Singtank : Give it to me, le clip interactif à choix multiples

Le groupe Pop parisien Singtank emmené par la belle Joséphine de La Baume et son frère Alexandre est définitivement le groupe français en avance sur son temps et qui a le vent en poupe en ce moment.

Preuve en est avec leur nouveau clip « Give It To Me« , une vidéo interactive à choix multiples réalisée grâce à la technologie Dailymotion, dans laquelle vous devenez maître de la destinée des acteurs.

Dailymotion se réjouit d’avoir pu donner l’opportunité à Singtank d’innover à travers ce clip qui regorge de clins d’oeil aux films de série B des sixties et qui fait la part belle à l’humour.

Qui serez-vous lors de ce jugement dernier, un ange ou un assassin ?

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du 5 au 12 juillet se déroulera la 36è édition du Festival de la Côte d’Opale

Voici qu’arrive la 36è édition du Festival de la Côte d’Opale. Et qu’une autre aventure commence. La Communauté d’Agglomération du Boulonnais est à l’initiative d’un nouveau tour de table pour boucler le budget du Festival. A leurs partenaires traditionnels, Région Nord-Pas de Calais, Département du Pas de Calais et Villes, s’ajoute désormais comme interlocuteur majeur la CAB. Le festival se déroulera donc à Boulogne sur Mer et sur le territoire du Boulonnais. Il n’ira plus à Calais, Dunkerque, Berck, Etaples… Ces villes font désormais partie de leur histoire.

La 36è édition du Festival débutera à Dannes et à Outreau, deux nouvelles villes qui font leur apparition, le 5 Juillet pour s’achever à Boulogne le 12 Juillet. Huit jours pendant lesquels les sons et les rythmes se télescoperont allègrement, où il faudra courir, être partout, profiter des événements.

Cette édition mélange les styles et les genres. Elle est, en un mot, ouverte et affirme son éclectisme. L’Argentine, à qui Boulogne est très liée, sera présente et nous aurons les yeux tournés vers l’Angleterre où se préparent les Jeux Olympiques. Nous voyagerons également dans d’autres pays par la magie de la musique. Les femmes seront à l’honneur, beaucoup de la créativité actuelle passe par elles.

Mais le festival reste aussi lié à la chanson française. Des têtes d’affiche, les Blaireaux, Juliette Gréco, Zebda, la Grande Sophie, Jacques Higelin et Earth Wind and Fire partageront l’affiche avec de belles découvertes, Claire Denamur, Juliette Katz, Anything Maria ou des propositions rares et étonnantes, Las Hermanas Caronni, les Soul Rebels Brass Band, Slow Joe, les Headshakers … et nous proposerons encore un spectacle de merveilleux urbain. Cette année un « Olympic Drums » autour du « concert de feu » des Commandos Percu, envahira la ville de Boulogne de manière puissante et éphémère.

Le Magic Mirrors, celui que le public réclame, sera le lieu central du Festival. Il sera installé à Boulogne, sur l’Esplanade de Nausicaa.  Très présents à Boulogne sur Mer, bien sûr, siège historique du Festival, ils iront également à Dannes, Outreau, Le Portel, Hardelot et Desvres. Il y aura encore beaucoup de très beaux moments de musique à partager et l’esprit du Festival de la Côte d’Opale sera toujours vivant pour inciter le public à le retrouver.

La Programmation

Jeudi 5 Juillet :

  •  Dannes – 18H30 –  Gérard Butcher / Bruno Mursic / Eric Pâque – Places 5€ (tarif unique)
  • Outreau – 20H30 – les Mauvaises Langues – les Blaireaux – Places 8€ (6€ tarif réduit)

Vendredi 6 Juillet :

Le Magic Mirrors est installé sur le Parvis de Nausicaa à Boulogne sur Mer.

  • 12H30 avec Wanna Rebel Sound (Boulogne) – gratuit
  • 18H15 – Magic Mirrors – Claire Denamur. (Places 5€ tarif unique)
  • Desvres – 20H – la nuit des « Juliette » – Juliette Katz – Juliette Gréco –Places 18€ (15€ tarif réduit)
  • 21H -Magic Mirrors – Nuit de la Guitare (Intramurock) –gratuit

Samedi 7 Juillet :

  • 12H30 – Magic Mirrors : Père & Fils& le simple d’esprit (Boulogne) – gratuit
  • 18H15 Magic Mirrors – Gaby Moréno (Nicaragua-USA) – Places 5€ tarif unique
  • 20H : « Nuit sur la Plage » de Le Portel – Anything Maria – The Headshakers (gratuit)
  • 22H – Magic Mirrors – Under Kontrol – Places 5€ (tarif unique)

Dimanche 8 Juillet :

  • 18H15 – Magic Mirrors – FM Laéti – Places 5€ tarif unique
  • 21H30 – de la Place Dalton aux remparts de la ville fortifiée – Boulogne

« Olympic Percus » (gratuit) : spectacle déambulatoire autour du « concert de feu »des Commandos Percu, des musiciens et danseurs anglais, beaucoup d’autres artistes(les Quidams, Caroline Casadesus, Retouramont, Fabrice Gratien, François-Régis Gisavo). Dans la lignée des finals du Festival, adaptation à Boulogne d’un spectacle sélectionné pour être l’un des évènements culturels accompagnant l’ouverture des JO de Londres.

Spectacle présenté avec le concours du Conseil Général du Pas de Calais – CoproductionIntramurock

Lundi 9 Juillet :

  • 12H30 – Magic Mirrors – Général Tom Pouce (Boulogne) – gratuit
  • 18H15 – Magic Mirrors – Sandra Nkaké – Places 5€ tarif unique
  • 20H – Salle Léon-Blum – Boulogne – Chloé Lacan – Zebda (Places20€ (18€ tarif réduit)
  • 22H – Magic Mirrors – Mountain Men (France-GB) (Places 10€ tarif unique)

Mardi 10 Juillet :

  • 12H30 – Magic Mirrors – por H o por V (Argentine-Fr) – gratuit
  • 18H30 – Palais impérial – Las Hermanas Caronni (Argentine) (Places 5€ tarif unique)
  • 20H – Hardelot – Hôtel du Parc – la Grande Sophie (Places 18€ (15€ tarif réduit)
  • 21H30 – Magic Mirrors – Soul Rebels Brass Band (USA – Nouvelle-Orléans) (Places 10€ tarif unique)

Mercredi 11 Juillet :

  • 12H30 – Magic Mirrors – « The Entente Chordiale » (Fr-GB) feat Brendan Crocker & Pierre Velghe –gratuit
  • 18H15 – Magic Mirrors – Slow Joe and the Ginger Accident (Inde-France) (Places 5€ tarif unique)
  • 21H – Magic Mirrors –Jacques Higelin (Places 18€ – 15€ tarif réduit)

