Mademoiselle K : Jouer dehors

Photo Jean-Baptiste Mondino

Mademoiselle K

Le 3 mars 2011  au  Bataclan

Bio Mademoiselle K

Mademoiselle K, guitare et bottes à talon biseauté, se croit toujours dans un western. Elle a raison. Les supernavrants se partagent le monde comme à une partie de Yalta : « J’te donne l’hémisphère Nord j’ai froid / Je prends l’hémisphère Sud. » (Aisément) Mademoiselle K ne joue pas au Monopoly, elle chante. C’est mieux. Elle ouvre son album par une chanson « politique » sur un air gamin de ne pas y toucher, comme à une partie de marelle dans laquelle on se jette en sifflotant.

Cinq ans après l’album Ça me vexe, instantané d’une société mondaine et verrouillée (Ça me vexe) en forme d’autoportrait (Jalouse), trois ans après Jamais la paix, album collectif de gimmick (Grave), phrase mantra (« Je nique le vent et je pisse debout », Enjoliveur) et Maman XY, une chanson sur l’identité, et deux ans après un live témoin des concerts qu’elle donne avec son groupe de trois musiciens, Mademoiselle K revient.

Elle a toujours sa tête de Pat Benatar. Mais elle se la prend moins. Après son premier album, elle s’est retrouvée strassée, stressée. Son marchand de fruits et légumes l’apostrophait pour la jouer photo-souvenir avec la vedette locale. Elle est devenue parano. Elle s’est recentrée sur l’essentiel, les compos, à se faire seule les questions et les réponses, avec ses jouets. Elle a ressorti sa guitare, son piano, posé des patterns de batterie. Durant un an et demi, elle a écrit, retouché, biffé, réécrit jusqu’à ce que chaque couplet valide l’intention première, phrases en vison doublé. Un an et demi, ce n’est jamais trop long : Mademoiselle K écrit binaire comme il faut pour réinventer le rock à la française.

« Si un jour je meurs

Ne m’enterre pas à l’heure

Faut décaler l’erreur

T’as défoncé l’compteur ?

Eh oh c’est quand qu’on sort ?

Je voudrais jouer dehors

J’ai pas choisi d’être grand et j’aimerais vivre jeune encore longtemps » (Jouer dehors)

Dans son local à Pantin, elle a scotché une phrase scotchante : « Le plus grand obstacle à la vie est l’attente, qui espère demain et néglige aujourd’hui. » Bientôt 30 ans, et elle s’est demandé ce qui tenait le plus au corps, de l’énergie ou des compos. C’était le bon moment pour s’affirmer autant comme songwriter que comme performeuse. Sinon, comment on fera quand il n’y aura plus d’électricité ?

Elle en a sorti treize titres qui sont formidables : Aisément, Jouer dehors et les onze autres titres qui composent l’album Jouer dehors. C’est un rock à l’os qui se nourrit de fleurs que Mademoiselle K sait garder sauvages, cuivres (Aisément, T’es mort ?), mélodica-piano (La Corde, avec son riff de basse et son crescendo éclatant) et cordes (Branc’, Laurène L’horizon). Un album qui commence sur une intensité rock de tempo dédoublé avant d’arriver sur des ballades à tordre le cœur. La vie c’est tout petit, un être vous manque et tout est dépeuplé. Laurène L’horizon, qui accueille un quatuor à cordes sur une partie de piano arpégée, parle justement des lignes d’horizon qui laissent passer la lumière, blessures, fêlures, lignes de fuite que l’autre porte pour nous en amitié miroir. Laurène L’horizon est une prière, car cela sert à ça aussi un micro, à chanter tout bas.

Au bout d’un an et demi, Mademoiselle K a rappelé son groupe et Antoine Gaillet, le réalisateur de son premier album. Au studio Vega, elle a passé une semaine ; au studio Pigalle, une autre ; et au studio 1bis, Ivry, quelques semaines. En voix duelles, grain légèrement fêlé, elle a enregistré d’autres chansons, légères sur les amours à serre-tête, aux accents Sioux, aux tutoiements rockab’ (T’es mort ?) ou aux lointains échos cold wave (À l’infini).

Jusqu’à ses 20 ans, Mademoiselle K, Katerine Gierak à la ville, faisait de la guitare classique. Conservatoire de Boulogne, études de musicologie. La mère, fan d’opéra, rêvait d’être pianiste. Son père, qui jouait de l’accordéon, écoutait Elvis et Aznavour. Fille d’immigrés polonais. Toute son enfance, Katerine Gierak a entendu ses parents devoir épeler leur nom. Les parents ne sont jamais mieux vengés que par leurs enfants. Mademoiselle K — en entier — l’a fait. Sans une faute. Doigts dans l’nez.

