Coup de coeur ArtéMédia : INA-ICH à découvrir absolument !

INA-ICH, c’est le projet musical de Kim-Thuy Nguyen, auteur/compositeur/arrangeur et interprète d’origine vietnamienne. Kim-Thuy nous déploie sa palette émotionnelle d’enfant de réfugiés politiques au caractère bien trempé, forgé par les habitudes de débats sociaux/politiques qu’aimait lancer son père autour des repas familiaux. Sur un premier album éponyme sorti fin 2007, elle exprime tout cela, en enregistrant la quasi-totalité de ses chansons seule, face à son ordinateur et ses instruments, pour être en phase avec elle-même et aller au bout de ses idées et de ses émotions.

Avec un univers musical qu’on ne peut comparer à aucun autre en France, une meneuse de groupe asiatique au charisme troublant, une pochette de premier album qui marque les esprits, Ina-Ich s’est vite construit une réputation d’OVNI dans le milieu musical français. Ni rock ni soumise aux clichés du genre, Kim-Thuy, pianiste de formation classique, mais également accordeuse de piano, ouvre les frontières musicales en faisant cohabiter des titres enragés avec des ballades mélancoliques et des comptines émouvantes.

Après la sortie de ce premier album suivent deux années chargées de concerts qui permettront au groupe d’acquérir une excellente réputation scénique. La construction de son propre studio d’enregistrement permet aujourd’hui le développement du projet, sans aucune contrainte artistique. Ina-Ich revient cette fois avec un album qui, à la différence du 1er, enregistré en solo, est marqué par l’empreinte de ses musiciens, avec Aurélien Clair à la batterie, Frédéric Mariolle à la guitare et Patrick Loiseau à la basse (aujourd’hui remplacé par Sacha Dubas). Dans un contexte musical où tout le monde s’accorde à dire que le rock français est mort, Ina-Ich persiste et signe dans le genre avec son nouvel album, l’Année du Tigre

ALBUM DISPONIBLE LE 10 OCTOBRE 2011

Concert :

  • 14.10.2011 – Nouveau Casino Paris (fr)
  • 15.10.2011 – L’Atelier Des Môles Montbéliard (fr)
  • 19.10.2011 – Le Transbordeur Lyon (fr)
  • 20.10.2011- Fnac Clermont Ferrand (showcase) Clermont Ferrand (fr)
  • 20.10.2011- La Coopérative de Mai (1ère partie de SHAKA PONK) Clermont Ferrand (fr)
  • 28.10.2011 – Fnac Montparnasse (showcase) Paris (fr)
  • 05.11.2011 –Le Mad Genève (sw)
  • 26.11.2011 – Le Potomak Brie-Comte-Robert (fr)
  • Télécharger l’album Ina-Ich :

Ina-Ich - Ina-ich

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Imany et Betty Seymour en concert le 8 Octobre

 

ÍMANY

Vous l’aviez peut-être découverte en solo, en première partie de Push Up, le 20 mai dernier. Imany revient sur la scène du Cap avec ses musiciens et nous présente son premier album, que l’on attendait avec une impatience particulière : The Shape of a Broken Heart. Folk dans les cordes et mélodies en poche, Imany pose sa voix chaude et profonde sur des textes qui lui ressem blent : émouvants et profonds. Douze plages d’exta- se qu’elle viendra partager avec le public du Cap.

BETTY SEYMOUR (1ere partie)

Véritable artiste polyvalente, Betty Seymour a été chorégraphe, comédienne et se dévoile aujourd’hui sous une autre facette : celle de musicienne. Une guitare à la main et des mots qui vont droit au coeur pour raconter en chanson sa vie, ses peines, ses déceptions mais aussi ses joies et ses réussites. Betty Seymour est une artiste accompagnée par le Cap.

  • SAMEDI 8 OCTOBRE –  20 h 30 -10 € – 8€ –  5€ – DEBOUT -SOUL-FOLK

Le Cap :

Le Cap, scène de musiques actuelles d’Aulnay-sous-Bois est un lieu de diffusion, de promotion, de pratique et d’information entièrement dédié aux musiques actuelles du monde. L’activité autour des concerts est centrée sur la diffusion d’artistes professionnels et amateurs, le soutien au développement de projets musicaux et l’accueil en résidence de création.

Le Cap

  • 56, rue Auguste Renoir
  • 93600 Aulnay-sous-Bois

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Stuck In The Sound est de retour avec le single Bandruptcy !

Pour fêter l’annonce de son nouvel album prévu pour début 2012, le groupe offre un premier titre à télécharger gratuitement sur son site internet et Facebook. Le titre Bandruptcy précède un troisième album très attendu par les nombreux fans de Stuck In The Sound et montre que le groupe, toutes guitares en avant, est plus que jamais pressé d’en découdre.

Les plus chanceux pourront retrouver le groupe le vendredi 2 décembre aux Transmusicales de Rennes

Remarqué dès ses débuts en 2002, ce quatuor parisien a rapidement réussi à imposer à l’échelle internationale sa vision d’un rock à la fois mélodique et électrique, à mi-chemin entre Bloc Party pour la voix et les références post-new-wave, et les Pixies pour la frénésie rythmique. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Nick Sansano (Sonic Youth, Public Enemy, Noir Desir) a accepté de produire dans son studio de Brooklyn le deuxième album du groupe, Shoegazing Kids (2009). Depuis, Stuck In The Sound n’a cessé d’asseoir au fil des concerts son statut de leader de l’indie-rock hexagonal, armé d’une débauche d’énergie imparablement contagieuse. Une place qu’il s’apprête désormais à confirmer tout en mettant la dernière touche à un troisième LP très attendu, dont le public des Trans devrait avoir la primeur.

Ecouter Brandruptcy :

Stuck in the sound – Bandruptcy by IT’S RECORDS

Le Nancy Jazz Pulsations 2011

Le NJP porte haut les couleurs du Jazz et de ses affluents à travers plus de 135 concerts . Amoureuse du grand écart entre les styles , cette édition, généraliste par choix , prend un plaisir non dissimulé à repousser les marges musicales.

