Top Of The Spot au festival GéNéRiQ

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Chaque année depuis 1994 se tient dans la ville danoise de Arhus le festival Spot. Un évènement pas tout à fait comme les autres puisque son rôle premier est de donner un coup de projecteur sur la scène nationale danoise, et plus généralement scandinave. Selon la légende, c’est ici, en 2002, qu’un journaliste du magazine américain Rolling Stone serait tombé à la renverse en découvrant the Raveonettes, qui a ensuite pu signer sur une « major ».

Aujourd’hui, ils sont plus d’une soixantaine d’artistes à être programmés à l’affiche de Spot au mois de mai. Tous les groupes danois conviés cette année par GéNéRiQ y ont déjà fait leurs preuves. Avec une forte coloration électro, déclinée en rock (Veto, Pinkunoizu), pop éléctro (Battlekat), ou punk (Reptile Youth) – sans oublier le classicisme posé de I Got You On Tape ou les chansons extrêmes de Budam –, cette scène venue du froid vient dans nos contrées prouver qu’elle sait faire « le show ».

VETO

Avant VETO il n’y avait rien. Du moins sur la scène électronique danoise, où VETO a dompté les machines et s’est ouvert une niche. Sans rien perdre de sa détermination initiale, le groupe a acquis une reconnaissance artistique, tandis qu’il se produisait à guichets fermés tout en remportant une myriade de prix – dont le prix P3 en 2008 (la plus prestigieuse récompense au Danemark). Après être passé en quelques années du statut de groupe prometteur à celui de modèle et initiateur de tendances, VETO a sor ti son troisième album « Everything Is Amplified » en 2011. Loin de se laisser abattre par le poids des espoirs qu’il por te, VETO s’est au contraire déployé comme en atteste cet album sensiblement plus ouvert et apaisé que son prédécesseur.

I Got You On Tape

I Got You On Tape regroupe des musiciens de renom de la scène indé, jazz et underground de Copenhague. Le groupe est sans conteste l’une des grosses pointures de cette scène indie danoise. Leur musique est une combinaison magistrale de rock alternatif et de pop art. Les chansons sont lentes, envoûtantes mais n’en reste pas moins accrocheuses, rugueuses, explosives et sombres, comme un hymne céleste. Les arrangements complexes et imaginatifs s’ar ticulent autour de la voix hypnotique du chanteur Jacob Bellens, qui fournit des mélodies ciselées et sombres, des paroles réfl échies avec intensité et sincérité. Leur très attendu 4e album, « Church of the real » sorti en 2011 a été très largement acclamé par la critique et le public après qu’ils aient gagné la réputation d’un des meilleurs groupes live du Danemark.

Búi DAM

Búi DAM vient des Îles Féroé, un groupement d’îles perdues entre l’Ecosse et l’Islande. Alors jeune guitariste de jazz, il s’envole pour Cuba dans le but de s’inspirer des rythmes caribéens. Avide d’apprentissages, sa passion se retourne malheureusement contre lui : Búi se blesse au poignet et ne peut alors jamais plus jouer de son instrument de la même façon. Il décide donc de parcourir le monde. A l’occasion de ses voyages, il récolte de multiples petites pièces/morceaux de chaque culture et les ramène aux Îles Féroé où il s’emploie alors à les rassembler. Ce long périple le transforme en Budam, un personnage qui raconte désormais à son public des histoires de démons, d’anges, d’amant(e)s et de meurtriers.

Pinkunoizu

Après leur brillant EP PEEP, Free Time !, le premier album de Pinkunoizu est sorti au printemps sur le label Full Time Hobby. Avec leur nom japonais pour “pink noise” le groupe évoluant entre Copenhague et Berlin est un bel exemple de multiculturalisme : mélange exotique de lo-fi , d’high-life, de pop asiatique des années 60 et de rock post-apocalyptique. Auto-enregistré dans les capitales allemande et danoise, le premier album du groupe illustre une réfl exion sur la notion du temps. Les rythmes répétitifs de l’album nous rappellent que le temps qui passe est un thème récurrent dans le travail du groupe. Un rendu imprévisible à l’écoute qui offre des mélodies profondes. Free Time! est défi nitivement un projet de grande envergure pour ce groupe hors du commun.

BATTLEKAT

C’est sous le nom, Just A Number 05272011 que Battlekat a affolé la blogosphère en Mars 2011. Avec un titre sur soundcloud et une vidéo minimaliste homemade sans aucune autre informaton, le groupe a attiré l’attention de 200 à 300 blogs en deux semaines. Il a fallu attendre quelques mois qu’un blog Danois découvre le groupe au SPOT et fasse le lien. Ce jour-là ils jouaient leur tout premier concert et ont révélé leur véritable identité : BATTLEKAT. Leur musique est centrée autour d’un rythme mélancolique et de la voix charismatique de leur chanteuse. Les origines punk du groupe sont toujours perceptibles dans leur travail et le résultat donne un rock métallique et mélancolique d’avant-garde qui défi nit une nouvelle direction pour l’électro-pop scandinave.

Reptile Youth

Reptile Youth « Très attendu » n’est pas assez fort pour parler du niveau d’excitation que génère la sortie du premier album de Reptile Youth chez les fans et la critique. Produit à Londres par Dave Allen M. (The Cure, Sisters of Mercy, Human League) et Mark Ralph (Filthy Dukes, Hot Chip) il s’agit d’une collection de morceaux fait pour révolutionner le monde de la musique. Ce qui est clair tout au long de l’album, c’est l’évidence totale avec laquelle Reptile Youth fonctionne. Il offre à la fois une pop euphorique que seul le groupe est capable de produire, des rythmes effrénés à se déhancher des heures durant mais aussi des textes mémorables. Enthousiaste, épique, cet album place sans conteste Reptile Youth au coeur du paysage musical de cette année.

4 soirées Top Of The Spot

21 novembre : La Poudrière, Belfort

  • Veto, I Got You On Tape, Budam + BRNS (Belgique)

22 novembre : Le Consortium, Dijon

  • Veto, I Got You On Tape, Budam

30 novembre : Le Noumatrouff, Mulhouse

  • Battlekat, Pinkunoizu, Reptile Youth + The Dandy Warhols (USA)

1er décembre : La Rodia, Besançon

  • Battlekat, Pinkunoizu, Reptile Youth + The Dandy Warhols (USA)

La Bande Annonce du festival Génériq