Séverin en Concert

Séverin est en concert le 8 décembre au Nouveau Casino – Paris (soirée Custom avec The Dukes)

Aux travailleurs, aux trop-occupés ou aux aquaphobiques qui n’auraient pas eu le luxe cette année de « passer un été andalou à se la couler dans la piscine » – ce sont ses mots et ils seront bientôt scotchés dans vos têtes-, Séverin proposera cet hiver, une séance de rattrapage avec son premier EP . A trente ans, le jeune homme a déjà brillamment rempli les paragraphes de son Curriculum Vitae. On se souvient de deux albums de pop tubesque, composés par le duo One-Two que le jeune homme forma un temps avec son acolyte Lafayette. L’an passé, on retrouvait Séverin en épatant chef d’orchestre, et en homme qui aimait les femmes, sur Cheesecake, un recueil de duos composés par le musicien et partagés avec quatorze chanteuses de charme (La Fiancée, Mai, Constance Verluca…). Quant à 2010, elle fut l’occasion pour le Français de signer la bandeson de Commander Clark, un dessin animé « dans l’espace » et de prêter ses talents de compositeur et réalisateur sur trois morceaux du premier album de Camélia Jordana.

Suite logique de ces projets conjugués au pluriel, le Parisien a décidé de tomber le masque : Séverin publie un premier EP, sous le nom de « En Noir et blanc. « J’ai été en couple pendant longtemps et puis je me suis retrouvé seul. J’avais beaucoup de temps à tuer et j’ai commencé à écrire mes propres chansons. » Des chansons que le jeune homme, décidé à évoquer son expérience et ne plus se dissimuler derrière le bouclier de l’Anglais, a voulues dans sa langue. « En travaillant avec Liza Manili ou Constance Verluca, j’ai compris que j’étais capable d’écrire en français. Dans l’écriture, j’aime Souchon, Renaud, Prévert, la poésie des mots simples. » Une décision courageuse pour un jeune homme venu à la musique via un groupe de rock indé, et qui officiait jusqu’alors dans un milieu où les références pointues sont légion. « En grandissant, j’ai compris que j’avais plein de barrières dans la tête. J’ai eu un gros moment de déprime qui m’a permis de tout remettre à plat, de balancer les certitudes. » Une autre révélation est venue de la découverte de la scène punk-new wave française de la fin des années 70 (Taxi Girl, Jacno, Edith Nylon). « Tous ces groupes ont permis d’assumer le chant en Français. Mais je suis arrivé au rock tardivement, j’écoutais beaucoup de jazz avant. »

Du chemin, Séverin en a fait, une véritable transat en solitaire, pour arriver jusqu’à son premier album L’Amour Triangulaire. Elevé à Paris dans une famille d’intellectuels (mère journaliste, père économiste), le jeune homme, qui avoue lui-même qu’il était « plutôt destiné à faire une école de commerce », a finalement préféré la culture aux théories, l’émotion au raisonnement : à mille lieues des cours d’économie, c’est l’option cinéma que cet amoureux de la Nouvelle Vague a choisi pour ses études. Un intérêt pour le septième art venu s’ajouterà celui qu’il porte à la musique depuis l’enfance : clarinette et chorale dès l’école primaire, guitare à onze ans – Séverin joue aujourd’hui de tous les instruments. Derrière l’esthétique rigolarde qu’on a pu déceler dans ses projets passés, Séverin est un jeune homme humble, qui compose des chansons comme on remplit les pages d’un journal intime. « Je ne suis jamais le type qui arrive à une soirée et qui prend la guitare dans le salon pour chanter la totale de Dylan. » Une discrétion d’autant plus touchante que le musicien signe le plus excitant album de chansons pop entendu en France depuis belle lurette. Enregistré au studio ICP à Bruxelles avec Julien Delfaud (Phoenix, Herman Dune, Revolver…) au poste de co-réalisateur, L’Amour Triangulaire est un disque sensuel et aérien à la fois, qui raconte l’amour en fuite et la vie de merde, et qui, s’il faut placer le musicien sur la cartographie de la pop, situe Séverin quelque part entre Daho, Philippe Katerine et Jonathan Richman, tout en apportant au paysage français une alternative inédite et rafraîchissante. Parvenant à concilier poésie sobre et hymnes discopop, songwriting classique et légèreté pop, Séverin agence ainsi la bande-son, fraîche et sexy, des ruptures amoureuses.