Claude-Jean « Tito » Antoine Président et co-fondateur de Nancy Jazz Pulsations

Dans une France qui regorge de festivals en été et dans une Lorraine où poussent de jeunes pousses au printemps, NJP ―festival essentiellement urbain― s’est posé en automne et marque la rentrée.

NJP fête cette année ses 38 ans avec toute son énergie. Au fil de toutes ces années, il s’est taillé une solide réputation qui dépasse les frontières de notre région.

Dès les premières éditions, l’ouverture du festival à des musiques cousines du jazz enflammait la ville et le Chapiteau de la Pépinière et installait le « style NJP », largement repris depuis. Le gotha du jazz y côtoie depuis toujours de jeunes musiciens à la notoriété naissante. Notre projet s’inscrit dans la durée mais l’objectif reste constant : faire le meilleur festival urbain mobile (plus de 25 concerts au-delà de Nancy) mais surtout pas le plus grand, faire de notre cité un terrain de rencontres, de découvertes, de curiosité, de liberté et de bonne musique bien sûr…à l’image du festival ouvert, convivial, passeur, défricheur et fédérateur que nous souhaitons. Le pari pouvait sembler fou…

À présent, NJP vit sa pleine maturité. Plutôt que viser une augmentation constante de sa fréquentation, l’équipe du festival a fait le choix de renouveler ses publics tout en fidélisant ses anciens fans. NJP explore les infinies possibilités qu’offre la ville : le Chapiteau de la pépinière, le Magic Mirrors, l’Opéra, la salle Poirel, l’Autre Canal, le Théâtre de la Manufacture, le Hublot, le Théâtre « ça respire encore », les bars, brasseries, rues, places…un beau terrain de musique et d’espérance où durant 15 jours, tout peut arriver. Pendant qu’une certaine France arc-boutée sur ses « apéros-saucissons » s’affirme dans une défiance de l’autre et l’exclusion de ses Roms tout en se passionnant pour leur musique, il nous paraît important de continuer à mélanger les genres, faire tomber les étiquettes, oublier les frontières, croiser les identités par le jeu de l’écoute, une mise en miroir, un échange d’imaginaire dans cet entre-deux du savant et du populaire.

En 2011, si les financements de la Ville de Nancy, la CUGN, le Ministère de la Culture, la Région Lorraine et le Conseil Général 54 ont été renouvelés, ce qui est une grande preuve de confiance et de reconnaissance, nous avons perdu depuis 2003 plus de 20% de pouvoir d’achat artistique en raison de la non-indexation des subventions depuis cette date ; d’où l’importance des mécènes et des partenaires du Festival, en premier lieu, la Caisse d’Epargne Lorraine- Champagne-Ardennes qui nous accompagne depuis 29 ans et la trentaine de sociétés du Club Entreprises ainsi que les sociétés civiles. Ce sont plus de 130 rendez-vous auxquels nous vous convions pour juste ne pas rester seul, être ensemble, se cultiver, s’enrichir, prendre du plaisir, partager ses émotions… Vous retrouver !

C’est pour cela que NJP existe. C’est pour cela que nous travaillons : notre plaisir nous le trouvons sur vos visages à la sortie des concerts…

ACTIONS ARTISTIQUES

Depuis sa création en 1973, Nancy Jazz Pulsations est soucieux de rester à la portée du plus grand nombre et de faire de ce rendez-vous musical une fenêtre ouverte sur le jazz et les autres esthétiques musicales. C’est dans cette logique que naît chaque année ―dans le sillon des concerts programmés à l’affiche― une myriade de projets atypiques. Ainsi prennent forme des opérations telles que Quartiers Musiques (résidences dans les grands ensembles d’habitation sociale), Jazz de Coeur (concerts en milieu hospitalier), Jazz à tous les étages (concerts chez l’habitant), Jazz Inside (concerts en milieu carcéral) et des rendez-vous gratuits comme la Pépinière en fête, les Apéros Jazz et le Nancy Jazz Poursuite.

Nancy Jazz Pulsations travaille également sur l’éveil et la sensibilisation des jeunes générations avec des dispositifs visant à intervenir dès le plus jeune âge. On retrouve ainsi le Concert Jeune Public (sensibilisation de 1 500 primaires du Grand Nancy), les animations scolaires données dans les écoles, bibliothèques et médiathèques alentours. NOUVEAUTÉS 2011 !

Les après-midis Magic Kids au Magic Mirrors où seront proposés des spectacles musicaux pour les petits et l’exposition PLAY ! à l’Autre Canal.

LA PROGRAMMATION 2011 VA DU BLUES AU JAZZ EN PASSANT PAR LE ROCK , L’ELECTRO, LA CHANSON FRANCAISE …

  • ROCK / ELECTRO : TRIGGER FINGER / SAUL WILLIAMS / NASSER / SAUL WILLIAMS / YUKSEK / TEEN AGE BAD GIRL …
  • JAZZ / BLUES / WORLD : IBRAHIM MAALOUF / VINCENT SEGAL / HENRI TEXIER / CHARLES BRADLEY / JOE LOUIS WALKER / NDIDIO / LOUIS SCLAVIS / CHINA MOSES ./ YOUN SUN NAH / TIGRAN / CHUCHO VALDES ..
  • Et aussi : ALEX BEAUPAIN / ALEXI HK / MIOSSEC / CATHERINE RINGER / THE DO / DICK ANNEGARN / ZAZA FOURNIER / LES TETES RAIDES / DEBOUT SUR LE ZINC …

les Sœurs Moustaches au Chaînon Manquant

Après un passage remarqué au Tremplin Francophone du Mans Cité Chanson le 27 mars dernier (4ème prix et Prix du public !), les Sœurs Moustaches sont toujours en marche et joueront notamment le 22 septembre prochain au Chaînon Manquant !

Les Sœurs Moustache :

Les Sœurs Moustache c’est d’abord une histoire de famille, trois sœurs, trois p’tits bouts de femmes au verbe bien pendu et le poil un peu dru. Elles tricotent avec leurs musiciens un spectacle à la fois visuel et musical, une sorte de boite à musique teintée d’humour et d’onirisme, un univers entre Tim Burton, Fréhel et les Triplettes de Belleville. Un monde féérique mis en album en 2010 avec « Gribouille et Rafistole ».