Jeudi 12 Juillet : 

  • 20H – salle Léon-Blum – Boulogne – Earth & Wind and Fire Experience feat Al McKay (USA)

Festival de la Côte d’Opale

  • 105, Boulevard Eurvin Bât. A – N°6
  • 62200 BOULOGNE SUR MER

invitations pour le concert du trompettiste Ibrahim Maalouf le 7 juin au studio SFR

Diagnostic est le 3ème volet d’un triptyque musical que le trompettiste Ibrahim Maalouf a entamé en 2007 avec Diasporas, son premier album, et enrichi avec Diachronism deux ans plus tard. Mieux qu’une continuation, ce disque est l’aboutissement d’un travail de recherche sur le jeu des harmonies, la dynamique des tonalités, leur acclimatation aux rythmes, les connivences insoupçonnables entre différents styles musicaux. On y reconnaîtra l’influence majeure des fanfares balkaniques, des batucadas brésiliennes, du latin jazz ou du heavy metal. Mais Diagnostic est surtout son oeuvre la plus personnelle, une manière de bande originale où est mise en scène avec un remarquable pouvoir de suggestion la vie affective d’un musicien qui a toujours envisagé son art comme une thérapie, avec ce que cet engagement impose de sincérité et d’abandon.

  • Concert le LE 7 JUIN 2012 à partir de 20H30
  • Les invitations « public » sont à retirer la veille du concert au STUDIO SFR à 11H : le mercredi 6 AVRIL 2012 dans la limite des places disponibles.

IBRAHIM MAALOUF SERA A LA CIGALE LE 20 OCTOBRE 2012.

Studio SFR

  • 9 rue tronchet
  • 75008 Paris

Sanguebom, Nouvel Album BlackStarLine dans les bacs dès le 11 juin

Sanguebom est un artiste français, multi-instrumentiste, producteur et bidouilleur de talent. Aussi à l’aise à la guitare qu’avec un sampler, Sanguebom est de ceux qui aiment raconter des histoires en musique. Son univers se situe à mi-chemin entre celui d’un alchimiste et d’un savant fou, il marche ainsi clairement sur les pas d’artistes tels que RJD2 ou Chinese Man. Sanguebom se passionne pour la musique dès l’âge de 13 ans, il fait ses débuts au sein de plusieurs groupes de Fusion et Hardcore, il s’intéresse ensuite au Hip Hop et au Reggae avant de découvrir la musique électronique en 2001. En 2004, il fonde le collectif Orbeat avec le rappeur Nino Brown et sort un premier maxi intitulé « Sanguibrown« . En 2008, il fonde le label Donotcross-Records, puis sort l’album « Mise sur Orbeat » en 2010. Un an plus tard, il coproduit le premier album de Nino Brown, « 2CV Verte sans retouche » tout en préparant son propre album « BlackStarLine« .

Imaginé lors d’un périple en Afrique, au cours duquel l’auteur aura notamment effectué le trajet de Paris à Dakar au volant d’une Renault 21, l’album « BlackStarLine » est naturellement inspiré par le voyage et les rencontres de son créateur.

Confectionné à la maison, dans une chambre de bonne sous les toits de Paris, les 12 titres de cet opus chargé de bonnes vibrations, naviguent entre la Soul et le Dub, en passant par le Reggae et le Hip Hop, s’offrant même quelques crochets par le Rock et le Trip Hop. Dépassant les frontières et les genres, c’est tout l’humanisme et la richesse de ce voyage que Sanguebom a absorbé et tenté de retranscrire dans ce disque. Pour atteindre son objectif, notre homme s’est entouré d’invités prestigieux rencontrés aux cours de ses multiples pérégrinations. On retrouve ainsi le MC américain Jamalski, toujours en grande forme lorsqu’il s’agit de chevaucher une rythmique avec son flow énergique sur Resistencia ou Metroblaster, ainsi que le rappeur sénégalais Abass Abass qui donne la mesure de son savoir-faire avec le titre Baifale et même un enregistrement du regretté maître de Capoeira Mestre Bigodinho (originaire de Bahia/Brésil, décédé en avril 2011). Les talents nationaux ne sont pas en reste, avec l’activiste rasta antillais Jah Guidi qui signe là sa première sortie officielle sur le titre Samuraï (également disponible en maxi vinyle 10″), mais aussi le chanteurRochelove Dhayvàä, également originaire des Antilles, qui se pose avec aisance sur A Free K et Vodun. Autre découverte locale de l’album, la voix soul de Laetitia Dana excelle à trois reprises sur les titres Meanness & Profits, Blu et Rolling, tandis que le deejay français Jimi2times pose ses scratchs savants sur les compositions de Sanguebom. Signalons aussi la présence de musiciens de haut vol avec Dany’o à la basse ainsi qu’Isaac au trombone, deux anciens de la Malka Family désormais à la tête du Madioko Mobile (collaborateurs de Daniel Waro, Larbi Diba du groupe ONB, Abdulaye et Modibo Diabaté).

Les visuels sont signés par l’artiste français Grems (également rappeur sous le nom de Supermicro). Graphiste et graffeur, il a notamment réalisé la dernière campagne Imagine-R (RATP, SNCF et Transilien) et les visuels du label Deehop Panel. Grems est membre du collectif TT Crew, il a été exposé à Mexico, à Bordeaux et au Centre Georges Pompidou à Paris. Cerise sur le gâteau, « BlackStarLine » a été mixé par le légendaire Mad Professor et son disciple Joe Ariwa, au non moins mythique Ariwa Studio à Londres ! Mad Professor, pionnier du dub anglais et collaborateur de Massive Attack, Lee Scratch Perry, Sade, The Ruts ou Massilia Sound system, aime à décrire cet album comme étant une « Good Revolution » (trad: « Une bonne révolution »)… Faites tourner ! Biographie par Sergio Marigomez

LES INVITES

Jamalski

Originaire de New York, Jamalski fait figure de vétéran du ragga-hip hop, un genre qu’il a largement contribué à populariser. Il fait des débuts remarqués au sein du groupe de rap américain BDP (« Boogie Down Productions »), puis enregistre son premier album en 1991, « Edutainement », aux côtés du célèbre rappeur KRS One. Par la suite, il collabore avec de nombreux artistes tels que Dee Lite, Brand New Heavies, Wildchild ou Qaballa Steppers. En 1992, son single « Jump, Spread Out » s’écoule à plus de 200.000 exemplaires, il sera suivi de l’album « Roughneck reality » (1993).  En 2001, il sort l’album « The Roughneck Reality Massive », puis livre l’opus « Ruffnecks Revenge » en 2005.

