SAI au Rivoli 59 : « Rootsmen in Paris »

SAI

Ils le reconnaissent eux-mêmes, c’est en toute modestie et sans prétention aucune qu’ils veulent offrir au public une musique universelle, qui apporte joie et bonne humeur. Pari réussi samedi soir au Rivoli 59.

SAI (pour Soul Acoustic Inspiration), c’est avant tout une histoire de potes. Originaires de Mâcon, Sofiane Bichet et William Fontanesi (alias Willy Will) se sont rencontrés il y a plus de dix ans dans un club d’athlétisme. Après des parcours différents, c’est presque malgré eux, portés par un besoin vital de s’exprimer et de composer, qu’ils se sont tournés vers la musique. C’était il y a cinq ans.

Trois albums plus tard (dont le dernier, « Crazy So Aware », est sorti à l’automne 2011), ces deux jeunes auteurs-compositeurs, dijonnais d’adoption, ont déjà un beau parcours … Et ils continuent tranquillement et sereinement leur petit bonhomme de chemin enchainant les scènes et les festivals, principalement dans leur Bourgogne natale mais aussi dans toute la France, allant jusqu’à dépasser les frontières (ils se sont produits plusieurs fois en Suisse et en Belgique)… Ils ont déjà assurés les premières parties de Maxime le Forestier, Pierpoljak ou Stephen Marley, excusez du peu.

Passionnés de blues, de soul à l’ancienne et de reggae, ils cherchent à faire passer un message pacifiste et prônent la paix et l’harmonie entre les hommes. Leurs modèles ? Stevie Wonder, Michael Jackson et Bob Marley, entre autres. Outre leurs compositions, ils proposent aussi leurs propres versions, très réussies, des classiques de leurs idoles, comme «  Dirty Diana », « No Woman No Cry » ou encore « Part Time Lover », reprises en chœur par le public. Car, mine de rien, avec leurs deux petites guitares électro-acoustiques, Sofiane et Will n’ont aucun mal à enthousiasmer et à faire bouger les foules. Et en l’occurrence à attirer avec leur complicité et leur joie de vivre communicative les passants qui pouvaient profiter de la baie vitrée et des enceintes placées à l’extérieur de la salle (formidable concept soit dit en passant !)

Alors, on pourrait leur reprocher une certaine naïveté. Certes. Mais dans un monde où ces valeurs se font rare, l’optimisme et la simplicité de ces deux grands utopistes nous fait du bien. Beaucoup de bien. Et pendant une heure et demi, on se plaît nous aussi à rêver à un monde meilleur. Marion Philippe pour artéMédia.

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