Les Sœurs Moustache c’est une histoire de famille, qui décident, un jour, de chatouiller le manche d’une guitare et de chanter leurs maux. Elles s’époumonent alors de rues en trottoirs, puis de trottoirs en bistrots.. et rencontrent, aux détours des chemins quelques troubadours, qui tombent sous le charme.

Les 3 espiègles et leurs musiciens tricotent alors un « concert spectacle » à la fois visuel et musical, une sorte de boite à musique teintée d’humour et d’onirisme, un univers entre Tim Burton, Fréhel et les Triplettes de Belleville. De là naît « Gribouille et rafistole », leur premier opus 14 titres.

Leurs sensibilités exacerbées, leurs plumes enfantines, vous livrent des textes intimes et fragiles portés par trois voix qui s’entremêlent. Jouant tantôt avec les notes, tantôt avec les mots, elles vous content sans retenue leurs joies, leurs peines, n’hésitant pas à se mettre à nu.

Avec près de 150 dates à leur actif (rues, bars, salles, festivals…) leur boulimie, leur envies de communiquer avec leur public ne les arrêtera pas de sitôt. « Pisse-froid » et autres grincheux s’abstenir, pour les autres à consommer absolument sans modération !

Le Line Up :

  • Elise Charreau: Chant /glockenspiel/ percussions
  • Marie Charreau : Chant/toypiano/glockenspiel
  • Emilie Charreau : Chant / percussions/mélodica
  • Cédric Lecureur : Guitare / Accordéon/concertina
  • Marie Jouis : Violon / Violoncelle
  • Stéphane Gumez : Contrebasse
  • Pauline Bourguère : Batterie / percus

Début du Concert Les Soeurs Moustaches : 12h10

Autre Artiste : Marion ROUXIN à 11h00

La ville de Cahors et le Grand Cahors accueilleront la 20 eme édition du festival le Chainon Manquant du mercredi 21 au dimanche 25 septembre 2011.

Le Chainon/FNTAV (Fédération des Nouveaux Territoires des ArtsVivants) est un regroupement de professionnels en charge de projets artistiques et culturels – attachés aux valeurs de l’éducation populaire et à celles de l’éducation artistique – et travaillant sur des principes de mutualisation des connaissances, des moyens, des savoir-faire et d’une mise en réseau de l’expertise artistique de ses adhérents, garantissantla permanence du débat et de l’échange.

Le Chainon/FNTAV fédère les projets et équipements culturels quiœuvrent dansle domaine des arts vivants et qui constituent en région un maillage de projets structurant les politiques régionales et locales.

Le Réseau Chainon/FNTAV se compose :

• De 8 fédérationsrégionales e td’adhérents directs(sur desrégions où il n’existe pas de fédération régionale).

• De près de 300 membresreprésentatifs de la diversité desstructures culturelles en France (centres culturels,services culturels municipaux, théâtres de ville, MJC, scènes conventionnées, lieux privés…).

Ces lieux de diffusion du spectacle vivant sont tous porteurs de projets culturelsforts et défendent plus particulièrement la jeune création. L’influence du réseau s’exerce aussi au niveau international au travers d’AREA (Association des Réseaux d’Événements Artistiques: Canada, Suisse, Belgique, France, Aragon) dontle Chainon/FNTAV estmembre fondateur.

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Elektricity 2011

Un festival urbain et nomade, Elektricity souhaite cette année encore s’installer dans toutes les places fortes de la Ville de Reims. Depuis ses débuts, Elektricity prend le parti d’investir des lieux qui favorisent le croisement des publics. Des soirées tout au long de l’année qui entretiennent un rapport aux publics. Des lieux propices à la fête. C’est ainsi que le festival met la ville en ébullition le temps d’une semaine, au rythme et au son des musiques électroniques. Voici l’architecture de l’édition 2011.

Programmation

MERCREDI O5 OCTOBRE
Centre Culturel Saint-Exupéry .20h

  • ETIENNE JAUMET & INVITÉS
  • FRANCK VIGROUX

JEUDI 06 OCTOBRE
la Cartonnerie . 20h

  • HERMAN DÜNE
  • EMMANUELLE PARRENIN
  • BAXTER DURY

VENDREDI O7 OCTOBRE
la Comédie de Reims . 20h

  • YUKSEK
  • THE MAGICIAN dj
  • « NOLA CHÉRIE » by CHASSOL-MUSTANG dj
  • HEY MR EJ ! PUT A RECORD ON

SAMEDI O8 OCTOBRE
Parvis de la Cathédrale de Reims . 19h

  • METRONOMY-
  • “PENNY LOAFERS ORCHESTRA” by THE SHOES
  • BRODINSKI
  • LOS CURATORS feat. ETIENNE JAUMET- PREMIÈRE PARTIE

ETIENNE JAUMET : L’invité du Festival

Il y avait de l’élektrcity dans l’air avec Etienne Jaumet depuis déjà plusieurs années. Fans inconditionnels, et de la première heure, de cet attachant nounours à lunettes, les membres de l’équipe du festival se sont décidés à franchir (enfinn) le pas avec cet artiste hors normes en lui proposant une vraie carte blanche. Etienne Jaumet sera donc l’invité de cette édition 2011 et interviendra sur chacune des soirées du festival. Etienne a pris les commandes de ce projet pour y réaliser certains de ses vieux fantasmes, y inviter ses compagnons de route et de studio (toute une famille d’artistes qui lui ressemblent) et pour nous montrer, sans prétention mais avec un talent déconcertant, l’étendue de son incroyable culture musicale au cours de dj sets en forme de marathons. Etienne Jaumet est né à Rouen en 70. Dès le collège, il étudie le saxophone alto (un instrument qu’il ne lâchera plus jamais) au sein d’une fanfare municipale, puis au conservatoire. Il suit un parcours relativement commun en intégrant diverses formations au lycée et à la fac… Ses premières amours sont assurément le rock, et les formes de jazz les plus déviantes… C’est presque naturellement qu’il monte dans le train des musiques électroniques au début des années 90 pour ne plus jamais le quitter, et finit par s’intéresser aux musiques dites complexes. Il s’installe à Paris et poursuit des études d’ingénieur du son. C’est à cette époque qu’il rencontre Flóp (aka Francisco Lopez et les disques Bien), avec lequel il enregistrera une demi-douzaine de disques de chanson. L’émergence des magasins Cash Converter (achat et revente d’occasions en tout genre) va lui permettre d’acquérir d’autres instruments, les synthétiseurs. Ainsi, petit à petit, sa collection de synthés primitifs (instruments alors en disgrâce) se constitue. Fan de François de Roubaix, admirateur de Pierre Henry, Etienne passe de longues années à étudier et apprendre les fonctionnements et dysfonctionnements de ces machines.