Abass Abass

Né au Sénégal, Abass Abass, alias El Hadj Abass Sow de son vrai nom, a été initié dès son plus jeune âge à la musique. Il écrira ainsi ses premiers textes au début des années 90, inspiré par l’apparition du mouvement hip hop dans les rues de Dakar. Dès 1995, il se fait rapidement un nom avec la création du groupe « Double A ». En 2001, il enregistre un premier album solo intitulé  » Zibizizaba ». Quatre ans plus tard, il livre l’opus  » Président de la rue Publik », suivi des albums « X Commandements » (2008) et « Analyse, épisode 1″ (2010). En 2012, il sort son cinquième album :  » Analyse, épisode 2″.

Laëtitia Dana

Laëtitia Dana est une artiste française, d’origine ivoirienne et juive-tunisienne. Elle mélange habilement les influences Soul, Jazz ou Hip Hop. Sa carrière débute en 2008, elle a notamment assuré les premières parties de Michael McDonald (membre des Doobie Brothers, gagnant d’un Grammy Award en 1980), Ryan Leslie ou Féfé. Laëtitia Dana a aussi remporté le concours  » Def Jam/Adidas Contest » en 2009. En 2011, elle fait paraitre le single « Courant d’air ».

Jahguidi

Alors qu’il n’est encore qu’un petit « country boy » antillais âgé de 7 ans, Jahguidi débarque à Sarcelles. Il grandit dans les années 80, avec la Zulu Nation et découvre son amour de la musique hip hop avant de réaliser ses premiers freestyle au début des années 90. Rasta militant, imprégné des idées de Malcom X et Marcus Garvey, Jahguidi est le porte-drapeau d’une génération consciente, élevée à l’école des sounds systems. Prophète officiel du Congrès E.A.B.I.C (Congrès Noir Africain Éthiopien International), il participera à de nombreuses mixtapes avant d’enregistrer son premier single officiel avec Sanguebom.

Rochelove Dhayvàa

Invité mystérieux de l’album, l’artiste antillais Rochelove Dhayvàa aime à se décrire comme suit : né quelque part, ici et là, entre ciel et terre, il n’est probablement que le fruit du hasard de la rencontre clair-obscur : enfant du soleil et de la lune. Véritable disciple des mystères de la nature, plus tard il s’inspirera du chant elliptique des étoiles, pour écrire « La Symphonie Symbiotique Universelle ». Orphelin de ses œuvres, il s’abandonne et offre son âme au « Tout-Monde » dans l’espoir de trouver la vibration exacte et le scintillement de ce que l’on appelle l’Amour… Tout est matière à raconter des histoires, à explorer les genres, à transcender les vérités. Sa Vérité, qu’il ne cessera jamais de clamer « Tout est un, indivisible, indicible, invincible, incommensurable…à la mesure de notre volonté ».

DJ Jimi2Times

Après de longues années passées derrière une basse pour le compte de divers groupes Punk et Fusion, le français Jimi2Times se tourne vers le Hip-Hop et plus particulièrement le Turntablism dans le courant des années 90. Il collabore avec Sanguebom depuis 2005 au sein du collectif Orbeat et Donotcross-records.

Le clip SAMURAI :

Neimo + Soma en concert le 15 juin à la Flèche d’or

On ne pensait pas les revoir un jour. Il faut dire que ces deux dernières années n’ont pas été tendres. Il y eut d”abord la décision de leur label de mettre la clef sous la porte. Puis une période de doute. Légitime. L’un dans l’autre, 2009 fut une année passablement pourrie. Tandis que 2010 fut celle d’une renaissance. Scénique bien sûr, avec de nouvelles dates un peu partout en Europe, y compris dans la ville qui les a vu naître, Paris. Mais avant tout artistique.

Bruno, Camille, Mathieu et Vincent ont pris leur temps pour accoucher de ce qui devait être leur meilleur album. Ils voulaient quelque chose d’audacieux, de différent. Sortir du chemin tout tracé de la pop effervescente de leurs débuts. Pari réussi: “Beast”, troisième album de Neïmo, est là. Pour la première fois, le groupe s’ouvre. Au français et à la collaboration tout d’abord. “Où Sont Mes Américaines”, chanté en duo avec Dani, témoigne du chemin de traverse emprunté par le quatuor. Une route secondaire parsemée d’icônes. Au petit jeu des influences, Neïmo sort gagnant. Remisant aux oubliettes des années 00 la sainte trinité Bowie – Smiths – New Order qui avait jusqu’à aujourd’hui cimenté leur identité sonore, les voilà qui accueillent les années 10 en allant jouer dans la cour d’autres grands artisans pop comme Animal Collective, Kate Bush et les Talking Heads. Plus ouvert, plus épique… La Bête en veux toujours plus, sans sombrer dans l’overdose. Un disque honnête, flamboyant et aventureux. Qu’il vous sera donné de découvrir, single après single, mélodie après mélodie, riff après riff. Comme un diamant brut qu’il convient de ne pas regarder de trop près, trop vite, de peur d’être aveuglé par son éclat.

HISTOIRE D’AMOUR ET DE MEGOTS, DONT LA CHALEUR EST ENCORE TROP PRÉSENTE,OÙ SONT MES AMÉRICAINES ? EST UN OVNI DANS L’ŒUVRE DE NEÏMO, CAR LE PREMIER TITRE QUE LE GROUPE A PUBLIÉ EN FRANÇAIS.  NÉ D’UNE RENCONTRE ÉLECTRIQUE AVEC DANI, CET ENVOÛTANT DUO ÉVOQUE LES LONGUES NUITS ENFUMÉES ET RAUQUES POUR TAIRE LE SOUVENIR D’AMOUR DÉFUNTES.  DANI Y APPORTE LA CHALEUR SÈCHE DE SON TIMBRE SI UNIQUE, ÉCHO RUGUEUX ET VIBRANT AUX VOLUTES ET ENTRELACS DE CETTE MÉLODIE.

Le clip NEIMO & DANI  « Ou Sont Mes Americaines? »


NEIMO ET DANI le clip de « Où sont mes américaines »

On ne pensait pas les revoir un jour. Il faut dire que ces deux dernières années n’ont pas été tendres. Il y eut d”abord la décision de leur label de mettre la clef sous la porte. Puis une période de doute. Légitime. L’un dans l’autre, 2009 fut une année passablement pourrie. Tandis que 2010 fut celle d’une renaissance. Scénique bien sûr, avec de nouvelles dates un peu partout en Europe, y compris dans la ville qui les a vu naître, Paris. Mais avant tout artistique. Lire la suite ….