Mademoiselle K en concert :

  • 10/02 NANCY L’autre canal nancy
  • 11/02 SANNOIS EMB / Espace Michel Berger
  • 12/02 BEAUVAIS L’ouvre-boîte
  • 17/02 REIMS Cartonnerie
  • 18/02 BESANCON La Rodia
  • 23/02 ALENCON La Luciole
  • 25/02 GENEVE (Sui) L’Usine
  • 03/03 PARIS BATACLAN
  • 09/03 RENNES L’Etage
  • 11/03 BORDEAUX Rock School Barbey
  • 12/03 TOULOUSE Le Phare
  • 17/03 TOURCOING Le Grand Mix
  • 18/03 HEROUVILLE ST CLAIR Hérouville St Clair
  • 19/03 ROUEN Club 106
  • 07/04 NICE Téâtre Lino Ventura
  • 08/04 MONTPELLIER Rockstore
  • 09/04 SIX FOUR Espace Culturel André Malraux
  • 15/04 LYON VILLEURBANNE Transbordeur
  • 16/04 ISTRE L’Usine

Mademoiselle K cherche figurants pour son prochain clip.

« Mademoiselle K recherche des figurants costumés pour le prochain clip de Mademoiselle K réalisé par Rodolphe Pauly (Victoire de la musique pour le clip de Arthur H et -M- « Est-ce que tu aimes » ) Thème : Une soirée d’Halloween au milieu des années 80. Teenagers maquillés en Zombie avec teddy de couleur (un peu à la Thriller), Bikers tatoués barbus, loup-garous, Têtes peintes en rouge avec des cheveux jaunes, guitariste ou chanteur d’ ACDC, musiciens à la Spinal Tap, Chucky, Freddy Krueger, Doc de Retour vers le Futur, Têtes de Gremlins, Robocop (à la Be Kind rewind) , Beetlejuice, extra-terrestres à la Mars Attack… Couleurs des costumes fortes et franches pour que les personnages se détachent bien dans le décor : rouge, bleu, jaune, 80’s vintage… (pas trop de costumes blancs ou noirs ni de couleurs ternes et grisâtres). Frankenstein peut être de la partie… On cherche aussi des clodos à la Street Trash. Et des belles filles aux formes généreuses et bouches pulpeuses, habillées comme dans les films de Russ Meyer : mini-jupes, T-Shirt vintage près du corps, petites bottines …


Le tournage a lieu lundi 13 décembre sur Paris.

Ces figurants doivent amener leur costume et nous envoyer leur photo à l’adresse suivante : fansmademoisellek@gmail.com

Le Clip :

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Ecoutez/Achetez :

La e-mallette pour l’artiste

Enfin, la voilà : la e-mallette !

La e-mallette, « kit de survie administratif en milieu culturel » investit la France ! Ce nouvel outil numérique (www.lamallette.org et clé USB), a été créé par le Pôle Ressource du Krakatoa (33), en partenariat avec le Réseau Ressource, afin de répondre aux questions récurrentes des porteurs de projets musiques actuelles et spectacle vivant (gestion d’une association, statut de l’artiste, développer et financer son projet, contrats du spectacle, etc.). Il est gratuit pour les porteurs de projet.

Après son lancement régional en Aquitaine le 9 octobre et son lancement régional en Ile-de-France, en partenariat avec le RIF (Réseaux Ile-de-France) lors du salon Music&You le 20/11/10 (stand du Ministère de la Culture et de la Communication), la Présentation nationale de la e-mallette aura lieu lors des Transmusicales de Rennes, les 10 et 11 décembre 2010 (le 10/12 sur le stand du Jardin Moderne et le 11/12 sur le stand de la Fédurok).

PRESENTATION DE LA MALLETTE

I – Un outil gratuit d’accompagnement de la scène locale…

L’accompagnement et le soutien de la scène locale font partie depuis de nombreuses années des missions prioritaires du Krakatoa (Scène de Musiques Actuelles mérignacaise qui a fêté ses 20 ans en 2010). Les nombreuses formations musicales n’ont pas toutes vocation à intégrer les dispositifs d’accompagnement existants, mais ont néanmoins besoin d’une aide à la structuration. Il nous semble très important d’offrir à ces artistes un lieu-ressource où il leur sera possible d’obtenir gracieusement un conseil, qu’il soit administratif ou technique, ainsi qu’un suivi de leurs projets.