En marge de son travail, Etienne compose et enregistre dans son studio de Mains-d’OEuvres à Saint-Ouen dont il est l’ingé son historique. C’est à cette époque qu’il participe, au côté de Philippe Lebruman, au projetthe Married Monk (écouter “Love Commander” en voiture sur A Balanina au-dessus d’Ile Rousse en Haute-Corse est une expérience unique… peut-être parce qu’elle n’est arrivée qu’à moi). Répétant dans le studio voisin des désormais mythiques Herman Düne, Etienne invite Neman (batteur) à se joindre à lui pour des jam sessions aux accents d’un kraut rock à la Neu’ ou Silver Apples. Ainsi né en 2005 le projet cosmique Zombie Zombie qui ne tardera pas à faire le tour du monde avec ses concerts d’une rare intensité. Neman, devenu Cosmic Neman depuis ces apparitions lunaires au sein de Zombie Zombie, reprenant régulièrement le service (intensif ) qu’exige le développement de Herman Düne, laisse du temps à Etienne pour lancer son propre projet, sous le nom de… Etienne Jaumet. Et voilà comment en 2009 Etienne sort “Night Music”, produit par Gilb’R à Londres (Versatile), mixé par Carl Craig à Detroit, et distribué aux Etats-Unis par Domino.

Elektricity est plus que fier de recevoir cette année Etienne Jaumet et son home studio qu’il va intégralement déménager pour cette invitation au voyage spatio-temporel qu’il lance aux festivaliers.

La liste des références discographiques d’Etienne Jaumet comme ingé-son ou comme musicien serait bien trop longue à écrire, mais citons-en, à la volée quelques unes : Flóp, Herman Düne, Holden,the Lucksmiths, Forest of blood, Gypsophile, Jasmine bande, Wilfried, Temple Temple, Warehouse 99 project, Warp, Antipop Consortium, Moldy Peaches, Teenage Fanclub,the Pastels, Icalma, Lou Barlow, Married Monk, Cosmo Vitelli, Julie Doiron,the National, Daniel Johnston, Will Oldham,the Mountain Goats, Aphex Twin, Adam Green, RTX, sister iodine, Kimya Dawson, Turner Cody, Joakim, Zombie Zombie, the Married Monk, La Pompe Moderne, Headphone, Wilfried, French, une poignée de maxis sur Chanson Poche, I’ Am A Cliché (avec Cosmo Vitelli), Pan Europan Recording, des remixes par Zombie Zombie pour Kelpe, les Vedettes, Tahitiboy and the palmtree familly, Steeple remove et Yeti Lane, une musique pour une publicité Nesquick (comme Jacno, ça ne s’invente pas…) et de nombreux side-projects comme the Small Addiction factory, Duet, Video Selection, Cosmodrone, Cosmic Control ou Emmanuelle Parrenin, des bandes-son pour spectacles de danse (“Over the rainbow” de Clémence barret, “Pic-Nic” de Jocelyne Danchick, “Les traversées” de la Cie Les Semeurs d’Isabelle Esposito, “Bones” D’Anita Kaya, et enfin deux cinémixes d’anthologie dont “Le Cuirassé Potemkine” d’Einsenstein, avec Zombie Zombie en décembre 2009 à la Cité de la Musique.

À noter enfin que Zombie Zombie vient d’enregistrer un nouvel album qui promet de tomber comme un pavé dans la soupe électronique actuelle. www.myspace.com/etiennejaumet

LES LIEUX DU FESTIVAL

  • Parvis de la Cathédrale de Reims / plein air, accès par la place du >éâtre
  • Césaré, centre national de création musicale / 27 rue Ferdinand-Hamelin à Betheny / T. 03 26 88 65 74
  • Centre Culturel Saint-Exupéry/ Espl André Malraux à Reims / T. 03 26 77 41 41
  • La Comédie de Reims / 3 Chaussée Bocquaine à Reims / T. 03 26 48 49 00
  • La Cartonnerie/ 84 rue du Dr Lemoine à Reims / T. 03 26 36 72 40

En savoir + : http://www.elektricityfestival.fr/

Rachel Claudio : Claudiography

Chanteuse hors du commun, sa voix, son charme et sa plastique ne pourront vous laisser indifférent. Rachel Claudio, en quelques mots, en quelques lignes, en quelques instants vous entraine et vous emporte dans son univers. La sortie de cet album solo est la très bonne nouvelle de cette rentrée !

Native du sud ouest de l’Australie, la chanteuse, compositrice, productrice & pianiste Rachel Claudio nous livre son univers sur un premier album solo, Claudiography. Rachel est une artiste unique : Habitée par une passion pour les mots, ses textes touchent toujours juste. Ses chansons aux délicates couleurs pop/soul groovent, sa voix brille de cet étonnant mélange de douceur et de puissance.

C’est d’abord dans la musique électronique que Rachel s’est forgée un nom. En arrivant à Paris en 2006, elle monte avec Nicolas Vautier le label Jaffa Music. C’est le début d’une époque House marquée par des collaborations avec DJ Yass, Boddhi Satva, Hanna Hais, Ralf Gum, Mani Hoffman, Alton Miller & Martin Solveig, ainsi que les remixes par Jamie Lewis, Dimitri from Paris et DJ Meme entre autres. Sa voix hors du commun et son écriture en font petit à petit une incontournable de la Soulful House.