 

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Valeska Steiner et Sonja Glass sont les deux filles du duo Boy

Tout d’abord, mettons une chose au clair: BOY est constitué de deux jeunes filles. Valeska Steiner chantait dans des groupes de jazz et de rock de sa Suisse natale avant de déménager en Allemagne, où a grandi Sonja Glass qui jouait dans des orchestres classiques mais était également la bassiste de plusieurs groupes de pop, tout en rêvant d’avoir une carrière bien à elle.

Au premier abord, la musique de BOY paraît assez simple à décrire, et comme pour tous les groupes, il est plus facile de jouer au jeu des comparaisons : imaginez l’élégance arty de Phoenix, les mélodies dynamiques de Feist, et la profondeur émotionnelle de Bon Iver. Mais il serait superficiel d’établir de telles comparaisons, et cela ne serait que peu utile, car vous passeriez à côté de l’originalité du concept de BOY et du charisme de ses deux fondatrices.

BOY, ce sont des chansons intelligentes et finement écrites, des riffs accrocheurs et des paroles qui viennent du coeur. Par dessus tout, ce sont des chansons qui vous donneront le sourire.

« Nous voulons faire une musique qui soit positive et pleine d’espoir », explique Valeska, dont les chansons – écrites et chantées en anglais – reflètent le caractère enjoué. « Il y a plus que des peines de coeur et des pertes tragiques dans la musique », acquiesce Sonja, qui écrit et compose les titres. Valeska, Sonja et leur producteur Philipp Steinke jouent eux-mêmes de presque tous les instruments sur le disque, sauf la batterie, à laquelle plusieurs de leurs amis se sont succédés, dont le batteur live de Phoenix, Thomas Hedlund. Le phénomène BOY a débuté l’été dernier avec Little Numbers, une composition contagieuse qui s’est répandue sur la toile comme une traînée de poudre. Grâce à son optimisme et à sa légèreté, cette chanson est devenue sans que personne ne s’y attende un titre phare que vous n’êtes pas prêts d’oublier.

  • Sortie du 1er album en juin 2012 chez AZ / Universal

Prochaines Dates :

  • 27/05 : CLERMONT-FERRAND (63) – Festival Europavox
  • 17/06 : LILLE (59) – La Péniche du Pianiste
  • 18/06 : PARIS (75) – Café de la Danse

Regarder BOY – Little Numbers (Official Video) :

Benjamin Biolay réalise le Nouvel EP d’Elisa Jo – Back Around

Elisa habite Rouen. C’est dans sa région qu’elle a fait ses premiers pas de musicienne. Elle apprend le piano, la guitare et fait ses premiers concerts dès l’âge de 11 ans. A 15 ans, elle intègre un groupe de Rock avec lequel elle remporte plusieurs tremplins. La musique est pour elle un jeu, un amusement. Et puis, elle découvre qu’elle a aussi une voix. Une de ces voix qui touche au coeur. Dès lors, elle ne voit plus les choses de la même manière. Elle se dit que, peut-être… Parallèlement, elle passe son bac à 16 ans, et prépare, à tout juste 18 ans, une licence de Langues Etrangères Appliquées. Précoce ? Un peu, sans doute…

Musicalement, elle commence à trouver un style, son style, avec son complice David Dauthieux qui lui compose des musiques. Beaucoup de musiques. Elle, déjà, sait ce qu’elle veut. Elle prend, elle jette, donne son avis, lui fait refaire, recommencer, encore et encore d’autres musiques. Exigeante ? Un peu, sans doute…

Elle sait surtout maintenant ce qu’elle a envie de chanter. De dire. Alors, pour cela, elle met des mots sur ces mélodies. En anglais. C’est ce qui lui vient naturellement. Bercée toute petite par une mère anglophone, ou plutôt anglophile qui a passé près de 10 ans à Londres et qui lui a transmis sa passion pour la langue de Shakespeare.

Elle commence à poster ses chansons sur myspace. En quelques mois, + de 700.000 internautes découvrent sa musique. Elle remporte le concours booster (concours sur la région Normandie), se fait remarquer par le jury de professionnels et signe le lendemain chez Astérios/3pom (producteur de spectacles).

Elle entame de nombreux concerts et 1ères parties (Coeur de pirate, Yaël Naïm, Zaz, June et Lula, Ron Sexmith, Allela Diane..) dans toute la France où elle vend son album qu’elle a réalisé en autoprod avec son complice David.

Un jour, Benjamin Biolay entend ses maquettes au hasard d’un studio et craque sur sa voix. Il lui dit qu’il est partant pour réaliser son 1er EP. Elle ne pouvait pas rêver plus belle rencontre. Benjamin faisait partie de sa « wish list » de producteurs. Ils entrent en studio et 4 jours plus tard ressortent avec le EP.

Les prochaines dates :

  • 28/07/12 : ANDERNOS (33), Festival Jazz en Liberté
  • 07/09/12 : FECAMP (76), Festival Mare à Thon
  • 15/09 : CLERES (76), Festival des Arts Croisés
  • 30/11 : MONT ST AIGNAN (76), Festival Chan’delles

Sortie de l’EP réalisé par Benjamin Biolay le 19 mai chez Fontana / Universal

Ecouter  Elisa Jo – Back Around (extrait):
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LORETTA, une artiste à la voix soul, chaude et envoûtante présente son nouveau titre Miss You

Assis là, seul, le cerveau encore embrumé, je sirote en terrasse mon expresso. Autour de moi, les gens s’agitent un peu trop pour un dimanche matin. Deux hommes à côté parlent forts et refont le match de la veille, une femme feuillette une édition spéciale de Vogue. J’observe.

Malgré tout ce brouhaha, je perçois une musique, quelques notes qui m’apaisent, m’enivrent, quelque chose de mélodieux qui provient de l’intérieur du bar. Je ferme les yeux pour me concentrer. J’écoute.

Des cuivres, une voix douce comme du miel, ça ressemble à de la Soul. Sans doute un truc de la belle époque de la Motown ou de Staxx. Je ferme les yeux et j’y suis presque. Je vois la chanteuse moulée dans une robe, ultra féminine, la taille gainée dans un corset, des mèches ondulées caressant ses épaules, elle a du passer la nuit avec des rouleaux… Je l’imagine, elle chante pour moi, ses immenses yeux noirs maquillés d’un trait épais d’eye-liner, des gants, oui, elle doit porter des gants et avoir la main sur la taille pour creuser son déhanché. Je la sens. A la fois forte et vulnérable, clamant en musique ses amours et ses espoirs. Je l’aime déjà.

La Soul, ce n’est pas pour rien que cette musique s’appelle comme ça. Puiser les émotions au fin fond de son âme et donner une dimension spirituelle à de belles mélodies. Le son velouté du rhodes, l’omniprésence réconfortante de la basse, le groove de la caisse claire me bercent et m’hypnotisent.

