Marcus Miller « Renaissance » Nouvel album chez Dreyfus Jazz le 27 mai 2012

En 1986, le jeune Marcus Miller compose et produit l’un des chefs d’œuvre les plus percutants du jazz moderne, «Tutu», pour le légendaire Miles Davis. Aujourd’hui, pour son premier album studio depuis cinq ans («Free» paru en 2007), il innove à nouveau. «Je sens qu’une page se tourne», dit Marcus Miller ; «Nos derniers héros disparaissent et nous entrons dans une ère nouvelle, à la fois politique et culturelle. Mais la musique n’est pas aussi révolutionnaire que les médias. Il est temps pour une Renaissance». Avec un casting incroyable de jeunes musiciens et des invités comme Dr. John, Gretchen Parlato et Ruben Blades, Marcus Miller crée un nouveau chef d’œuvre moderne pour une nouvelle ère. Huit nouvelles compositions originales ainsi que cinq standards : «Slippin’ Into Darkness» par War, «Tightrope» par Janelle Monae, «Setembro» par Ivan Lins, et un hommage virtuose à Michael Jackson pour n’en nommer que quelques-uns.

Marcus MILLER déclara un jour à un journaliste : « Je n’aime pas tenir le compte de ce que j’ai fait. Je n’ai pas envie de passer pour le super touche-à-tout de la musique. » Mais, qui dans ce monde de la musique, s’aviserait d’affubler Miller d’un tel qualificatif ? Qu’il se lance dans la composition, la production, qu’il préfère exercer en studio ou sur scène ses incroyables talents de musicien, la réussite n’est-elle pas toujours au rendez-vous ? Né à Brooklyn en 1959, c’est en Jamaïque, Queens, où sa famille s’est établie quand il avait 10 ans, qu’il passera le plus clair de sa jeunesse. Il baigne dès petit dans une atmosphère musicale. Son père, enseignant et employé aux services de transit, est organiste à l’église et joue également du piano jazz à ses heures perdues. Son cousin, Wynton Kelly, était un brillant pianiste qui accompagna Miles Davis dans les années 50.

Enfant, Marcus adore chanter, et il interprète avec enthousiasme les hits de Rythm’n’Blues en vogue à cette époque. À 10 ans, il apprend la clarinette. À 13 ans, il s’essaye à l’orgue et au saxophone, avant d’opter pour la guitare basse. Mais, jusqu’à ce qu’il puisse s’offrir une vraie basse, c’est sur les quatre première cordes d’une guitare acoustique bon marché qu’il va travailler. Il apprend en suivant les riffs de basse sur les chansons de Kool and the Gang, Isaac Hayes et autres stars des ondes. À 14 ans, parfait autodidacte, Miller joue aussi bien du piano, de la clarinette, que de la guitare basse.

À 15 ans, il décroche son premier engagement professionnel comme bassiste et choriste dans l’orchestre du New York City Club, Le Harlem River Drive. À cette époque, son univers musical commence à s’élargir. Grâce à un ami proche, Kenny Washington, il découvre en effet le be-bop en écoutant, pour la première fois, les disques où son cousin Wynton Kelly accompagne Miles Davis. Il va ensuite parfaire sa culture jazz en jouant avec les nombreux musiciens de rue qui se rassemblent dans les parcs, chaque week-end, pour faire des boeufs. Mais Miller est trop doué pour demeurer une simple légende locale. Au bout d’un an et demi avec le Harlem River Drive, une audition lui vaut d’être engagé comme bassiste et chanteur par la fameuse flûtiste de jazz, Bobbi Humphrey.

Nous sommes en 1977 et déjà Miller se découvre d’autres talents : il propose au grand jazzman Lonnie Liston Smith quelques compositions originales, qui terminent l’album de Smith Love Land, où Marcus figure également comme bassiste. Avec Marcus, compositeur, on retrouve cet instinct infaillible qu’il déploie lorsqu’il chante ou joue. Il va accompagner Bobbi Humphreys pendant un an, puis il part en tournée avec Lenny White, lequel ajoutera à son répertoire nombre de compositions de Miller. Après une année passée sur les routes aux côtés de White, il découvre fiévreusement la vie des studios new-yorkais, où il participe à des séances avec les plus grands noms du jazz, du rock, du Rythm’n’Blues. Outre des enregistrements avec Miles Davis, Aretha Franklin, Roberta Flack et Elton John, ses talents – de bassiste essentiellement – vont alors enrichir la musique de Luther Vandross, Grover Washington Jr, Tom Browne, Dave Grusin, Bob James et bien d’autres.