Néanmoins, sa passion pour le hip hop/soul ne l’a jamais quittée. Son talent, son aisance sur scène et son gout des rencontres lui font parcourir le globe et rencontrer les artistes qui l’influencent. En témoignent ses collaborations avec King Britt (Digable Planets, Questlove), Steve McKie (producteur de Bilal, Jill Scott, Kindred the Family Soul), Erik Rico (Tupac, Q-Tip, Jurassic 5, DJ Spinna), Neal Evans (de Soulive), Union Analogtronics (Elzhi de Slum Village, Talib Kweli, Guilty Simpson), Vicelow (Saian Supa Crew) Geno Young (ex DA d’Erykah Badu), Brian Jackson (le co-collaborateur mythique de Gil Scott Heron), & Sly Johnson (Saian Supa Crew).

A l’aise en chant comme en rap, ses prestations scéniques sont son véritable point fort. Bonne improvisatrice, elle aime l’imprevu, l’interaction et le partage. Rachel a joué à Sao Paolo, Philadelphie, New York, Kuala Lumpur, Vilnius, Moscou, Amsterdam, Cologne, Genève, Melbourne …. Elle a fait la première partie d’artistes comme Bilal, Raheem DeVaughn, Beady Belle, Frank McComb, Common et Ben l’Oncle Soul.

Le premier album solo de Rachel ClaudioClaudiography‘ écrit et composé par elle-même et co-produit avec Nicolas Gueguen (NTM, Union ,Beat Assaillant, Jaqee), est un album éclectique, à forte tendance soul. Il rend hommage à son amour des mots et l’idée d’une honnête expression de soi.

« Une auteur/compositeur dont le talent et le niveau de discernement artistique atteignent des profondeurs rarement investies. Quelque chose comme un vestige du futur… » – Erik Rico (producteur de Tupac)

 

L’interview :

RACHEL CLAUDIO en concert :

  • 23.09.2011 – Album launch – Philadelphie
  • 24.09.2011 – Showcase – NY
  • 08.10.2011 – Showcase – Bruxelles
  • 0.11.2011 – Le Rackam – Bretigny sur Orge
  • 20.10.2011 – 1ère partie de True Live à la Maroquinerie

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Utterance - EP - Rachel Claudio

Gérard Lenorman, coming back avec le Duo de mes Chansons

Quarante ans après ses débuts, et onze depuis son dernier album « La Raison de L’autre », Gérard Lenorman revient avec « Duo de mes Chansons ». Treize voix se mêlent à la tessiture rocailleuse de Gérard Lenorman. D’un côté, l’hommage de la jeune génération (Zaz, Grégoire, Amaury Vassili, Stanislas..) envers ce faux Candide. De l’autre, la révérence des aguerris (Florent Pagny, Patrick Fiori, Maurane, Roch Voisine, Anggun…) pour des morceaux connus, et subitement nouveaux. De « La ballade des gens heureux » à « Si j’étais président », en passant par « Les matins d’hiver », « Quelque chose et moi » ou « Voici les clefs », voici l’autoportrait en filigrane de l’un des plus grands chanteurs français.

En 1969, Gerard Lenorman faisait un peu peur. Il était coiffé comme un Playmobil. Sur les plateaux de télévision, il chantait avec une joie presque effrayante, les yeux écarquillés. Et, à la pose extatique, il ajoutait sans complexe des paroles heureuses. Double blasphème… Car, cette année-là, Serge Gainsbourg susurre Elisa, Johnny Hallyday hurle Que je t’aime et France Gall, boudeuse, joue La poupée qui dit non. On chante l’érotisme ou les blessures amoureuses, la mine sombre. Il ne viendrait à l’esprit de personne de sourire derrière un micro. Sauf Gerard Lenorman. Dès 1970, il prévient « Laissons entrer le soleil », adaptée de la comédie musicale Hair. Ses chansons tournent autour des jours heureux, des fêtes des fleurs, des éclaboussures de mémoire,  très loin des poses destroy et des astres noirs. Un rocker? Pas loin… Gérard Lenorman a compris, le premier, que le bonheur est une vraie rebellion. Il a flairé qu’une Ballade des gens heureux, en 1975,soulevait plus de montagnes qu’une guitare cassée sur une baffle. Qu’à un moment ou à un autre, la communauté humaine réclamerait sa part d’espoir et de regard écarquillé. Alors, depuis quarante ans, le Petit Prince mène sa révolution, un sourire aux lèvres.

Il la mène obstinément, même quand elle n’intéresse personne. Les années 80 n’auront que faire du bonheur, et lui préfèreront la jouissance. Qu’importe: Lenorman s’accommode de l’oubli et chante toujours, conscient d’être « bon qu’à ça » comme disait l’écrivain Samuel Beckett, une autre grande figure rock’n roll, obsessionnelle, à rebours de son temps… et visionnaire. Quand Gerard Lenorman chante Si j’étais président, il dessine, avec vingt ans d’avance, une politique bling bling, raille un casting gouvernemental très actuel, rit des effets d’annonce et du culte de la personnalité, bref, prédit le paysage politique d’aujourd’hui. Heureux qui communique, du nom d’un album plus tardif, annonce la couleur contemporaine… La joie béate de 1969 cachait bien son jeu! En 2000, Gérard Lenorman chante La Force d’aimer, dans laquelle il donne son code secret. Il parle de «  pub sans affiche » – sa force, celle d’être un « Vagabond », sur les routes, sans cesse en tournée, loin des pages People et du gigantisme marketing. Il parle aussi de « ces drapeaux d’indifférence: qui te disent  »tais-toi et danse », » et se demande: « Est-ce qu’il faut prendre les armes? » Pas la peine, une chanson suffira.  D’ailleurs, sur la scène, il explose. Comme tous les rockers…

Et comme les rockers, évidemment, Gérard Lenorman n’a fait aucune concession. Il n’a jamais remixé ses tubes en brouet de technodance, ni participé aux grandes tournées sirupeuses et nostalgistes. Il en a payé le prix, bien sûr, mais enfin: entre un insoumis et un pacha, son coeur a choisi depuis longtemps. Il est resté « au dessus du fracas de la terre », comme dans sa chanson Le Funambule,  avec ses lunettes de devin sur le nez, occupé à bombarder paisiblement le paysage musical français.  S’il fallait encore une preuve, c’est bien ce dernier album de duettistes. Treize voix se mêlent à la tessiture rocailleuse de Lenorman. D’un côté, l’hommage total, immense, de la jeune génération (Zaz, Grégoire, Amaury Vassili…) envers ce faux Candide. De l’autre, la révérence des aguerris (Florent Pagny, Patrick Fiori, Roch Voisine…) pour des morceaux connus, et subitement nouveaux.