Il me la faut, je veux la connaître, même si je suis persuadé que comme Etta James ou Aretha Franklin, aujourd’hui cette chanteuse doit être morte ou vieille et obèse. Peut-importe, je décide de rentrer dans le bar en dégainant l’outil absolu des mélomanes-un-peu-tricheurs : Shazam.

Je m’avance vers le bar au plus près des baffles ignorant les deux serveurs qui attendent une hypothétique commande. Ils m’observent. Je lance l’application en tendant mon téléphone en l’air. J’ai l’air d’un fou, maintenant tout le monde me regarde. Je compte les secondes. Je mate mon écran : rien. J’attends alors le refrain … toujours rien. Je m’énerve. Les serveurs ricanent. Puis au bout de quelques secondes à trépigner, enfin, j’esquisse un sourire un peu niais. Je l’ai trouvé, elle s’appelle Loretta. L.Z

Loretta sera en concert  le 11 Juin prochain sur la scène du Palace pour un co-plateau soul avec Laetitia Dana, Léon Showman

Regarder Miss You – Clip Officiel :

Quand je pense à Fernande au Théâtre de la mer à Sète du 11 au 13 juin

Quand je pense à Fernande… c’est montrer ce qui se fait de mieux dans le domaine de la chanson française actuelle. Depuis la création du festival en 2002, cela a été notre règle de conduite absolue en amenant à Sète les plus grosses têtes d’affiche dans les genres les plus divers.

Faire venir des stars, c’est aussi permettre à la jeune génération de faire les premières parties. Abandonnant la formule de la Soirée Rien à Jeter, nous avons choisi de soutenir, chaque année, un groupe régional à l’image de Zoufris Maracas pour cette édition.

Leur  but est bien de soutenir au maximum les jeunes artistes et les jeunes formations, c’est pour cela que nous avons fait évoluer le concept de cette aide qui s’achèvera à Paris, cette année encore…

MERCREDI 13 JUIN – 21H00 – LAURENT VOULZY

Laurent Voulzy Cela faisait dix ans que Laurent Voulzy n’avait pas enregistré un album composé de chansons inédites. Une décennie qui est cependant passée très vite puisqu’au cours de celle-ci il a, avec le succès que l’on sait, revisité son passé musical affectif (La septième vague) et personnel (Recollection). De toutes façons, Laurent n’est pas un créateur frénétique : six albums en trente cinq ans de carrière, il aime prendre son temps, réfléchir, douter, peaufiner, hésiter, effacer, recommencer. C’est un perfectionniste qui pourrait rendre son entourage fou s’il n’avait en lui cette gentillesse profonde et ce talent qui font tout pardonner.

Voici donc enfin, après dix ans d’attente, la suite des aventures musicales originales de Laurent Voulzy. Et en bon scénariste, il nous emmène une nouvelle fois là dans des endroits dont nous n’imaginions pas l’existence, en l’occurrence vers des univers médiévaux et électro. Bien curieuse association. Sur le papier cela surprend, en entendant le résultat également, mais par son évidence, sa logique insoupçonnée.

Laurent Voulzy a deux passions dans la vie : l’Angleterre et le Moyen Age. Celle de l’Angleterre lui est d’abord venue via les évangiles de John, Paul, George et Ringo puis, découvrant le pays, il a fini par s’y installer avec femme et enfant et il y est très heureux. Celle du Moyen Age et des temps médiévaux ? Il ne le sait pas lui même. Depuis qu’il est enfant, Laurent Voulzy se sent attiré – connecté – par tout ce qui a trait au Moyen Age. Frissons en visitant certains châteaux et autres lieux anciens, impressions de déjà vu qui l’entrainent dans des mondes oniriques, passion pour les écrits de Maître Eckhart, intenses émotions quand un conservateur de musée l’autorise à toucher physiquement certaines reliques de cette époque.

A treize ans, il lisait le Roman de la Rose dans sa version originale, en vieux français difficilement compréhensible. « Je ne comprenais pas tout ce que je lisais mais j’étais emporté par le son des mots, dit il. » La deuxième chanson qu’il écrivit dans sa vie (il avait à peine douze ans) lui fut inspiré par le moyen-âge. La première par Elvis, évidement. Il était donc logique qu’il en vint un jour à enregistrer un album qui refléta cette passion pour l’époque médiévale.

Laurent Voulzy nous offrira donc, le 13 juin prochain au Théâtre de la Mer, des titres de ce nouvel album, « Lys & Love » enregistré dans les studios mythiques d’Abbey Road, ainsi que ses classiques que nous aimons tant fredonner…

MERCREDI 13 JUIN – 19H30 – Leila NEGRAU

Leila NEGRAU est une chanteuse et percussionniste originaire de l’Ile de la Réunion. Inspirée par les musiques traditionnelles : le Maloya et le Séga, auteur compositeur, elle réinvente le genre et crée son propre style, son écriture. Son image est liée à son univers de chanteuse, dynamique, populaire, délivrant un message simple de femme épanouie, un moment festif, dansant, entrainant, convivial. C’est pour cela qu’elle parcourt le monde depuis tant d’année à la rencontre de son public. Elle est sur scène avec Olivier Roman Garcia à la guitare, Séga Seck à la batterie, Bénilde Foko à la basse et Fred Breton aux Claviers. L’univers chanté et joué (il faut comprendre « acté ») par Leila reste celui des femmes, de sa vie et de l’humour qui la caractérise. Au fil de ses voyages, de ses lectures, de ses rencontres Leila tisse une toile musicale et s’en sert de support à toute écriture, elle tente modestement des exercices de style poétique et drôle. Le public aime ce mélange de théâtre de danse et de musique, c’est son originalité.

JEUDI 14 JUIN – 21H00 – IZIA

21 ans à peine, et déjà un deuxième album pour Izia. Deux ans après un premier essai enregistré dans les conditions du live qui l’avait révélée et très simplement appelé Izia, la jeune chanteuse revient en force avec So Much Trouble, collection de chansons à nouveau polies avec son acolyte Sébastien Hoog. Des titres beaucoup plus pops que leurs prédécesseurs, Izia l’a voulu ainsi. Des titres qui dérouteront les sceptiques qui soupçonnaient Izia de ne compter parfois que sur l’énergie de sa jeunesse. Cette énergie, parce que c’est son histoire aussi, elle la rappelle pourtant dès le morceau d’ouverture du disque, Baby : départ absolument rock et canon, mais qui laisse très vite la voie libre à So Much Trouble et Twenty Times a Day, petites merveilles de songwriting extatiques et décomplexées (écoutez donc les violons de Twenty Times a day). Ici, Izia se rapproche bien plus des explosions pleines de doutes de PJ Harvey que des racines seventies que certains lui ont parfois prêté. C’est au piano, confie encore Izia, que la majorité de cet album a été composé, dans le Perche, loin du monde. Et c’est une complexité supplémentaire qui s’empare ainsi de sa musique et qui l’éloigne toujours plus des évidences rock. On pense au groove narcotique de I Can Dance ou I Hate You, aux envolées songeuses de Penicilline. On pense également à la furie mélodique et contenue de She, ou à Top of the World, titre ouvert et rageur.