C’est dans ce cadre que le Pôle Ressource de l’association Transrock / Krakatoa (englobant les activités du Centre Information Ressources et le dispositif d’accompagnement, la Pépinière) a créé et distribue gracieusement depuis 2003 la Mallette, « kit de survie administratif en milieu culturel ».

Cet outil pédagogique réunit un ensemble d’informations nécessaires au montage de projets, le but étant de répondre aux questions récurrentes, mais néanmoins essentielles, des porteurs de projets spectacle vivant et particulièrement musiques actuelles (musiciens, acteurs de la filière…), et de leur permettre d’agir en connaissance de la législation en vigueur dans le domaine du spectacle vivant. Le contenu de la Mallette est réactualisé en fonction des évolutions réglementaires et légales. La Mallette aborde de nombreux thèmes essentiels dans les démarches administratives, artistiques, et techniques des porteurs de projets, tels que la gestion d’une association, les contrats du spectacle, le statut de l’artiste, l’auto-production, les outils de promotion et de diffusion, etc.

Ce projet vise tous les publics (musiciens, organisateurs, labels, distributeurs, lieux d’information, étudiants, enseignants…) oeuvrant dans le secteur des musiques actuelles ou en lien avec lui, et ce quelque soit leur niveau de pratique ou de développement. A terme, la Mallette pourra également être développée en direction d’autres disciplines artistiques.

Les services du réseau Mallette sont accessibles à tous. Conformément à la mission d’intérêt général de l’association Transrock / Krakatoa, la distribution de la Mallette ainsi que les services de ce réseau sont totalement gratuits.

II – … au service de la Ressource.

La Mallette est délivrée uniquement sur rendez-vous lors d’un entretien personnalisé. Elle ne se substitue en aucun cas au travail d’accompagnement effectué par les professionnels de l’information-ressource musiques actuelles. La Mallette permet en outre de faire un travail de repérage de la scène locale. La remise de la Mallette donne systématiquement lieu au renseignement en ligne d’une base de données destinée au suivi des projets ainsi qu’à l’analyse du secteur.

DE LA MALLETTE PAPIER A LA E-MALLETTE

Face au succès de la Mallette (plus de 1700 distribuées depuis 2003), et considérant le nombre grandissant de foyers équipés d’une connexion internet, le Krakatoa, après 3 ans de travail, invente en 2010 une version numérique de la Mallette : la e-mallette, dont la création est financée avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et de la Région Aquitaine. Les avantages d’une mallette au format numérique sont nombreux et non des moindres :

• plus écologique (les mallettes papier contenaient plus de 350 photocopies !)
• gain de temps (plus besoin d’assemblage papier)
• plus moderne : à l’heure de la dématérialisation de la musique, l’outil se doit d’évoluer avec son temps
• plus économique
• plus pratique et facilement transportable
• plus performante et plus sûr en ce qui concerne le stockage des données.

Le temps de la Mallette papier est révolu, place à la e-mallette ! Elle se présente aujourd’hui sous deux formes : site internet www.lamallette.org et clé USB

La e-mallette sur clé USB

La clé USB est équipée pour la première fois en France d’un logiciel intégré conçu spécifiquement pour cet outil. Ainsi, les données sécurisées et le contenu de la clé USB se mettent systématiquement à jour via une connexion automatique au site internet à chaque branchement de la clé dans un ordinateur pourvu d’une connexion. Elle est compatible avec les PC, Mac et Linux.

Donnée aux porteurs de projets avec un tour de cou pour les suivre partout sans la perdre, la clé a une capacité de stockage d’ un gigaoctet, qui leur permet de transporter également leurs divers fichiers personnels (ex : musique, photos, vidéos, dossiers de presse, etc.).

Pour plus de visibilité des partenaires de chaque région, leurs logos sont imprimés sur les tours de cou.

Que ce soit sur le site ou sur la clé USB, les informations contenues étant en constante évolution, la e-mallette a été conçue sous forme de fiches pdf afin de permettre une mise à jour régulière. Les données sont mises à jour en temps réel, au fur et à mesure des évolutions. Aussi, les utilisateurs de la e-mallette sont avertis sur le fait que s’ils souhaitent imprimer ou enregistrer une ou plusieurs de ces fiches, ils doivent veiller à bien vérifier qu’il n’y ait pas eu de nouvelles actualisations des données concernées avant de les utiliser (la date de dernière mise à jour est précisée sur chaque fiche).