Dans leurs habits neufs, ils révèlent la force des textes. Voilà pourquoi, bien au-delà de la raideur ravie des débuts, les chansons de Gérard Lenorman tiennent la route, et inspirent les autres. Elles s’inscrivent dans la lignée magnifique du répertoire français. De Toi, chantée avec Maurane, annonce Confidentiel de Jean Jacques Goldman. Michelle, reprise avec Grégoire, est la petite-fille de La Bohème de Charles Aznavour. L’alliance des voix fait surgir la beauté impondérable de ce grand thème universel qu’est le bonheur, fer de lance de Lenorman depuis des lustres. Il nous raconte toujours la liberté, l’indépendance, celui « qui ne lit pas les journaux, n’écoute pas la radio », les vagabonds, la fidélité à soi…  A bien y regarder, ces treize duos racontent l’artiste et composent un autoportrait caché. A petites touches, sur la pointe des mots, se dessinent, en creux de l’album, le visage et la vie d’un des plus grands chanteurs français, multirécidiviste du sourire et torpilleur des modes, qu’il était grand temps de percer à jour. « Voici les clés »…

  • Sortie le 10 octobre chez Play On / Jo & Co

http://www.gerard-lenorman.com/

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La Ruda en Tournée

Nouvel album « Odéon 1014 » dans les bacs depuis le 28 mars 2011 (Les Associés du réel/ Wagram Music)

Aujourd’hui, forte de ses 18 ans d’expérience et d’une alternative acoustique où elle a montré toute sa diversité, La Ruda revient à ses humeurs électriques et passe du cabaret au « cabaret voltage », ultime étape de la formule.

On y parle des Specials, des Stray cats, de bal perdu, de colères, d’élections, de filles aux cheveux roses, de vendeuses de baisers, de John Wayne, d’homme aux ailes d’or, d’ancre marine tatouée sur l’épaule. On y  parle de l’obscure, des lumières, de la corde aux pendus et puis d’amours et de métros qui passent.

Quand l’odéon brille sous l’asphalte et quand les mélodies viennent du sous-sol, le rock’n roll trouve toute sa place. Encore plus de bruit, plus de verve, nouvelle mise en lumière et toujours ce pari -car c’en est un- d’inscrire les mots dans la mécanique sonore. Chère madame, cher monsieur. Oui ça cuivre! Oui ça guitare! Et si vous vous sentez assez de cœur voici le nouveau code d’entrée… Odéon 1014.

Vous êtes les bienvenus!

TOURNÉE « ODEON 1014 » 

  • 10/09/11 : Festival La Poule Des Champs – Aubérive (51)
  • 15/09/11 : Festival Etudiants – Bron (69)
  • 17/09/11 : Festival Les Insulaires – Ile d’Yeu (85)
  • 28/09/11 : Le Chabada / Rentrée des Etudiants – Angers (49)
  • 30/09/11 : Festival Enfance Jeunesse de la Ville de Pamiers – Pamiers (09)
  • 08/10/11 : Ferme de Gwernandour – Brasparts (29)
  • 28/10/11 : Ccm John Lennon – Limoges (87)
  • 12/11/11 : La Puce à l’Oreille – Riom (63)
  • 17/11/11 : Bataclan – Paris (75) 
  • 18/11/11 : salle Valcourt – Toul (54)
  • 24/11/11 : La Bifurk – Grenoble (38)
  • 25/11/11 : Local des Ultras – Marseille (13)
  • 07/12/11 : Sierre (Suisse) Hacienda Sonic
  • 17/12/11 : Le Fuzz’Yon – La Roche Sur Yon (85)
  • 23/12 /11 : Les Rockeurs ont du Coeur / Les Tanzmatten – Sélestat (67)

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Anoushka Shankar, nouvel album : Traveller

Fille et disciple du Maître Ravi Shankar, Anoushka Shankar est née à Londres. Elle y vit aujourd’hui avec son mari le metteur en scène Joe Wright et leur fils Zubin, mais avant même d’avoir sept ans Anoushka passe déjà de longues périodes en Inde et en Californie. Seule artiste à recevoir une formation complète de son père, Anoushka joue et étudie le sitar avec lui depuis l’âge de neuf ans. A treize ans elle fait ses débuts d’interprète sur une scène à New Delhi — et ensuite elle entre en studio pour jouer avec son père sur l’album In Celebration.

Dès sa publication, son premier disque en solo – Anoushka (1998) – est accueilli favorablement par les critiques, unanimes. Suivent les albums Anourag en 2000 et Live at Carnegie Hall en 2001, et ce dernier disque lui vaut une nomination aux Grammy® Awards (dans la catégorie “Meilleur Album, Musiques du Monde”): Anoushka devient ainsi la plus jeune artiste à recevoir une telle distinction. Après avoir assis sa réputation dans l’univers de la musique classique indienne, Anoushka commence à explorer un mélange ‘crossover’ extrêmement fertile en fusionnant des styles entre Inde et Occident, d’abord avec un album autoproduit (et où toutes les musiques sont des compositions personnelles) – Rise, également nominé aux Grammy® Awards – et ensuite avec le projet commun Breathing Under Water. Elle participe également aux albums de Sting (Sacred Love), Nitin Sawhney (London Undersound), Herbie Hancock (The Imagine Project) ou encore Joshua Bell (At Home with Friends).