C’est sur scène, en 1979, alors qu’il joue à l’occasion de l’émission « Saturday Night Live », que Marcus rencontre l’extraordinaire saxophoniste David Sanborn. Prêt à enregistrer un nouveau disque pour la Warner Brothers Records, Sanborn associe aussitôt Miller à la création de l’album. « Voyeur », unanimement salué par la critique et les professionnels (Grammy), comptera ainsi nombre de compositions de Miller, ainsi que des contributions instrumentales à la basse. Grâce à cette percée et cette reconnaissance, il enregistrera peu après son premier album solo, « Suddenly ».

En 1981, Miles Davis l’invite à rejoindre son nouveau groupe comme bassiste et, pendant 18 mois, Miller accompagnera ce trompettiste de légende. Il passe régulièrement de la casquette de producteur à celle de musicien durant les années 80, mais reprend avec plaisir la plume et les instruments pour composer entièrement un album à la légende vivante du Jazz : Miles Davis. Tutu, dernier grand succès du trompettiste qui sortira en 1986, sera également produit par Miller.

Après avoir passé beaucoup d’années comme producteur et musicien de studio, Marcus Miller se concentre sur sa carrière solo en réalisant en 1993 The Sun Don’t Lie. En 1995, Tales montre un « nouveau » Marcus qui a re-imaginé le paysage de la Black Music et son évolution tout au long de ces trente dernières années. En 1997, il montre l’énergie qu’il déploie sur scène avec son album Live and More. Figure incontournable dans le milieu musical, Marcus sait s’entourer des plus grands pour réaliser ses albums. M2, album sorti en 2001, est réalisé avec des musiciens tels que Kenny Garett, Herbie Hancock, Fred Wesley, Wayne Shorter, Maceo Parker… Cet album sera plébiscité à travers le monde, et sera même élu Meilleur Album de Jazz Contemporain aux Grammy Awards 2002.

Marcus profitera de cet accueil chaleureux pour parcourir le monde et faire découvrir ses compositions et son talent à tous les publics. Il passe des petites scènes aux grands festivals et conquiert une audience de plus en plus large. Le témoignage de cette tournée mondiale triomphale se trouvel’album The Ozell Tapes-The Official Bootleg, sorti le 21 octobre 2002.

En 2005, Marcus Miller publie son nouvel album studio «Silver Rain» qui prouve une nouvelle fois la richesse musicale dont Marcus Miller peut faire preuve. Pour le citer, « de nos jours, les gens écoutent juste une sorte de musique, comme le hip hop, le R&B ou le rock, mais dans ma jeunesse, on était plus ouvert à tous les styles musicaux. » C’est la raison pour laquelle on retrouve sur cet opus, des reprises de Stevie Wonder, Jimi Hendrix, Duke Ellington, et même une adaptation de la « Sonate au Clair de Lune » de Ludwig Van Beethoven. Un large spectre musical interprété avec toujours ce groove imparable. Eric Clapton fait une apparition sur le titre « Silver Rain », co-écrit avec Marcus Miller, sur lequel il chante et joue de la guitare.

Deux plus tard, Marcus Miller publie un nouvel album plein de groove, de funk, de soul : « Free ». Comme à son habitude il invite ses amis musiciens et cette fois – ci il interprète le titre « Free », avec la chanteuse Corinne Bailey Rae, et le guitariste Keb’Mo.

Toujours en mouvement, Marcus Miller pose les fondations d’une association musicale unique et pleine de succès : la réunion des trois plus grands bassistes de jazz actuel. Les trois amis que sont Stanley Clarke, Marcus Miller et Victor Wooten publient l’album «Thunder» en 2008. Ce trio devenu légendaire se rassemble sous le nom : S.M.V. Ils tourneront à guichets fermés des USA et en Europe.

La même année, en 2008, le Monte-Carlo Jazz Festival donne carte blanche à Marcus Miller pour une soirée exceptionnelle qui se tiendra le 28 novembre dans le prestigieux opéra de Monaco. Marcus rassemble alors pour l’occasion l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo (près d’une trentaine de musiciens monégasques) , le trompettiste Roy Hargrove , le chanteur-guitariste Raul Midon, DJ Logic. Ils revisitent ensemble le répertoire de Marcus Miller, agrémenté de quelques thèmes qui lui sont chers, dont ceux de Miles Davis…
En 2010, est publié le témoignage de ce live, de ce moment magique, de cette rencontre unique : «A Night in Monte-Carlo».