La e-mallette conserve les principes fondateurs de son ancêtre papier : elle est remise gratuitement sur rendez-vous aux porteurs de projets lors d’un entretien personnalisé. Lors de son premier entretien conseil avec un chargé de Ressource, seulement certaines informations sont transmises initialement aux artistes, en regard de leur projet. Si le porteur de projet souhaite d’autres types d’informations, il doit prendre un autre rendez-vous, et ce toujours dans un souci d’accompagnement des publics.

Le site internet : www.lamallette.org

Coordinatrice nationale du projet E-mallette : Vanessa Escaiche
coordination-mallette@krakatoa.org / T : 05 56 99 60 35

Femi Kuti : Africa for Africa

AFRICA FOR AFRICA

NOUVEL ALBUM (Label Maison / Pias)

Ceux qui ont suivi sa carrière et connaissent sa musique le savent : Femi Kuti ne s’est jamais contenté d’être le fils du roi. Après s’être émancipé du giron paternel en 85 pour créer un groupe indépendant, The Positive Force, il s’est appliqué à trouver sa propre voix. Il est devenu, depuis les années 90, un artiste à part entière au style singulier et nuancé.

Sa discographie témoigne du chemin parcouru : après une courte expérience chez Motown, il embrasse la tradition afrobeat avec un premier album international en 1998 (« Shoki Shoki»), avant de se frotter au modernisme urbain de ses cousins américains, Mos Def ou Common sur l’album « Fight To Win ». Puis il revient à Lagos pour ériger un nouveau Shrine et publier un projet « live » démentiel, un concert enregistré sur le vif dans sa propre salle.(« Live at the Shrine » chez MK2 en 2004). Enfin, en 2008, il confectionne à Paris un vrai disque de studio, unanimement plébiscité comme son meilleur album (« Day By Day »).

Que lui restait-il donc aujourd’hui à accomplir? Pour boucler la boucle, Femi a voulu revenir à la source, à l’origine de ce souffle brûlant qui transcende toute son oeuvre, c’est-à-dire dans le studio où il avait réalisé ses premières sessions avec son père puis son premier album solo. Le studio Decca, devenu ensuite celui du label Afrodisia dans les années 70, fut le laboratoire de plusieurs chefs d’oeuvres nigérians de l’époque, outre ceux de Fela. « C’est un lieu historiquement très important pour l’afrobeat, et l’endroit dégage des vibrations mystiques auxquelles Femi n’est pas insensible. » déclare son éternel compagnon de route, le réalisateur parisien Sodi qui a fait le voyage jusqu’à Lagos pour l’occasion. « On savait que le studio était en mauvais état, avec de vieilles tables de mixage, de vieux équipements, on savait que toutes les machines ne fonctionneraient pas, mais on voulait relever le challenge. Car à Lagos, tout est différent. La ville est tellement monstrueuse, que ça influe sur la façon dont les musiciens jouent. L’idée, c’était d’enregistrer le stress de Lagos sans tomber soi-même dans ce stress. » Et Femi d’abonder dans ce sens : « Entre les coupures d’électricité et la climatisation qui ne marchait pas, on a transpiré comme des chiens ! Je faisais semblant de me plaindre à Sodi : « on pourrait être confortablement installé, qu’est ce qu’on fout là ? » C’était de la folie, et c’est ce qu’on voulait. »

Si ce disque est moins minutieusement produit que le précédent, il ne s’agit pas d’une défaillance, mais d’un choix artistique assumé. Ne pas arrondir les angles. Laisser cet afrobeat rugueux sous sa forme la plus pure… « Agressif » est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche de Femi, lorsqu’il parle de cet album. On ne s’étonnera donc pas d’y entendre une énergie presque Punk, épicée à l’Africaine ! Ici, les mots s’avèrent en parfaite adéquation avec les notes. Bad Government. Jamais Femi n’a été aussi vindicatif. Jamais ses paroles n’ont été aussi tranchées Nobody Beg. « Mais Jamais la situation de mon peuple n’a été aussi grave» rétorque l’artiste. À la manière de ses idoles des années 60, Coltrane, Parker, Gillespie, son militantisme se teinte parfois d’un jazz de combat sans perdre son intensité. Politics in Africa .