Chaque année depuis ses quatorze ans, Anoushka passe une partie de son temps à voyager – en Asie, Australie, Europe ou en Amérique du Nord – en tant que sitariste classique; et depuis 2007 elle voyage également avec son groupe expérimental, “The Anoushka Shankar Project”. Elle partage des scènes avec des artistes tels que Peter Gabriel, Herbie Hancock, Elton John, Madonna, Nina Simone, Sting ou James Taylor, et en 2008 elle fait une tournée en Inde et joue dans cinq villes avec le groupe de rock mythique Jethro Tull.

Sans doute la première championne des concertos pour sitar composés par son père Ravi, en 1997 Anoushka interprète son Concerto N°1 aux côtés de Zubin Mehta avec l’Orchestre Symphonique de Londres; elle vient de présenter cette œuvre encore récemment au Festival du Printemps à Prague, et aux concerts « London Proms » avec l’Orchestre Symphonique de la BBC. En 2009 elle crée le Concerto N°3 aux Etats-Unis (à Carnegie Hall) avec l’Orpheus Chamber Orchestra: c’est un triomphe. Parmi d’autres créations d’œuvres écrites par son père: une composition pour sitar et violoncelle avec le violoncelliste Mstislav Rostropovich (lors du Festival d’Evian en 1999); la pièce Mood Circle (au Forum Economique Mondial, New York, 2002); Nivedan, en 2003 (également à New York, lors du concert Healing the Divide pour la paix et la réconciliation dans le monde); et, au Royal Festival Hall en Angleterre (2010), Symphonyavec le Philharmonique de Londres.

Anoushka fait ses débuts officiels en tant que chef d’orchestre à New Delhi, lorsqu’elle crée la composition Kalyan de son père — et elle tient le bâton avec lui et George Harrison en 1997 lors de l’enregistrement de Chants of India. En novembre 2002 Anoushka participe au concert historique donné en souvenir de George Harrison au Royal Albert Hall de Londres.

En reconnaissance de ses talents de musicienne, le parlement britannique lui remet en 1998 le blason de la Chambre des Députés. En 2003 l’Académie de la Télévision Indienne [ASMI] en association avec India Times choisit Anoushka comme l’une des quatre “Femmes de l’Année” en Inde, et l’année suivante Anoushka Shankar est élue parmi vingt “Héros d’Asie” choisis par l’édition asiatique du magazine Time.

En mai 2011 Anoushka Shankar signe un accord d’exclusivité avec le label Deutsche Grammophon. Le premier enregistrement qui naît de cette nouvelle association est Traveller, disque qui explore le pont d’évolution qui relie le Flamenco à la musique de l’Inde. Suite à la publication de cet album (à paraître en automne 2011), Anoushka Shankar débutera une tournée qui visitera l’Europe (novembre/décembre 2011), l’Inde (janvier 2012) et les Etats-Unis (printemps 2012).

A propos de Traveller par Nitin Sawhney :

Les racines du flamenco sont en Inde. Et dans cette tradition explosive, nombreux sont ses adeptes modernes qui tiennent à redécouvrir ce lien et à le souligner. Au début de leurs spectacles, des danseurs – de Joaquín Cortés à Sandra La Espuelita – ont spécifié très clairement cette origine de leur culture; des maîtres de la guitare comme Pepe Habichuela ou encore Paco de Lucía, notamment dans son travail avec John McLaughlin, apportent à leurs compositions des références fortes évoquant ce passé culturel; et aujourd’hui le groupe populaire espagnol Ojos de Brujo, ainsi que le groupe Indialucía, moins connu, célèbrent avec exubérance le patrimoine oriental du flamenco.

Pourtant, on sait peu de choses de la vraie histoire de ce lien. De manière générale, on suppose que le flamenco prend ses racines dans l’exode des “Intouchables” qui quittent le Pendjab vers 800-900 après J-C. Ce peuple devient les tsiganes/Roms des traditions populaires, et qui traversent l’Asie et le Moyen Orient pour enfin s’installer en Europe. Aujourd’hui encore, on constate que des tsiganes du Rajasthan se servent de castagnettes anciennes pour embellir leurs chansons traitant de l’existence nomade et de la piété spirituelle. Car c’est dans ces chansons que l’on identifie clairement les origines du flamenco. Indéniablement, l’une des définitions de la musique flamenco est le chant, cante. En fait, à l’origine, le flamenco se compose uniquement de cante, avec des accompagnateurs-« percussionnistes » qui battent des mains – palmas sordas – ou qui frappent un objet avec leurs doigts. Quant à la guitare, variante de l’ūd arabe, elle s’incorpore petit à petit au flamenco pendant le 19ème siècle.

Dans la plupart des études académiques, cependant, comme dans de nombreuses explorations du style, on fait peu allusion aux connections techniques qui lient le flamenco aux traditions classiques indiennes. Pour des musiciens ou des danseurs, il est facile d’aller plus loin et de trouver la trace des origines du flamenco dans le Natya Shastra, traité indienne des arts et de la spiritualité dont l’écriture remonterait à la période entre 200 avant J-C et 200 après J-C. C’est dans ce traité que l’on trouve pour la première fois des hypothèses qui suggèrent que la danse, le théâtre et la musique doivent posséder un langage commun pour communiquer et collaborer. Ceci est encore une évidence dans le lien rythmique fort qui existe dans le nord de l’Inde entre des danseurs kathak et les joueurs de tabla, et dans le sud entre les danseurs bharata nātyam et des virtuoses du tambour mridangam.

Plus fascinant encore: dans la complexité du jeu de jambes pratiqué par des danseurs flamenco, on découvre des échos du traité Natya Shastra, et dans la polyrythmie tout aussi complexe fournie par le cajón et la guitare. Cette puissante relation rythmique entre danseur et musicien n’existe nulle part – à part en Inde et en Espagne – d’une manière aussi limpide.

Des danseurs et des musiciens de l’Inde et de l’Espagne ont récemment appris avec passion la découverte de l’ancienneté de leurs liens, et d’une source orale commune. Une danseuse classique, l’indienne Rajika Puri, a décrit les défis techniques de cette réunion des sources quand on travaille avec des danseurs et musiciens flamenco: “Tout d’un coup, mon corps a commencé à exécuter les lignes fortes et bien définies des adavus[pas de base] d’une bharata nātyam. Mes pieds se sont mis à taper avec la puissance de cette forme de danse du sud de l’Inde, comme j’ai appris à l’amener à sa conclusion: non pas en marquant notre sam (ce qui serait leur 12ème temps), mais sur le 10ème: Taam_ta kita, tei_dhi nata, taka dhiku, kitataka tarikita, tom!”