Pour info,

« En noir et blanc » – EP digital – sortie le 1° Novembre 2010

« L’Amour Triangulaire » – album – sortie en avril 2011

Le Teaser :

Kaolin nouvel album

Nouvel album, sortie : 18 Octobre 2010
(Cinq7 / Wagram)

EN CONCERT A PARIS LE 10 NOVEMBRE 2010 – CAFÉ DE LA DANSE

Il y a quatre ans, Kaolin a vu une de ses chansons percuter l’air du temps. La maligne rengaine folk s’appelait “Partons Vite”, elle a fait son joli chemin à la radio et sur les lèvres. D’autres se seraient empressés de surfer sur ce tube au risque de se caricaturer. Pas le genre du groupe qui, depuis le début des années 2000, inscrit dans l’histoire du rock français sa trajectoire oblique. Non, ce succès n’a pas étourdi ce gang d’agitateurs incapables de se répéter. Quand ils ont choisi de répondre ensemble au nom de Kaolin – une argile qui sert à la fabrication de la porcelaine – ces ennemis du surplace ont affirmé leur ambition avec discrétion. Une sorte de pacte secret. Car, fait rare, Kaolin reste un collectif où tous mettent la main à la pâte quand il s’agit de composer, où chacun est auteur et fait entendre sa voix. Cette alchimie qui existe entre eux, ils s’en servent justement comme d’une matière première afin de se reconstruire à chaque album. Avec ce quatrième épisode, ils ne dérogent pas à cette exigence. A la fois fidèle à la tradition (d’où ce sobre intitulé éponyme) et conforme à cette volonté d’éternel changement, cet album montre combien le groupe reste à part. Imprévisible.

Si Kaolin a pris une pause de quatre ans, c’était pour se ressourcer mais aussi pour se rassembler avec encore plus de joie. La fraîcheur qui se dégage de ces retrouvailles va en étonner beaucoup. A commencer par ceux qui avaient collé sur le groupe une étiquette de rockers indie à la française, un peu intellos et élitistes. Les mêmes vont se trouver tout bêtes à l’écoute de cet album jouissif et sexy qui a souvent des fourmis dans les jambes. L’image que renvoient ses douze chansons est celle de musiciens qui s’épanouissent dans le second degré, prennent les ratés de la vie amoureuse avec légèreté. Les entraînants “C’est mieux comme ça” et “Sans importance” côtoient “Bang Bang”, déflagration passionnée aussi tranchante que son riff de guitare. Avec le sourire en coin, Kaolin dédramatise les affaires de couple. Que “Petite Peste” et sa collection de vestes (sentimentales) précèdent le faussement macho et très rigolo “Tu m’emmerdes” (« t’es pas méchante, tu serais même plutôt agréable/t’as pas non plus de malformations véritables/mais tu m’emmerdes, comment pourrais-je te l’expliquer… ») ne constitue pas une coïncidence…

« Les histoires d’amour finissent mal en général », chantaient avec une énergie bluffante les Rita Mitsouko. S’inspirant de ce que les Rita ont réalisé en leur temps – de la chanson française qui groove – Kaolin trempe désormais la pointe de sa plume dans la sueur du funk, louche sur la soul de James Brown ou de Curtis Mayfield. Et imite Serge Gainsbourg, les Rolling Stones de “Gimme Shelter” ou les Talking Heads, ces autres blancs-becs à avoir puisé dans la musique noire pour décupler l’ivresse de leurs créations. Indéniablement, depuis leurs débuts noisy et post rock, Guillaume (chant, guitare), Ludwig (guitare, chant), Julien (guitare, chant) et Olivier (batterie, chant), rejoints depuis deux ans par Vivien (basse, chant), se sont décoincés. Sans se trahir – le sublime instrumental à la Mogwai, “Cody”, est là pour le prouver – ils ont plongé avec excitation dans un bain moussant funky. Ils en sont sortis transformés, heureux. Aidés par les réalisateurs Jean-Louis Piérot