Plus qu’un musicien, le compositeur de 48 ans est devenu un véritable ambassadeur africain, dans le sens le plus noble du terme. L’enregistrement a d’ailleurs été aménagé en fonction de son emploi du temps chargé. Femi était à Johannesburg pour chanter l’Afrique sur les télés du monde entier lors de la cérémonie d’ouverture de la coupe du monde. Il y chante son tube Beng Beng Beng, et il en profite pour rencontrer quelques héros de la lutte contre l’apartheid. Plus tard, il s’envole pour New York afin d’assister à la fameuse comédie musicale sur Fela qui triomphe actuellement à Broadway. Il est même invité sur scène par les acteurs à la fin du spectacle.« C’est extraordinaire, ils ont vraiment compris le combat de mon père, et son esprit. Il faut que cette pièce fasse le tour du monde, et qu’elle vienne au Shrine. » dit-il spontanément. Verra-t-on Femi porter ce projet à travers le monde ? Peut-être. En attendant, son Shrine continue de vibrer tous les week-ends et d’être l’un des derniers temples vivants de la musique africaine. Erykah Badu, Damon Albarn, Hugh Masekala y ont récemment fait leur apparition, ainsi que tous les flics de Lagos qui espèrent toujours l’obliger à fermer ce lieu de résistance et organisent des rafles régulières pour effrayer son public. Pour le dixième anniversaire du Shrine prévu cet hiver, Femi y prépare un festival d’anthologie. Après la célébration, il trouvera, début 2011, quelques mois pour défendre ce nouvel album sur scène.

Ecoutez :

[audio:http://www.artemedia-agence-presse.com/158853.mp3|titles=Extrait Africa for Africa]

Explication des titres de l’album

1 – Dem Bobo
Parle des malicieuses machinations et de l’art de la tromperie des hommes politiques qui usent de subterfuges pour parvenir à leurs fins tortueuses.

2 – Nobody Beg You
Personne ne vous a demandé ! Question – qui contient sa propre réponse – adressée aux sénateurs, gouverneurs, présidents. Personne ne leur a demandé de faire ce travail.

3 – Politics In Africa
Dans cette chanson, Femi compare les avantages des moins fortunés dans les pays occidentaux avec l’abjecte souffrance provoquée en Afrique par les politiciens corrompus.

4 – Bad Government
Se demande comment avec autant de gens talentueux dans de si nombreux domaines de compétences : médecins, ingénieurs, footballeurs et athlètes, les gouvernements sont aussi mauvais.

5 – Can’t Buy Me
Le titre parle de lui même, la chanson décrit quelqu’un qui tente de gagner ou d’acheter faveur et loyauté.

6 – Africa For Africa
Un plaidoyer pour l’abolition des frontières qui divisent les pays d’Afrique, pour inviter les citoyens africains à aimer leur terre et à en prendre soin et à se considérer les uns les autres comme frères et soeurs. L’Afrique pour l’Afrique!

7 – Make We Remember
Une supplique pour ne pas oublier les paroles prononcées par ces modèles d’intégrité que furent Fela, Kwame Nkrumah, Marcus Garvey, Lumumba, Malcolm X, Samkara, Martin Luther King…

8 – Obasanjo Don Play You Wayo
Décrit la façon dont les pouvoirs en place (establishment) ne se préoccupent que de leurs intérêts ; même ceux qui sont pris en flagrant délit parviennent toujours à échapper à la justice et ne sont pas sanctionnés pour leurs mauvaises actions.

9 – Boys Dey Hungry For Town
Décrit comment la pauvreté règne sur toute l’Afrique.

10 – Now You See
Un cri du coeur pour la souffrance qui résulte de la corruption cachée sous une apparence de démocratie.

11 – No Blame Them
Relate les calomnies proférées contre Femi par certains journalistes, qui l’accusent d’être fou. Malgré le portrait cruel et infondé qui est dressé de lui, Femi ne fait pas de reproches, les prenant juste pour de la presse de caniveau.

12 – Yeparipa
Décrit le quotidien éprouvant de la classe populaire au Nigéria, incapable de faire face à ses responsabilités à cause de la pauvreté, sans secours du régime démocratique qui ne lui a rien apporté et ne laisse d’autre option que la solidarité qui naît de cette souffrance.

13 – E No Good
Femi montre comment les ressources du pays ont été détournées dans les poches d’une minorité de profiteurs plutôt que d’être utilisées à fournir eau, électricité, logement, éducation à la population. Il décrit comment les enfants de ces privilégiés vont dans les meilleures écoles, portent les plus belles chaussures, ont les plus belles maisons et les plus belles voitures, et peuvent se permettre de voyager aux Etats-Unis.

14 – It Don’t Mean
Ce titre invite le public, qui bénéficie d’une certaine richesse matérielle, à ne pas oublier la pauvreté et les souffrances qui continuent d’exister.

http://www.myspace.com/femikuti

L’interview :

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