Dans la tradition des Hindoustanis, sam est le point culminant d’un cycle, point marqué normalement sur le premier temps. Cette perception du sam arrivant sur le premier temps d’un cycle est différente de ce qui se passe dans la forme flamenco bulería à 12 temps, où l’on marque le 12ème temps – technique perpétuée par Paco de Lucía pour créer une impression constante d’écoulement. Le flamenco peut donc être considéré, même aujourd’hui, comme une extension dynamique de la forme classique indienne; et il évolue constamment pour engranger de nouvelles idées à travers la diaspora.

Personne mieux qu’Anoushka Shankar n’incarne plus brillamment cet esprit d’innovation et d’expérimentation. Grâce à ses profondes connaissances de la forme classique indienne – et aux qualités héritées de son père, génial inventeur – Anoushka repousse constamment des frontières de toutes sortes. Avec Travellerelle s’insinue dans les moindres méandres du flamenco moderne grâce à la loupe éclatante de la technique hindoue. Essentiellement, Travellertrace dans le temps et dans l’espace la courbe spirituelle qui relie deux formes musicales hautement évoluées: un lien entre leur gestation dans l’antiquité et leur zénith moderne. Album de l’innovation, album de la renaissance – l’ancien et le nouveau culminent parfaitement. Et quand on sait que la naissance du premier enfant d’Anoushka fournit le moteur de cet album, cette culmination n’en est que plus appropriée.

  • Sortie le 17 octobre 2011 chez Universal Jazz
  • En concert le 8 novembre 2011 à la Cigale

En mai 2011 j’ai eu la chance de pouvoir faire le point sur cet album avec Anoushka et son producteur Javier Limón:

Nitin Sawhney: Quelle inspiration était derrière cette envie de faire ton album flamenco, et de réunir ces deux traditions?

Anoushka Shankar: Rien que l’amour de la musique, en fait. J’ai toujours aimé le flamenco. Il me fascine. J’ai toujours connu une attirance pour cette chose qui, dans le flamenco, est très similaire à ce que j’adore dans la musique classique de l’Inde: une sorte de musicalité débridée dans l’expression, qu’il s’agisse d’une voix seule, d’un sitar ou d’une guitare. Bien sûr, il y avait aussi des racines communes, des similitudes techniques à explorer, et quand tu commences à jouer avec ces choses-là, tu peux vraiment approfondir le sujet de plusieurs façons, toutes délicieuses. Mais mon envie est venue simplement du fait que j’admire cette musique, et que j’avais envie de l’apprendre en la jouant.

NS: Javier, qu’est-ce qui t’attire dans la musique classique indienne et le jeu d’Anoushka?

Javier Limón: Quand Anoushka joue de la musique indienne pure, pour nous autres, elle joue du pur flamenco. Pour tous les gitans, pour Paco [de Lucía] comme pour moi, pour nous tous, quand elle joue indienne on dit parfois, “Mais, tu joues très bien du flamenco, ça, c’est du flamenco.” Et elle répond toujours, “Non, non, ça, c’était de l’Inde, du pur indien.” La frontière n’est pas évidente parce que, voici des siècles, huit siècles peut-être, les tsiganes sont venus du Rajasthan, et de là-bas ils ont beaucoup apporté, au style et à la musique flamenco. Les tsiganes ont créé ce qu’on appelle flamenco aujourd’hui, avec les Chrétiens et les Juifs en Espagne et avec les Arabes. C’est pour cela qu’il y a beaucoup de choses ont commun qui font que nos formes musicales sont frères. Le flamenco est très jeune: il a deux cents ans environ. Pour moi, le flamenco est comme le petit frère de la musique indienne.

NS: Quelle est la part de cet album consacrée aux deux formes musicales – flamenco et classique indienne – et quelle est la part réservée à la recherche de thèmes et d’émotions? Je me demande même si vous étiez conscients, en travaillant, qu’il allait y avoir un tel mélange des styles…

AS: C’est un peut tout cela à la fois. Naturellement, les morceaux ont chacun une inspiration, une origine différente. Quelques titres, “Inside Me” par exemple, sont des mélodies de Javier qu’il m’a apportées après notre première rencontre. J’avais fait une liste de quelques ragas parmi les plus simples, ceux où je pouvais indiquer juste un do-ré-mi; puis Javier en a choisi quelques-uns, et ensuite il les a écrits sur une seule gamme. Quelques chansons, comme “Casi uno”, sont venues spontanément; et pour d’autres, comme “Si no puedo verla”, j’ai voulu aller chercher des textes du grand poète soufi Amir Khusrau, pour lier la chanson à l’Inde. Mais les moments que j’ai préférés, ce sont les moments où nous avons découvert des choses ensemble. “Boy Meets Girl”, avec Pepe Habichuela, est un exemple de ce qui peut arriver avec un projet comme celui-ci: alors que Javier m’apprenait la séquence d’accords du style granaína [de la famille des cantes classiques du flamenco], j’ai commencé à jouer en rāga Manj Khamāj. On s’est rendu compte que, sur cette gamme en particulier, j’avais la possibilité de conclure sur les bonnes notes qui conviennent à la granaína, tout en jouant le raga indien de façon pure. Et donc la chanson existe simultanément sous deux formes anciennes.

NS: C’est fabuleux!

JL: C’était très beau. Anoushka a changé ma vie: aujourd’hui j’ai un autre concept de cette musique. Quand elle a joué granaína, c’était comme une chanteuse de flamenco, pas comme une guitare flamenco. C’est ça qui est étonnant: elle joue du sitar comme une chanteuse de flamenco. Ses mélodies sont comme celles des chanteurs tsiganes. Je pense que des guitaristes vont beaucoup apprendre en l’écoutant. Sa façon d’exprimer les mélodies me fait venir les larmes aux yeux.

Propos receuillis par Nitin Sawhney

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