Un peu plus à l’ouest avec Rachel des Bois

Rachel des Bois revient. Le 23 mai son album sera en magasin.

Avec des chansons envoûtantes, lancinantes, déroutantes sur les trépignements amoureux, ses équilibres fragiles, ses vrais duels de western. La signature Rachel des Bois est bien là : provocante, farouche, aiguisée. Elle livre des textes audacieux, des refrains entêtants.

Célébrée comme l’un des plus sûrs talents de sa génération, elle obtient la révélation féminine aux Victoires de la musique 1995, une brassée de prix et de récompenses dont le prix Charles Cros, les acclamations de la presse à la sortie de ses deux albums (Au cœur des foyers puis Tidam). Elle enchaîne salles combles et festivals empressés… Son écriture décidée, poétique, fervente et son âme moderne, enjouée et grave font mouche. Puis elle part faire un tour, voyage et ose une révolution inattendue : heureuse en amour, elle devient mère et remet à plus tard ses envies musicales.

Après cette parenthèse enchantée, Rachel des Bois sort aujourd’hui son troisième album intitulé « Un peu plus à l’Ouest ». Sa voix s’est faite plus blues, les guitares plus rock. Elle a écrit et composé l’album avec Kris Sanchez (guitariste du Cri de la Mouche, d’Ultra Orange ou de Tomahawk …). Résultat : des riffs tendus et parfois saturés, une voix aux mélodies épurées, des refrains qui sortent de la manche. Ensemble, ils dégainent un rock simple et efficace à la frontière du sauvage … un peu plus à l’Ouest donc. Mais ce voyage musical évite les clichés et l’illusion French rock : Rachel des Bois impose un style bien à elle, un album rock, empreint d’une ambiance saloon, de bastringue céleste.

Pourtant, le rock n’est pas sa langue natale. Elle a grandi entre Motown et Farid El Atrache, a secoué sa tête d’enfant sur Polnareff et Gilbert Montagné, s’est faite ado sur Brel et Barbara. Plus tard, un compagnonnage music-hall avec Serge Hureau lui fait découvrir tout le répertoire de la chanson française et son passage au Cirque équestre Zingaro l’a plongée pour quelques années dans les musiques ethniques. « Mais le rock appartient à ma mémoire reptilienne ». Avec Kris Sanchez et Gilles Martin (Indochine, Venus, Miossec, Dominique A, Claire Diterzi, DeuS) à la réalisation, elle trouve les couleurs artistiques qu’elle cherchait entre épopée sauvage et danse du scalp, en sculptant ses nouvelles chansons dans un bloc de câbles électriques.

Cet album rythmé par un « guitare – basse – batterie » convient parfaitement à sa plume acérée qui dessine les contours de l’instant, saisit le moment présent. « J’aime que la chanson soit le relevé de température de l’époque », dit-elle après avoir été l’un des premiers chantres des amours libres et féministes. Aujourd’hui, elle chante la monogamie sans illusion mais sans faiblesse, elle regarde droit au fond des sentiments. Romantique ? Au contraire : « Le romantisme, je déteste ça. C’est une valeur qui m’horripile, une valeur morbide contre laquelle je lutte. »

Sous leur côté fa presto et leurs clins d’œil, ses chansons sont longuement gravées par une pointe dure. « Avant, la galipette avait plus d’importance que la vérité de chaque chanson. Ici, j’ai coupé des jeux de mots qui me plaisaient mais qui ne servaient pas le « message ». Le seul moment où je prends le temps de réfléchir, c’est pour écrire des chansons. J’y mets plus de sagesse que dans ma vraie vie. »

Alors, d’introspections sans complaisance en vraie déclaration d’amour, Rachel des Bois, incisive, tendre guerrière amoureuse, dessine en dix chansons un singulier tableau – comme un autoportrait de notre époque.

Rachel des Bois est là. Il était temps.

  • Nouvel album le 23 mai dans les bacs  (Tidam Cie/ Roy Music / Universal)

Regarder :

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Acheter sur Itunes :

En concert :

  • Festival Tremplin Fnac La Défense – la Défense Paris Jeudi 26 mai à 13h30
  • La Maroquinerie le 15 juin 2011 billetterie

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