Ce que dévoile Izia sur ce disque, c’est une véritable envie d’écriture. Une envie d’investir – avec ses mots et sa musique – une histoire du rock qu’elle connaît par cœur, dont elle maîtrise les contours, les couleurs, les constantes, et qu’elle traverse avec une certaine grâce, entre insouciance et détermination. Sur ses chansons, elle plaque des textes qui ont mûris, qu’elle a travaillé au plus près de l’os en en réécoutant avec attention les Smiths, Joy Division ou Patti Smith. Sur ce deuxième album, Izia se dévoile lentement et prend de l’ampleur, va chercher au plus profond d’elle même : So Much Trouble, acte II réussi du parcours déjà incroyable de la jeune femme (un disque d’or, deux Victoires de la musique, des concerts complètement dingues) sonne comme une prise de position pour les années qui viennent : il faudra compter sur Izia. En tout cas, elle, y compte beaucoup.

JEUDI 14 JUIN – 19H30 – LA GRANDE SOPHIE

La place du fantôme, titre troublant pour le sixième album de La Grande Sophie.« C’est l’histoire d’une présence. Qui m’a manquée. Que j’ai cherchée. Et qui n’est jamais arrivée… »

Ce disque-ci, nous arrive à point. Il a longtemps mûri. Il s’est nourri, notamment, des trois dernières années, très riches, de la Grande Sophie. En 2009, elle publie Des vagues et des ruisseaux, disque acoustique et épuré, salué par l’ensemble de la presse, qui récolte le Grand Prix de l’Académie Charles Cros.

En 2010, elle participe aux Françoises, création éphémère pour le Printemps de Bourges, aux côtés de Camille, Jeanne Cherhal, Emily Loizeau, Rosemary Standley et Olivia Ruiz. Dans la foulée, elle s’envole pour plusieurs concerts acoustiques au Québec, et à New-York. A son retour, elle signe la composition et l’arrangement d’une musique de téléfilm, et collabore aux albums des deux grandes icônes sixties – dont elle a souvent repris les chansons sur scène : Françoise Hardy, pour qui elle écrit l’énigmatique Mister et Sylvie Vartan, à qui elle offre le single Personne.

Avec La place du fantôme, la Grande Sophie explore d’autres identités encore, et trouve son équilibre à mi-chemin entre des éléments acoustiques – flûte, saxophone, orgue planant, harmonium indie, contrebasse, ocarina – et des synthétiseurs analogiques aux sonorités 70-80’s, sur fond de rythmiques pop et de mélodies toujours aussi claires et inspirées. Comme une ride d’expression à la surface du coeur, ce sixième album creuse un sillon, amorcé avec Des vagues et des ruisseaux : les chansons y sont plus introspectives, moins enjouées qu’auparavant.

Sophie semble avoir rangé une fois pour toutes la petite girafe (presque) éponyme qu’elle a longtemps portée comme une relique d’enfance – forcément gaie et insouciante –, pour apparaître enfin telle qu’elle est, assumant avec authenticité et sincérité sa propre étrangeté. Les morceaux laissent davantage de place aux instrumentations, aux respirations et à un certain souffle lyrique. On y danse sur l’ondulatoire Quand on parle de toi, ou le « funky » caustique Dans ton royaume. On se prend d’amour pour une Suzanne aérienne qui donne le vertige. On fredonne, dès la première écoute, l’efficace en diable Ne m’oublie pas qu’on n’est pas prêt d’oublier et on plane sur Bye bye etc, porté par un moog hypnotique et vrombissant.

La place du fantôme est un album dans le sillage duquel on a envie de s’émouvoir longtemps. Rencontre avec une « présence » familière et bienveillante. « La place du fantôme » (Polydor, 2012)

VENDREDI 15 JUIN – 21H00 – SANSEVERINO

Après une tournée rock’n’roll tonitruante, aux accents rockabilly, bluegrass et country, Sanseverino n’hésite pas à changer – de nouveau – de registre. Celui qui a démocratisé la musique manouche, repris en fanfare les routes avec un big band, puis s’est fendu d’un trio avec deux accordéons, pratique cette fois-ci l’épure pour revisiter son répertoire.

De plus en plus heureux d’être sur scène, en ces temps où devenir correct et bien coiffé, poli et peau lissée, devient presque une obligation… Changer de formule est devenu une évidence, c’est le « revisitage » à 3, d’un répertoire déjà revisité à 2. Et sans cesse en mouvement.

En accueillant Xavier Mesa (Parabellum, William Sheller, grand orchestre de l’Élysée Montmartre) un nouvel élan sans arrêt renouvelé survolte Sanseverino qui, à 50 ans, en fait, en a 20 ! Euh, non, 16, enfin bon 18 !

VENDREDI 15 JUIN – 19H30 – ZOUFRIS MARACAS

Zoufris Maracas Une vie d’exil et de nostalgie : c’est le sort qu’ont connu la plupart des « zoufris », ces ouvriers algériens venus travailler en France dans la seconde moitié du XXe siècle. Des hommes en bleu de chauffe, coiffés d’un casque de chantier, vivant dans le souvenir sublimé de leur terre natale. La solitude aidant, le terme est devenu synonyme de « célibataires »… Vin’s et Micho, fondateurs des Zoufris Maracas, la trentaine sombre et mordante, vivent eux aussi en exil : au sein de leur propre pays, rendu méconnaissable par les « dieux du pétrole et de l’emploi ».

SAMEDI 16 JUIN – 21H00 – CATHERINE RINGER

Premier âge

Catherine Ringer démarre une carrière de mannequin enfant à l’âge de 8 ans et y met fin 2 ans plus tard en tirant systématiquement la langue lors d’une séance. S’ensuit un film télé « Les Deux Coquines » produit par Marianne Oswald en 1969. Elle quitte l’école à 15 ans préférant la « vie active ». A 17 ans, Catherine devient chanteuse, entre autres:
Théâtre musical pendant deux ans avec Michael Lonsdale et Michel Puig où elle forge sa voix : cris, voix à grains, hypers aigus, graves étranges… Comédie musicale avec Marcia Moretto et Armando LLamas au Café de la Gare à Paris, Catherine chante, danse et joue. Théâtre musical classique avec « Mère Courage » de Bertolt Brecht. Elle y interprète « Yvette » et assure les parties chantées d’autres personnages. A 18 ans elle est engagée par Yannis Xenakis comme soliste pour la création mondiale de « N’Shima » au Théâtre de la Ville à Paris. Elle chante une partition en 1/4 de ton « d’une voix sauvage » comme le demandait le compositeur. Films et photos X égrenés de-ci de-là entre 16 et 20 ans, ces « expériences artistiques », comme le disait cette époque, ne semblent pas du tout rappeler de bons souvenirs à la chanteuse.

