tandis que Record Makers le sortira en Europe et dans le reste du Monde dès septembre.

« La première fois que nous avons joué ensemble, c’était en 2008 à mon retour d’un voyage à New York où j’avais eu l’honneur de rencontrer R. Stevie Moore », se souvient Piper. « Je me rappelle qu’avec Sky, nous nous sommes assises dans sa chambre, j’ai pris une basse que j’avais acheté d’occasion et elle la strat’ que mon père lui avait offerte pour Noël quelques années auparavant. Nous étions toutes les deux surexcitées à l’idée de jouer ensemble. C’était palpable dans la chambre, cela s’entendait dans les sons que nos instruments sortaient. C’était encore approximatif, mais synchro ». Cette rencontre magique donna naissance à Pearl Harbor, et à un premier EP très pétillant d’immaturité, ‘Something About The Chaparrals’. Les 18 mois qui suivirent furent consacrés à fouler le sol américain en compagnie de la caravane de l’exaltant Mystery Tour d’Ariel Pink et ses Haunted Graffiti. Les deux soeurs et leurs compères eurent ainsi l’occasion de se faire remarquer dans des festivals mythiques comme le SXSW d’Austin ou le CMJ de New York. Le groupe, après avoir atteint l’état d’osmose sonique durant cette tournée, investit ensuite le studio de Stevie sous le soleil brûlant de la Californie. « Au début, c’était comme un exercice où on improvisait et on appuyait sur la touche ‘enregistrer’ de mon 8 pistes ».

Dans les fondations des montagnes russes de Puro Instinct, certains ingrédients sont incontournables. « Quand j’étais petite, mon père et moi allions souvent surfer très tôt le matin à Malibu, avant la naissance de Skylar, et on écoutait Sade, UB40 (‘Don’t Break My Heart’ était l’une de mes premières chansons préférées), ‘Mirage’/’Tango Era’ des Fleetwood Mac, ou des groupes comme The Velvets ou The Stranglers . Vers six-sept ans, mes deux meilleures amies s’appelaient Sonia et DeeDee. Elles adoraient les Beach Boys plus que tout au monde, alors on imaginait qu’on roulait sur les collines de Los Angeles au volant de la Volkswagen Rabbit de leur père en écoutant Don’t Worry Baby’». L’autre ingrédient si particulier qui surgit dans ses souvenirs est peut-être le plus particulier; il est aussi celui qu’on évoque spontanément dans les débats critiques sur le sujet de la ‘Puro touch’ : « La mère de Sonia et Dee Dee était russe. Elle s’est installée aux Etats-Unis juste après la fin de l’URSS. Quand j’allais chez mes copines pour jouer, il y avait toujours une chaîne de musique russe allumée, et ça a eu une influence significative sur mes goûts». La passion de Piper pour la pop du bloc de l’Est, cette musique si douce et mélancolique, est unique en son genre. Mélangez la avec les dons de guitariste incroyables, voire presque flippants de Skylar, ajoutez-y son amour pour la musique classique, le jazz et le hip-hop, et vous obtenez l’une des sauces sonores les plus éblouissantes et subversives que l’on puisse trouver à l’heure actuelle.

En parlant de sauce, ‘Stilyagi’ (avec Ariel Pink aux choeurs) est un parfait aperçu du côté dérangé et mélodieux du groupe. Quant aux singles accrocheurs que sont ‘California Shakedown’ et ‘Luv Goon’, ils sont portés par un groove puissant, par la patte unique de Skylar au jeu de guitare tout en vibrations tendues, désinvoltes et naïves, et par le chant spectral de sa grande soeur ingénue. Piper s’avoue particulièrement fière des trois minutes et vingt secondes de ‘SilkyEyes’, belle preuve du savoir-faire onirique du groupe : « quelque chose de beau et omnipotent qui souffle sur les braises des sentiments et qui communique des idées qui sont trop compliquées à exprimer par des mots ».

A propos de son album dans la globalité, Piper avoue : « Certaines chansons sont si magnifiques qu’elles me donnent le vertige du premier amour, alors que d’autres me donnent envie de disparaître dans une bouffée de logique ». Avec ces deux sirènes, heureux seront ceux qui auront le bonheur de plonger à la rencontre du groupe, dans un album où se mêlent sourires, larmes, voyages et moments enivrants. Attachées à développer ‘leur scène’, Piper et Skylar sont en train de concocter une compilation avec leurs amis de l’underground de Los Angeles, qui sortira cette année sur Record Makers.

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