Durant l’année 2009, la Cité de la Musique de Paris consacre une gigantesque rétrospective sur Miles Davis, « We Want Miles ». Dans ce cadre les organisateurs proposent à Marcus de se produire lors d’une série de concerts – hommages à Miles. De là naît l’idée de «Tutu Revisited». 25 ans plus tôt, Marcus Miller avait composé, produit, arrangé et interprété pour Miles Davis, l’album de jazz le plus célèbre des années 80 : Tutu. À l’image de Miles, Marcus décide de s’entourer de jeunes prodiges et de les guider dans les ré-interprétations de ces standards. D’un concert unique devant se dérouler dans le cadre d’une exposition, s’ensuit une tournée mondiale pleine de succès.

En 2012, Marcus Miller livre son très attendu nouvel album. Avec un casting incroyable de jeunes musiciens et des invités comme Dr. John, Gretchen Parlato et Ruben Blades, Marcus Miller crée un nouveau chef d’œuvre moderne pour une nouvelle ère. Huit nouvelles compositions originales ainsi que cinq standards : «Slippin’ Into Darkness» par War, «Tightrope» par Janelle Monae, «Setembro» par Ivan Lins, et un hommage virtuose à Michael Jackson.

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Dreyfus Jazz : 20 ans !

Au début des années 90, après avoir connu de nombreux succès artistiques et commerciaux, en particulier avec Jean Michel Jarre et Christophe, Francis Dreyfus se lance dans l’aventure du jazz. Pari périlleux mais pari réussi !

Pour s’imposer d’emblée dans cet univers dans lequel on ne l’attendait pas forcément, Francis Dreyfus signe des pointures : Steve Grossman, Marcus Miller, Roy Haynes, mais aussi Richard Galliano, Biréli Lagrène, Michel Petrucciani ou encore Eddy Louiss. 20 ans après, Dreyfus Jazz est devenu un label prestigieux et incontournable. Un label à la qualité et à l’exigence artistique unanimement reconnues. Un label qui a su sortir le jazz du ghetto : 6 millions d’albums vendus à travers le monde, dont plus de 900 000 unités de la collection Jazz reference (70 albums des géants du jazz avec une qualité sonore inégalée) Aujourd’hui, le label prouve, par ses signatures, qu’il continue à rassembler les meilleurs talents et à promouvoir le jazz de qualité : Luis Salinas, Géraldine Laurent, Adrien Moignard entre autres. Pour fêter ses 20 ans, Dreyfus Jazz publie un luxueux coffret de 20 CD !

CONTENU DU COFFRET

Michel PETRUCCIANI : Solo Live (1998)

100 000 albums vendus

Enregistré en Allemagne en 1998 lors d’une tournée triomphale, cet enregistrement nous rappelle combien Michel Petrucciani excellait dans l’exercice difficile du solo et transcendait autant la musique que le public. Un must !

Ahmad JAMAL : It’s Magic (2008)

25 000 albums vendus

Le pianiste légendaire, avec lequel Miles Davis a toujours rêvé de jouer, nous livre tout simplement l’un de ses plus beaux albums. Ahmad Jamal élève le piano, le trio et le jazz au sommet de l’Art.

Franck AVITABILE : Short Stories (2006)

Dans l’exercice du piano solo, il y a peu d’albums essentiels. “Short Stories” en fait partie. Indéniablement. Tout y est magique : les mélodies, finement ciselées. Le son du piano, rayonnant. On pense à Debussy, Satie, Jarrett, Petrucciani. Mais Franck Avitabile a son style, son phrasé son touché. Indispensable !

Aldo ROMANO : Just Jazz (2008)

Batteur incontournable qui a accompagné les plus grands, Aldo Romano est également un extraordinaire compositeur qui invente des thèmes inoubliables. La preuve dans cet album où il s’est entouré des talents de Géraldine Laurent au sax et Mauro Negri à la clarinette.

Roy HAYNES : Fountain of Youth (2004)

Avec Roy Haynes c’est plus de 60 ans d’expérience qui s’expriment, et notamment ses rencontres avec Miles Davis, Charlie Parker, Bud Powell. LE batteur mythique est ici accompagné d’une bande de « jeunes loups » qui insuffle à cet enregistrement live un rythme dynamisant et communicatif !

DREYFUS NIGHT IN PARIS (2003)

45 000 albums vendus

Un soir de juillet 1994, les artistes Dreyfus Jazz ont partagé, avec leurs groupes respectifs, la scène du Palais des Sports. Pour quelques titres, cinq musiciens d’exception se sontretrouvés pour des jams d’anthologie : Michel Petrucciani, Marcus Miller, Biréli Lagrène, Kenny Garrett, Lenny White. Ce disque est le témoignage de leur rencontre unique !