Et c’est le deuxième âge.

En 1979, à 21 ans, Catherine chante dans une comédie musicale engagée style « rock » de Marc’O où, pour la première fois, elle chante électrique (avec micro). C’est lors d’une audition pour changement de musiciens qu’elle rencontre Fred, 24 ans, qui venait là pour entendre cette chanteuse rock qu’il ne connaissait pas, lui qui faisait partie de ce monde. Il voulait savoir qui était cette fille dont la photo en gros plan sur l’affiche l’avait séduit. Son chant lui plut, il sentit qu’ils pouvaient faire quelque chose ensemble et il la « dévergonda » de cette ambiance intello qu’il détestait.

Un rêve à elle se réalisait : Un vrai groupe de rock comme les Stones !

Ils travaillent ensemble, vivent de leur musique « chichement » mais bien ! Ils forgent leur « manière » où finalement ils se trouvent mieux à bricoler à deux tous les instruments, enregistrés par Maître Fred, l’ingénieur. C’est là que Catherine se met à la guitare, la basse, le piano dont elle jouait chez sa grand-mère… les percussions, sa flûte douce… Tout servait ! Sa fantaisie, sa palette donnent libre cours et sont rendus bien efficaces par Fred. Dans la chanson pop-rock-funk-électro, ils font selon leurs envies (et leurs capacités). Leur devise : « Mieux vaut des parties simples et jouées avec le bon feeling musical que des choses plus dextères mais qui ne collent pas ». Sur ce fait, on connaît la suite et le succès pour les Rita Mitsouko, en 1985 avec « Marcia Baila ». Ils travaillent avec Tony Visconti, Iggy Pop, the Sparks, Jesse Johnson, William Orbit, Serj Tankian… Ils sont également connus pour leurs vidéo-clips style « petit music-hall ». Catherine a trouvé son partenaire et leur association durera, avec ses hauts et ses bas, pendant 28 ans. Ils travaillent ensemble mais aussi séparément : musiques de film, comédies musicales, productions hip-hop…

En 2007, un fulgurant cancer fauche un Fred en pleine forme, le groupe était dans une bonne veine avec « Variéty ». Après une transition/continuation de la tournée qu’ils avaient commencé, Catherine ne chante plus de manière spontanée. Sa voix s’est tut.

C’est Pascal Simoni, son pianiste d’alors qui lui propose, et pendant ce deuil, de chanter un peu, quelques chansons qu’elle aime bien, du Stevie, du Brassens, ce qu’elle veut ! « Ok ouais »… Et puis en Juillet 2008 Mark Plati passe a Paris, il a dix jours, il pourrait « venir faire de la musique tranquillou avec elle – Ouais, ok ». Ils s’y mettent et ça sort ! Des riffs de Catherine joués par Mark, des riffs de Mark arrangés par Catherine. Les deux Marks, Plati à la guitare et basse, et Kerr à la batterie, Catherine au chant et c’est parti. En 10 jours, 6 chansons, bien là, enregistrées au studio SIX (société des Rita). Trois seront finalisées pour l’album : « Z Bar », « Yalala », et « Pardon ». Mauro Gioia – complice de Catherine pour l’album « Rendez-Vous chez Nino Rota » – vient chanter deux titres : « Yalala » et « Z Bar ».

C’est net, l’inspiration n’est pas morte… Il faut continuer ! La tournée se prolonge, puis se termine fin 2008 sur l’album live « Catherine Ringer Chante Les Rita Mitsouko And More », enregistré et mixé par Mak Plati. En 2009, Catherine décide qu’il est temps de voir ce qu’elle sait faire toute seule en composition et en prod. Avec Azzedine Djelil ou Jean-Baptiste Brunhes aux commandes du studio Six dit Francis, elle compose les titres, joue (piano, boucles, synthé, guitare, basse), trie… Des chansons avec Mark Kerr aussi, batteur, joueur de MPC. Quand Mark joue sur sa collection de sons, ça fait rêver, ça l’inspire !
Catherine retravaille et intègre « Rendez-Vous », une chanson qu’elle avait écrite et interprétée en 1998 avec coba, l’accordéoniste japonais. Elle fait une chanson à partir de « l’Adagietto » de Mahler. Tout au long de ces mois, Catherine entend les conseils de Fred.
Février 2010. C’est prêt ! 17 « chansons dansantes » en boite dont 12 à finaliser : quelques arrangements, les voix définitives, le mix… Catherine choisit un maître du groove, RZA, qui accepte ! C’est en septembre 2010, à Los Angeles, que le studio Paramount les accueillent. Super ambiance ! Impros, danses, rires… RZA est agréablement dépaysé, retrouve aussi des ambiances « qu’il aurait pu créer » (« Punk 103 », « Got It Sweet »). Dix jours d’arrangement et Catherine voit défiler avec bonheur guitares funk, soul, hip hop et l’incroyable John Frusciante, des Red Hot Chili Peppers… Yo ! Après un temps d’incubation, Catherine décide de faire le tri des enregistrements de LA, de finir elle-même les arrangements manquants au studio Francis, puis de faire les voix définitives et les mix avec… Mark Plati !

Ring comme sonne…

Roll comme roule…

CATRINGER repart sur les routes pour le RING N’ ROLL TOUR.

TROISIÈME ÂGE POUR CATHERINE RINGER AVEC LA SORTIE DE SON ALBUM « RING N’ ROLL »

SAMEDI 16 JUIN – 19H30 – ARTHUR H

Baba love. Un titre qui sonne comme une ode à l’amour. Dans sa quarantaine, Arthur H nous livre un album aussi mature qu’audacieux. Mu par un désir impératif de liberté, il a largué les amarres, monté sa propre boîte de production et d’édition, changé de musiciens, confirmant sa réputation d’ovni musical, aventurier tous risques.

La musique est là, sobre, élégante, moderne, classieuse. Pour ce faire, une équipe de choc. Le jeune Joseph Chedid à la guitare, une section rythmique infernale tenue par Aymeric Westrich et Alexander Angelov des groupes Aufgang et Cassius accompagnés de Vincent Taurelle, entre autre pianiste du groupe Air. Le tout réalisé par Arthur H et Derya Uzun, son compagnon de son. Enregistrement à la cosaque, sur bandes analogiques au Studio Black Box. Un Steinway, un Yamaha, un Vox Electra, l’orgue des Doors, Un Rhodes 1974 et un Mellotron antédiluvien, le sampler des sixties. Un son pur et organique, un espace musical libre où il fait bon s’abandonner.