(Bashung, Daho, Miossec), également préposé aux claviers, et l’ingénieur du son Philippe Balzé, ils ont intégré à leur vocabulaire des riffs remuants et sensuels, des basses discoïdes moites et même des cuivres comme on entend sur les vénérées références du label soul Stax. Des percussions et des programmations électroniques soulignent aussi les rythmes et des choeurs enjoués, dus à toute la bande, ajoutent la touche finale d’euphorie. Pour paraphraser le titre de leur album précédent, ils ont non seulement « mélangé les couleurs » (une nouvelle fois) mais tiré leur palette vers des teintes plus chaudes et vives. Pourvus de formes dansantes voire bondissantes, “On s’en va” ou “Le Geste” concrétisent avec classe cette métamorphose inattendue mais ô combien convaincante. Car le groupe s’est taillé un nouveau costume non pas pour se déguiser en quelqu’un d’autre mais pour coller à sa liberté de mouvement.

Tout en faisant monter la température de ses compositions, servies chaudes et craquantes, Kaolin a gardé son regard unique. Le groove implacable de certains morceaux cache souvent, comme par pudeur, le caractère intimiste des textes. Libre ainsi à l’auditeur de capter (ou non) le double sens de “Crois-moi”, chanson qui sera certainement pour Kaolin ce que “Boys & Girls” fut pour Blur, un irrésistible concentré de disco-rock, un manifeste pour la liberté de réaliser des grands écarts. Avec l’expérience, le groupe a acquis une souplesse qui contraste avec la rigidité d’antan et s’illustre par une épatante variété. Kaolin ne s’est interdit aucun plaisir, qu’il lui soit procuré par “Plus rien”, prenante et sensible ballade comme le groupe les affectionne, ou par le plus inattendu “Shanana”. Ce radieux exercice de style voit en effet les cinq musiciens se téléporter en Californie et partir s’amuser avec leurs instruments sur la plage. Pour cet insouciant morceau de rock à la Fleetwood Mac, le groupe qui fait étalage partout ailleurs de son goût immodéré pour la langue française et le mot juste a choisi l’anglais – une nouveauté dans un parcours pourtant déjà bien riche. Of course, Kaolin est prêt à repartir sur la route pour faire profiter à tous de l’énergie et la fraîcheur qui entourent ce quatrième album. Le clan des cinq promet un show à la hauteur de ce répertoire qui ne cesse d’avancer. Nul doute que le public va se montrer enthousiaste face à cette nouvelle et excitante mue….

Ecoutez Kaolin :

[audio:http://www.sixmic.net/wp-content/uploads/2010/10/complet_1.mp3|titles=complet_1]

EN TOURNÉE EN FRANCE

  • 28/08/10 Festival Scenes De Vie / Issoire
  • 03/09/10 Festival Swimming Poule / Beaume Les Dames
  • 07/10/10 Aeronef / Lille
  • 06/11/10 Le Run Ar Puns / Chateaulin
  • 10/11/10 Café De La Danse / Paris
  • 18/11/10 Ubu / Rennes
  • 19/11/10 Le Ferrailleur / Nantes
  • 26/11/10 Le Forum / Vaureal
  • 27/11/10 L’empreinte / Savigny Le Temple
  • 01/12/10 Ninkasi Kao / Lyon
  • 02/12/10 Cabaret Aleatoire / Marseille
  • 03/12/10 Le Cargo De Nuit / Arles
  • 04/12/10 Nyon / L’usine A Gaz (Suisse)
  • 09/12/10 La Chapelle / Metz
  • 10/12/10 Eden Festival / Lys Lez Lannoy
  • 11/12/10 L’orange Bleue / Vitry Le Francois
  • 16/12/10 Le Krakatoa / Bordeaux
  • 17/12/10 Le Sans Reserve / Perigueux
  • 18/12/10 La Cooperative De Mai / Clermont Ferrand
  • 05/02/11 Athanor / Montlucon

Les sites : www.kaolinmusic.com
myspace.com/kaolinmusic

Teaser :