Marcus MILLER : Power, The Essential (2006)

40 000 albums vendus

Marcus Miller est l’un des artistes les plus importants de ces trente dernières années. Compositeur du best-seller “Tutu” pour Miles Davis, producteur, musicien de génie qui a fait de la basse un instrument central, Marcus a publié des albums au groove imparable depuis le début des années 90. Ce Best Of en est le parfait témoin.

Richard GALLIANO : Piazzolla Forever (2003)

50 000 albums vendus

Astor Piazzolla est considéré comme le plus grand artiste Argentin. « Piazzolla Forever » est un tribute. Richard Galliano y a mis tout son talent d’interprète, d’orchestrateur, de compositeur, tout l’amour et la reconnaissance qu’il porte à son ami Astor.

Biréli LAGRÈNE : Gipsy Trio (2009)

Biréli Lagrène est un génie de la guitare, le plus digne héritier de Django Reinhardt. C’est lui qui a remis le jazz manouche à la mode au début des années 2000. Après plusieurs albums en quintet, il livre la quintessence de son art en trio. La substantifique moelle du jazz manouche, de son esprit, du toucher, se trouve dans cet album.

Adrien MOIGNARD : All The Way (2010)

Adrien Moignard, jeune virtuose de la guitare, a forgé son style au son de Django, Georges Benson, Pat Metheny ou encore Biréli Lagrène. Ce premier album, plein de swing, est la preuve de la puissance de cet artiste.

Sylvain LUC : Joko (2006)

Avec ce disque, le guitariste Sylvain Luc exprime l’émotion des grands. Au-delà de ses compositions, Sylvain sait aussi donner une nouvelle couleur à des classiques de la chanson populaire et du rock, signés McCartney, James Taylor ou Jim Morrison. Du grand art !

Philip CATHERINE : Guitars Two (2008)

Guitariste majeur du jazz, Philip Catherine laisse à entendre sa voix sur ce disque solo. Formule parfaite pour apprécier pleinement la force mélodique de ce guitariste prodigieux, la finesse de son jeu et de son toucher. Au fil des plages, Philip Catherine nous transporte dans son univers rempli de poésie. Et c’est magnifique !

TRIO SUD : Young & Fine (2008)

Le Trio Sud c’est la réunion de trois maîtres dans leur domaine : Sylvain Luc à la guitare, André Ceccarelli et Jean Marc Jafet à la basse. Young & Fine, leur troisième album, pousse indéniablement aux éloges.

Rosario GIULIANI : Lennie’s Pennies (2010)

Rosario Giuliani n’a plus besoin de prouver son talent, ou plutôt ses talents. Générosité, virtuosité, énergie et lyrisme. C’est le carré d’as que possède le saxophoniste alto romain. Et quand il est entouré d’un trio aussi fantastique que celui présent sur ce disque, il brille !

Steve GROSSMAN : Quartet with Michel Petrucciani (2010)

35 000 albums vendus

Steve Grossman est un génie du jazz. En 1998, Grossman décide d’enregistrer un nouvel album avec Michel Petrucciani, entre autres. Ce disque fait la part belle aux ballades, à la douceur. Un disque obligatoire pour tous les amoureux de jazz.

Géraldine LAURENT : Time Out Trio (2007)

Suivie depuis des années, très attendue, Géraldine a enthousiasmé tout le monde avec son premier album enregistré en trio. La saxophoniste revisite les standards comme personne. Ce disque est une leçon de grand jazz, un album de maître.

Eddy LOUISS : Trio (1991)

Grand Prix de l’Académie du Jazz en 1991, ce disque légendaire a trouvé toute la place qu’il méritait auprès des critiques et du public. Indispensable !

Térez MONTCALM : Voodoo (2007)

Une voix inoubliable, une façon unique de manipuler les rythmes et les mots, voilà quelques qualificatifs pour décrire l’artiste Térez Montcalm

Didier LOCKWOOD : Tribute To Stéphane Grappelli

60 000 albums vendus

Sur cet enregistrement, Didier Lockwood parvient à transcender Stéphane Grappelli. Il enchante par son intelligence de jeu, sa subtilité, sa technique, son swing. Et quand on est entouré de Biréli Lagrène à la guitare et NHOP à la basse, on ne peut qu’accomplir un disque de légende.

Anne DUCROS : Close Your Eyes

20 000 albums vendus

Surnommée « l’Ella Fitzgerald blanche« , Anne Ducros a été couronnée de toutes les prestigieuses distinctions avec ce disque : Prix Billie Holiday de l’Académie du Jazz, Artiste Vocale aux Victoires du Jazz etc … Ses scats tourbillonnants nous emportent dans des sommets de plaisir, sa souplesse rythmique et sa justesse mélodique nous élèvent dans un vent de liberté. À écouter les yeux fermés. La pureté se déguste.

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