Arthur H se balade, il se perd et on le suit, toujours plus loin. Il nous livre la quintessence de ce qu’il sait faire le mieux, de la poésie avec de la musique. Pas de consensus, pas de faux-semblants, pas de sentimentalisme gratuit, juste une livraison immédiate d’émotions pures. Les ingrédients : de l’amour, de l’art, de l’humour, des voyages, du sexe.

Équipe de choc, invités d’honneur. Jean-Louis Trintignant, qu’on ne présente plus, Saul Williams, chanteur poète américain considéré comme l’une des grandes figures du hip-hop soul, la délicieuse et très solaire Izia et la mystérieuse Claire Farah.

La voix d’Arthur est complètement libérée, chaude, légère, vivante, passant sans difficulté du grave à l’aigu, avec une diction précise et efficace. La langue française vit et vibre dans le palais ultrasensible de notre French cow-boy. Comme dans Prendre corps, un poème fleuve de Ghérasim Luca, un délire sexuel porté à l’incandescence digne des meilleurs Gainsbourg. Ou encore L’Ivresse des hauteurs, un conte fantastique et mystique porté par les timbres hypnotiques de Trintignant et de H. Des mots qui sonnent, des mots qui claquent, en français comme en anglais. On n’a jamais entendu rapper Arthur avec une telle puissance sur Basquiat, un hip-hop funk-rock bâtard sur le peintre rock-star où sa voix se marie à la perfection avec celle du grand Saul Williams, un des inventeurs du slam new-yorkais.

L’Homme du Monde a grandi et Adieu Tristesse semble loin derrière nous, du coup Baba Love nous communique une joie explosive, une quête du sentiment amoureux, un abandon heureux. C’est La Beauté de l’amour, L’Ivresse des hauteurs, l’Arc en ciel, Un rayon de soleil, c’est BABA LOVE ! Melinda Brosse

DIMANCHE 17 JUIN – 21h00 – THOMAS DUTRONC

Le spectacle Comme un manouche sans guitare, qui a donné lieu à l’album du même nom, était plein de ces blagues entre lesquelles les chanson se faufilaient. Pour ce nouvel album, Thomas Dutronc, dont le succès lui a donné confiance en ses capacités de performer, a eu envie d’être plus chanteur encore. Ce qui veut dire présenter des chansons et se garder les sketches pour la scène. Un chanteur populaire c’est du sérieux, quand bien même le propos est ponctué d’expressions à tiroir. Thomas Dutronc n’a pas d’a priori, pas de snobisme. Il croit en la sanction du public. Tout au long de l’écriture, il s’est posé la question de la résistance au temps. « Spontanément, je serais plutôt Monty Python. Mais quelle est la durée de vie d’une blague sur un disque ? Je me suis énormément censuré. Même si j’éprouve encore une retenue à m’étendre sur mes sentiments, j’ai cherché à écrire des chansons qui avaient une nécessité. » Il a écrit des westerns modernes (Clint, zébré de guitares Shadows), une chanson sur ses envies d’ailleurs (Sac Ado), une fantaisie (Alerte à la blonde), une autre écolo-dramatique (Oiseau fâché) et même une ballade à la peau sensible (Sésame). Dans le lot, beaucoup de phrases gimmicks, de celles qui déclenchent un texte, sont passées à l’as. Exemple : « À sa naissance le petit Octave ne pesait que 3 kilos octet » ou « Un peu de silence, fermez Google ».

L’ensemble peut sembler disparate, il a sa cohérence. Tout l’album, aux accents rock dominants, mais accueillant également des bossas et des swings irrévocables, est tenu par un même fil rouge : Silence on tourne, on tourne en rond est un disque qui se situe dans la dernière ligne droite de l’insouciance, lorsque, entre deux claquements de verre, on hésite entre l’envie de se projeter dans une vie d’adulte très sérieuse (pour rester poli) et l’envie de se laisser envahir quelques instants encore par ce gamin qui dort en soi (mais que d’un oeil). « J’arrive à un âge où les impératifs familiaux sont de plus en plus serrés. Heureusement, j’ai la chance de pouvoir tomber encore en embuscade. La liberté de pouvoir s’autoriser ces moments-là c’est ce qui définit tous mes copains. » Thomas Dutronc s’est créée une bande qui tient dans une (grande) roulotte, toujours prête au départ — d’où la pochette du disque esprit Barnum Circus réalisée par Yann Orhan.

Après les premières moutures en Corse à l’été 2010, Thomas Dutronc et ses musiciens se sont donné rendez-vous au studio Enghien, dans le quartier de Strasbourg-Saint-Denis, à Paris. Il a assorti ses chansons, concentrés sur une écriture binaire, d’une sonorité pop — dans le bus de la tournée Comme un manouche sans guitare, celui qui connaissait il y a quatre ans à peine l’existence de You Can’t Always Get What You Want des Rolling Stones, trop pris par le style manouche, s’est fait une culture pop. Ne vous avisez pas de lui demander les noms. Il a passé l’âge des petits singes savants du rock. Il reste cependant un parfum, une tonalité, que le chanteur a eu le bon goût de ne pas noyer dans un mixage à l’anglaise — lorsque le chant se trouve au même niveau que les instruments. On dit souvent, à propos des chansons françaises, que ce qui accroche l’oreille c’est la mélodie, mais que ce qui fait qu’on les chante dans les mariages, c’est le texte. Thomas Dutronc fait de la chanson française, et c’est très bien ainsi. Depuis que le mariage est redevenu à la mode, ça devenait une urgence…

DIMANCHE 17 JUIN – 19H30 – LAURENT MONTAGNE

« C’est le Laurent nouveau qu’on découvre, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il décoiffe et sort des sentiers battus de la chanson formatée prête à consommer. Le temps lui appartient, et l’espace devant lui, avec des formules qui sont de purs diamants. On est touché par ce discours dégraissé, la grande économie de mots, la sensibilité pudique sous ses pirouettes imprévues et délurées, l’espièglerie et la malice, le timbre très personnel de la voix, son imaginaire poétique. On cherche en vain de qui il pourrait être l’héritier, mais une chose est certaine : Laurent Montagne s’inscrit dans le droit fil d’une chanson française qui va de Barbara à Leprest, avec ce ton qui n’appartient qu’à lui d’interprète acrobate. Acrobate? On ne change décidément jamais tout à fait… »

Alain Fantapié – Président de l’Académie Charles Cros

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